11 Nov - 2015 | par Mathieu Laberge

Patinage de vitesse sur longue piste – Coupe du monde, saison 2015-2016

De la courte à la longue piste

Montréal, 11 novembre 2015 (Sportcom) – Ils ont tous les deux été coéquipiers dans l’équipe nationale de patinage de vitesse courte piste. Olivier Jean et Alex Boisvert-Lacroix se retrouvent cette fois sur un anneau de 400 mètres, sans casque, mais avec les aptitudes physiques pour rivaliser avec les meilleurs.

D’entrée de jeu, Olivier Jean mentionne qu’il n’est pas un ancien de la courte piste. « Ça faisait longtemps que j’étais tenté par la longue piste. J’en ai fait pendant un mois en 2010 et aussi l’an dernier. À ma retraite, je m’en serais voulu si je n’avais pas essayé. »

Celui qui s’est installé temporairement à Calgary n’a pas mis de temps pour démontrer qu’il devait être pris au sérieux. L’athlète de Lachenaie s’est qualifié pour les épreuves de Coupe du monde au 1500 mètres et s’il n’avait pas chuté à la course du départ groupé, il serait probablement départ de cette épreuve. La porte demeure toutefois ouverte, selon le choix discrétionnaire que feront les entraîneurs canadiens dans les prochains jours.

En fait, c’est surtout cette épreuve qui a attiré Jean, qui avait déjà touché à des courses similaires en patinage à roues alignées.

« La stratégie de course et les dépassements ressemblent au courte piste. Cette épreuve demande aussi moins de raffinement dans la technique qu’une épreuve individuelle où l’objectif est la perfection. Un athlète qui a de bonnes stratégies peut s’en sortir », ajoute celui qui croit que l’arrivée de cette épreuve au programme des Jeux olympiques de Pyeongchang attirera davantage de patineurs spécialisés en courte piste.

Membre de l’Opération Cobra, la stratégie qui avait permis relais canadien de remporter l’or aux Jeux de Vancouver, Jean croit qu’il pourrait éventuellement être aux Jeux de 2018 dans les deux disciplines du patinage de vitesse.

« Je suis en exploration et le courte piste n’est pas terminé. L’objectif cette année est d’en apprendre un peu plus sur le sport. Je veux me donner la chance de connaître mes capacités afin de voir si c’est possible de varier entre les deux disciplines. Jusqu’à maintenant, je suis très satisfait de mes performances et de ma progression. Si je n’aimais pas ça, je ne pourrais pas performer. »

Alex Boisvert-Lacroix : un retour aux sources

Alex Boisvert-Lacroix a connu un séjour fructueux aux Sélections de Coupe du monde avec une victoire au 500 mètres et une autre, plutôt inattendue, au 1000 mètres.

« J’avais de grandes attentes au 500 mètres, car je me sentais très en forme et que c’est ma course de prédilection. »

À la première des deux courses de 500 mètres, Boisvert-Lacroix avait terminé sixième. « J’étais déçu et le lendemain je me suis dit : c’est aujourd’hui que ça se passe! Et j’ai fait ma meilleure course à vie! Au 1000 mètres, je me suis surpris et lorsque j’ai vu que personne ne me battait, je ne comprenais rien et je riais! » ajoute-t-il, tout en tempérant cette victoire par l’absence des deux meilleurs au pays sur cette distance, Denny Morrison et de Vincent de Haître.

Le Sherbrookois d’origine s’est entraîné à Calgary les deux années précédant les Jeux de Sotchi. L’an dernier, il est revenu au Québec afin de poursuivre ses études en éducation physique à l’UQAM et il a rejoint le groupe de Gregor Jelonek au centre national d’entraînement Gaétan-Boucher de Québec.

Un peu comme l’avait fait Mathieu Giroux il y a quelques années, Alex Boisvert-Lacroix a poursuivi son entraînement en y ajoutant des séances de courte piste, lui qui a commencé sa carrière dans cette discipline.

« Mon passé en courte piste fait en sorte que je suis à l’aise, sauf qu’il n’y a aucune chance que je retourne à ce sport. La longue piste, c’est vraiment ma place! »

Après les étapes de Calgary et de Salt Lake City, Alex Boisvert-Lacroix aura comme objectif de sortir du groupe B pour ensuite se classer régulièrement dans le top-10 du groupe A.

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