13 Sep - 2017 | par Audrey Clement-Robert

Défi 808 Bonneville

Du surf des neiges au vélo : Indrik Trahan relève le défi !

Montréal, 13 septembre 2017 (Sportcom) – Rien de moins que 808 kilomètres en solo. Voilà l’objectif ambitieux que s’était fixé l’ancien planchiste Indrik Trahan dans le cadre du Défi 808 Bonneville. Nouvellement retraité de la scène internationale, c’est avec détermination qu’il envisageait de pédaler cette distance, jusqu’au jour où un événement qui aurait pu s’avérer tragique est venu chambouler sa préparation.

Sang-froid à rude épreuve

C’était une chaude journée du mois d’août. Parti sillonner les routes du Parc de la Mauricie avec son partenaire d’entraînement et le meilleur ami de son père, Jean-Yves Déziel, Indrik Trahan ne se doutait pas que son calme d’athlète international allait sauver la vie de son mentor.

Après avoir parcouru une cinquantaine de kilomètres dans un secteur où les cellulaires ne captent pas le réseau, les deux cyclistes étaient sur le chemin du retour lorsque M. Déziel s’est mis à prendre un peu de retard sur le jeune homme. « Indrik, je ne me sens vraiment pas bien ! » À peine quelques secondes plus tard, le cycliste était au sol, en hyperventilation.

« Je pensais que c’était un coup de chaleur. Je l’ai mis sur le dos, je lui ai enlevé des vêtements et mis de l’eau froide. Une voiture est passée et j’ai signalé aux gens d’avertir les policiers qui faisaient du radar pas trop loin. En disant ça, il est devenu rigide, il s’est mis à convulser, ses yeux ont viré par-derrière et il était bleu. J’ai regardé s’il avait un pouls et, pendant 10-15 secondes, il a arrêté de respirer. J’ai commencé le massage cardiaque qui lui a éventuellement permis de revenir à lui-même. S’il y a bien une personne à qui je ne pensais pas que ça allait arriver, c’est lui », a conté le Trifluvien de 23 ans.

En matinée, Jean-Yves Déziel avait affirmé ressentir un brûlement au thorax. « Il avait mangé une grosse lasagne pour déjeuner, alors je pensais qu’il faisait une indigestion. Tu ne penses pas à un malaise cardiaque. Je dois avouer qu’avec l’adrénaline, je suis heureux d’avoir gardé mon sang-froid. C’est un mentor pour moi dans différents aspects de la vie. Tu réalises après que la situation aurait pu se terminer de façon totalement différente. Émotionnellement, ç’a un peu changé ma préparation pour le 808 kilomètres. Ça remet les choses en perspective », a-t-il ajouté, lui qui avait plusieurs sorties de vélo de prévues avec M. Déziel, dont une de 600 kilomètres en 4 jours.

En raison du manque d’entraînement, c’est plutôt 404 kilomètres que fera Trahan. Une distance qui n’a en rien à faire rougir le jeune homme. « Si je peux conseiller les participants du Défi, soyez prudent ! On se pense parfois invincible quand on carbure à l’adrénaline. C’est bien de dépasser ses limites, mais il faut rester réaliste. La vie peut être fragile. »

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