26 Fév - 2018 | par Émilie Bouchard Labonté

Jeux olympiques

Des Jeux historiques

Pyeongchang, 25 février 2018 (Sportcom) – Le Canada quittera Pyeongchang avec 29 médailles dans ses bagages et les athlètes québécois auront brillamment contribué à cette récolte historique. Entre le couronnement de Mikaël Kingsbury en bosses, de Sébastien Toutant en Big Air, de Samuel Girard en patinage de vitesse courte piste, de Meagan Duhamel et Eric Radford à l’épreuve par équipe de patinage artistique, rare sont ceux qui ont connu des contre-performances.

Il vente à la montagne

Les conditions venteuses ont mené à un casse-tête dans la reprogrammation des courses de ski alpin dans la quinzaine olympique. Du côté du parc à neige Phoenix, à Bokwang, ce sont les épreuves de slopestyle qui ont surtout été touchées.

La skieuse Kim Lamarre y a particulièrement goûté, déséquilibrée par une bourrasque dans sa dernière manœuvre des qualifications.

« Quand j’ouvre la fenêtre de ma chambre au village, je vois des éoliennes. Je pense que c’est un signe qu’il vente beaucoup à Pyeongchang. Je ne sais pas si c’était le meilleur choix de faire ça ici. C’est dommage qu’il vente beaucoup, car ça rend les choses difficiles en slopestyle », avait alors analysé la médaillée de bronze des Jeux de Sotchi.

Quelques jours plus tôt, en surf des neiges, les forts vents avaient eu raison des qualifications féminines qui avaient été annulées. Toutes les planchistes s’étaient qualifiées pour la finale disputée le lendemain, encore dans des conditions aussi venteuses.

« Ça se ressemblait pas mal », a indiqué la Québécoise Laurie Blouin, médaillée d’argent de l’épreuve. « Moi, j’étais neutre entre celles qui voulaient y aller et celles qui ne voulaient pas. »

Pour l’athlète de Stoneham, les intempéries font partie du jeu. « C’est un défi, mais à toutes les compétitions, il faut négocier avec un élément. Des fois c’est le vent, d’autre fois c’est la luminosité. »

La fin des trois mousquetaires

Ils concouraient au début des Jeux olympiques. Les bosseurs Mikaël Kingsbury, Marc-Antoine Gagnon, 4e, Philippe Marquis 20e, ont pu profiter pleinement de la suite pour soutenir leurs compatriotes. On les a vus notamment encourager Olivier Rochon, Alex Harvey, mais aussi Alex Beaulieu-Marchand, affichant, sur leur poitrine dénudée, les lettres A-B-M.

La belle aventure des trois mousquetaires, qui ont fait leurs débuts ensemble au sein de l’équipe nationale de ski acrobatique, tire à sa fin. Le trio était-il pour une dernière fois rassemblé à une même compétition?

Le ligament antérieur du genou droit déchiré, Philippe Marquis passera sous le bistouri. Il fera le point sur son avenir cet automne, une fois sa rééducation terminée.

Marc-Antoine Gagnon quant à lui fera ses dernières descentes en Coupe du monde en mars et compte par la suite se concentrer sur ses études.

La relève est prête

Les patineurs de vitesse courte piste Charles et François Hamelin et Marianne St-Gelais ont fait leurs derniers tours de piste olympique sans obtenir les médailles espérées. Kim Boutin, triple médaillée à ces Jeux olympiques et nommée porte-drapeau pour le Canada à la cérémonie de clôture, et Samuel Girard, champion olympique au 1000 m reprendront le flambeau.

Médaillés d’or en équipe et de bronze en couple, les patineurs artistiques Meagan Duhamel et Eric Radford prendront aussi le chemin de la retraite.

Neuvième à Pyeongchang, le jeune couple composé de Julianne Séguin, de Longueuil, et Charlie Bilodeau, de Trois-Pistoles, sera le duo à surveiller dans le prochain cycle olympique. « On ne fait que commencer », a affirmé Julianne Séguin.

« Nous allons foncer dans la porte et nous allons y arriver à grands pas », a renchéri Bilodeau.

Plus jeunes athlètes de la délégation canadienne à 16 ans, les surfeurs Elizabeth Hosking (demi-lune) et Éliot Grondin (snowboard cross) se rendront aussi sans doute jusqu’aux Jeux de Pékin.

Les deux athlètes ont pu compter sur les cris et les encouragements de leur famille qui avaient fait le voyage jusqu’à Pyeongchang.

Émue d’avoir vu le rêve de sa fille se réaliser, Raymonde Aubin avait hâte de serrer sa fille Elizabeth dans ses bras. Elles se sont étreintes longuement. « En tant que mère, de voir sa fille poursuivre son rêve, c’est superbe. C’est le début de l’aventure pour elle, car un jour, elle voudra remporter une médaille. »

De retour au Québec, Elizabeth vivra une autre première cette année, puisqu’elle terminera sa cinquième année de secondaire. « Maintenant, il faudra penser à aller acheter sa robe de bal de finissant. »

La flamme olympique s’est peut-être éteinte dimanche soir, mais le 9 mars, la vasque s’allumera de nouveau pour les Jeux paralympiques. D’autres records seront battus, d’autres médailles seront gagnées, mais surtout, d’autres magnifiques histoires seront à raconter.

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