20 Juin - 2025 | par Louis-Michel Lelièvre

L’énergie contagieuse de l’entraîneur Dan Lewis

Nouvelle

Montréal, 20 juin 2025 (Sportcom) – Les partisans étaient nombreux et bruyants à chacun des matchs de la formation canadienne lors du passage de la Ligue des nations de volleyball au Centre Vidéotron de Québec. Un qui a su se nourrir de cette énergie est l’entraîneur Dan Lewis, qui effectuait ses premiers pas en tant que pilote de l’équipe nationale.

Extrêmement actif sur les lignes de côté, Lewis ne se gêne pas pour encourager et donner des recommandations à ses joueurs en plein échange.

« On dirait presque un septième joueur ! Il est explosif et il apporte une belle énergie. Je pense qu’il s’ennuie de jouer un peu », a lancé Nicholas Hoag, seul Québécois de l’équipe canadienne, qui n’a pas joué à Québec en raison d’une blessure à un pied.

« C’est juste ma personnalité ! C’est moi et ma façon d’entraîner pour le moment. Je ne sais pas si je vais être encore comme ça dans 10 ans, mais pour l’instant, ça fonctionne. J’ai confiance en mon groupe de joueurs qui va prendre de plus en plus de responsabilités au fil des années et, grâce à ça, je vais peut-être pouvoir descendre mon niveau d’intensité d’un cran dans le futur », a partagé Dan Lewis à Sportcom.

À Québec, 12 des 18 joueurs canadiens étaient âgés de moins de 25 ans, dont cinq de 22 ou 23 ans. Un beau défi pour Lewis, à un an des qualifications olympiques, lui qui a collaboré avec la plupart d’entre eux au sein de l’équipe Next Gen de Volleyball Canada, dont il était l’entraîneur jusqu’à tout récemment.

« C’est difficile en volleyball de réellement donner une chance aux jeunes de prendre leur place », a souligné celui qui est originaire d’Oakville, en Ontario, mais qui habite à Gatineau avec sa famille.

« Il y a toujours du stress avec des qualifications ou peu importe. Nous avons la chance cette année de leur donner de l’expérience en Ligue des nations pour qu’ils soient prêts dès l’an prochain aux qualifications olympiques de Los Angeles. »

Le Canada a remporté deux matchs dans la Vieille Capitale et s’est incliné en cinq manches face à la France, championne olympique en titre, et l’Argentine. Des résultats encourageants aux yeux de l’entraîneur, mais qui démontrent qu’il reste bien du pain sur la planche.

« Ç’a été une semaine très excitante à Québec, on sentait énormément le support de la foule. Nous avons connu de bons moments, mais nous cherchons encore une certaine constance. Il faut être capable d’être bons dans les moments clés, comme dans les cinquièmes manches, par exemple. L’équipe travaille très fort et nous sommes constamment à la recherche de solutions pour poursuivre notre progression. »

Présent à la demande du coach

S’il n’a pas pu participer activement à la première semaine d’activité de la Ligue des nations à Québec, Nicholas Hoag a tout de même fait sentir sa présence sur les lignes du côté lors des quatre parties du Canada.

Le Québécois ne voulait évidemment pas rater ce rendez-vous à la maison et Dan Lewis lui a demandé personnellement d’être dans l’entourage de l’équipe pour l’occasion.

« Je voulais absolument que Nicholas soit à Québec avec notre groupe pour qu’il puisse partager son expérience aux plus jeunes. C’est rassurant de savoir qu’il est présent, même s’il n’est pas en mesure de jouer », a affirmé Lewis.

La relation entre Lewis et Hoag ne date pas d’hier, puisque les deux hommes ont été coéquipiers avec l’équipe nationale lors des Championnats du monde de 2014. Hoag, 22 ans, était le plus jeune joueur de la formation à l’époque, tandis que Lewis était le doyen à 38 ans. Le Canada avait alors obtenu le meilleur résultat de son histoire aux mondiaux avec une septième place.

Ils ont également fait équipe aux Jeux panaméricains l’année suivante, remportant la médaille de bronze, à Toronto.

Selon Nicholas Hoag, Dan Lewis était le candidat tout désigné pour prendre les rênes de l’équipe nationale après les Jeux olympiques de Paris.

« Il connaît tellement bien le volleyball, même s’il a énormément d’énergie sur les lignes de côté, on sait qu’il est bien concentré sur les stratégies et le plan de match. Les joueurs répondent bien et l’équipe semble connaître de bons moments depuis qu’il est l’entraîneur-chef. Le volleyball canadien est entre bonnes mains avec lui », a indiqué Hoag.

Les Canadiens reprendront l’action mercredi, du côté de Chicago, en Illinois, avec un duel face au Brésil. La troupe de Dan Lewis affrontera ensuite les États-Unis, la Pologne et la Chine.

Avant tout, elle accueillera la formation italienne pour deux parties amicales à Gatineau, les 20 et 21 juin.

« On y va un match à la fois. On aura la série contre les Italiens, l’objectif suivant sera de battre les Brésiliens, et ensuite les États-Unis », a conclu Dan Lewis en souriant.

Vous pourriez aussi aimer...

Nos partenaires