8 Sep - 2016 | par Émilie Bouchard Labonté

Paracyclisme sur piste – Jeux paralympiques

Déception pour Chalifour et Lachance au vélodrome de Rio

Rio de Janeiro, 8 septembre 2016 (Sportcom) – Médaillés de bronze à la poursuite lors des derniers Championnats du monde sur piste, les attentes étaient grandes pour le paracycliste Daniel Chalifour et son pilote Jean-Michel Lachance, jeudi, premier jour de compétitions aux Jeux paralympiques de Rio.

Les espoirs de donner une première médaille au Canada se sont évanouis dès les qualifications où le tandem a pris le neuvième rang.

Le verdict était sans appel. En parcourant les 4000 mètres en 4 min 8,146 s et établissant du même coup une nouvelle marque mondiale, les Britanniques Steve Bate et Adam Duggleby ont donné le ton en vue d’une finale qui s’annonce particulièrement relevée jeudi soir puisqu’elle les opposera aux Néerlandais Vincent ter Schure et Timo Fransen. Ces derniers sont aussi passés sous l’ancien record du monde en matinée, stoppant le chrono à 4 min 9,527 s.

Le bronze sera disputé entre les Espagnols Ignacio Avila Rodriguez et Joan Font Bertoli et les Néerlandais Stephen de Vries et Patrick Bos, auteurs des troisième et quatrième temps des qualifications.

« C’était extrêmement rapide. En roulant dans la septième vague, nous avions une très bonne idée du temps qu'il fallait faire pour accéder aux rondes des médailles », a mentionné Daniel Chalifour.

Les deux Québécois ont estimé qu’il leur faudrait un temps d’environ 4 minutes 14 secondes pour se qualifier, ce qui est trois secondes de moins que leur record canadien de 4 min 17,178 s, réalisé en mars dernier lors des Mondiaux.

Pédalant à un rythme soutenu dès le départ, Chalifour et Lachance n’ont pu conserver leur cadence et ont finalement parcouru la distance en 4 min 24,129 s. « Nous sommes partis forts en tenant le rythme que ça prenait, mais c’était un peu trop rapide pour que nous puissions le soutenir », a expliqué le paracycliste de Mont-Laurier.

« En roulant un peu plus lent, nous aurions probablement pu faire notre 4 minutes 17 secondes, mais nous savions que ce n’était pas assez pour la ronde des médailles. Il fallait mettre toute la gomme. »

La déception est grande pour le duo qui espérait mieux pour leurs débuts à Rio. « C’est une grosse déception. Nous n’avons pas livré ce que nous voulions livrer », a souligné Jean-Michel Lachance, de Québec, qui prenait part à la première course de sa carrière aux Jeux paralympiques. 

Chalifour a été surpris du grand pas qu’a fait son sport depuis ses débuts en paracyclisme il y a 10 ans. « Nous ne pouvons pas être déçus d’avoir essayé d’être dans la ronde des médailles.  Il y a finalement eu six équipes qui ont fait dans les 4 minutes 14 secondes ou moins. Ça n'avait jamais été fait dans notre catégorie. »

Les deux Québécois seront de retour en scène pour les courses sur route les 14 et 17 septembre à Rio. « Nous avions mis toutes nos énergies pour la poursuite. La pression sera un peu moins importante aux courses sur route. Nous pourrons jouer sur le côté tactique  pour nous démarquer », a conclu Jean-Michel Lachance.

Un chrono qui satisfait les attentes de Marie-Claude Molnar

En action dans la dernière vague de qualifications de la poursuite féminine chez les C4, Marie-Claude Molnar partageait la piste avec l’Américaine et championne du monde en titre, Shawn Morelli. « C’est vraiment ce que je souhaitais, de rouler avec elle. Elle est vraiment une coche au-dessus alors ç’a été un élément de motivation », a mentionné la Longueuilloise.

Finalement cinquième et à trois secondes d’une place pour la finale pour la médaille de bronze, égalant du même coup son rang des Mondiaux 2016, Molnar n’en avait que faire. D’avoir parcouru les 3000 mètres en 4 min 08,452 s était suffisant pour la réjouir. Et pour cause, elle a amélioré son meilleur temps par plus d’une seconde !

 « De faire dans les 4 minutes 8 secondes était un objectif que nous nous étions fixé et c’est maintenant atteint. J’ai vraiment fait ce que j’avais à faire », a indiqué Molnar dont l’ancienne marque personnelle était un temps de 4 min 10,184 s.

« J’ai maintenu le plan de départ et j’ai conservé mon rythme, alors je suis vraiment contente », a-t-elle poursuivi.

De son côté, Nicole Clermont a fini neuvième et dernière de la catégorie C5. La spécialiste de la route, qui compte très peu d’expérience sur la piste, a stoppé le chronomètre à 4 min 08,557 s.

« C’est seulement la deuxième fois que je faisais un 3000 mètres sur la piste », a expliqué l'athlète de Saint-Denis-de-Brompton qui espérait tout de même rouler 2 secondes plus vite. « Je suis partie un peu trop vite alors ç’a m’a tuée au premier tour. J’ai eu de la difficulté à récupérer par la suite. »

Âgée de 55 ans, la directrice d’école était tout de même ravie d’avoir brisé la glace aux Jeux de Rio. « J’ai maintenant hâte aux courses sur route », a-t-elle conclu.

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