Montréal, 8 mai 2023 – Une fois de plus, le 18e Gala Femmes d’influence en sport au Québec d’Égale Action a souligné le travail de Québécoises d’exception et le succès qu’elles ont connu au cours de la dernière année. L’événement, présenté jeudi au marché Bonsecours, à Montréal, a ainsi permis de mettre de l’avant des femmes de différents sports, occupant différents postes, mais partageant toutes la même passion. Le gala a également permis de souligner le travail d’organisations qui mettent en place des actions concrètes en vue de favoriser l’avancement des femmes en sport.
Au total, six trophées Femme d’influence ont été remis à des entraineures, officielles, bénévoles et fédérations qui ont joué un rôle de premier plan dans leur milieu respectif. Par leur implication, les lauréates se sont démarquées et ont su faire une différence dans leur communauté et accroître la place des femmes dans le sport.
Commentatrice et reporteur à RDS depuis 2015, Émilie Duquette a animé la soirée en compagnie de la double médaillée olympique Jennifer Abel, invitée d’honneur du Gala cette année.
Kayla McCoubrey a été la première femme récompensée du Gala, elle qui a reçu le prix du Volet jeunesse pour son travail accompli au Club de soccer Roussillon, en Montérégie.
Entraineure dévouée de l’équipe féminine U10, Kayla est aussi animatrice lors des entraînements au Centre de Développement du Club U9-U12, en plus d’agir à titre de bénévole lors du tournoi annuel de son club et à la fête des citoyens de la ville de Saint-Constant.
« Je suis très reconnaissante pour ce prix et je suis choyée d’être entourée de tous ces beaux modèles féminins qui m’inspirent, qui me motivent et qui me donnent espoir que dans le futur je vais être capable d’accomplir autant dans mon parcours comme éducatrice et entraineure. », s’est réjouie Kayla.
Au Volet régional – provincial, c’est l’officielle en natation Marie-Christine Potvin qui a été récompensée.
Marie-Christine est impliquée dans le milieu de la natation depuis une dizaine d’années. Elle a grandement contribué au développement et au bien-être des athlètes de sa communauté et a participé activement à la promotion de l’accessibilité et l’inclusivité de son sport.
« Je reçois ce prix au nom de tous·tes les officiel·les qui sont bénévoles dans les compétitions. Ça prend beaucoup de personnes qui sont dévouées, passionnées. Je suis contente que nous reconnaissions ce travail et c’est important de continuer à le faire. », a mentionné la présidente de son association régionale.
Marilyn Langlois, entraineure de deux équipes de patinage synchronisé au club Les Suprêmes, est pour sa part récipiendaire du Volet national – international.
Sous sa gouverne, les athlètes seniors ont été couronnées championnes du monde à Milton, en Ontario; une première pour une formation québécoise. Les patineuses juniors ont quant à elle atteint le top-5 mondial, offrant également beaucoup de visibilité à la discipline aux côtés de leur mentor.
« Nos nominations ce soir sont un tremplin pour montrer que nos athlètes sont saines, puis qu’on travaille quotidiennement à promouvoir le bien-être de l’athlète avant la performance et même en faisant cela, on réussit à gagner. », a partagé Marilyn, qui a mérité les honneurs notamment dans la catégorie d’entraineur·e·s en sport collectif au Gala de SPORTSQUÉBEC plus tard en soirée.
Véritable référence dans le monde du soccer, Sonia Denoncourt a de son côté mérité le prix du Volet Reconnaissance. La Gatinoise a marqué l’histoire en 1994 en devenant la première femme à recevoir une certification d’arbitre internationale de la FIFA.
Son parcours de 11 ans parmi les arbitres et assistants arbitres de la FIFA l’a menée à trois Coupes du monde féminines. Après avoir arbitré le tout premier match féminin des Jeux olympiques en 1996, à Atlanta, elle a été la quatrième officielle lors de la finale de ce tournoi, puis a arbitré la finale des Jeux de Sydney, en 2000.
« Je pense que quand on s’entoure bien de sa famille, de ses ami·e·s, de son organisation sportive, bref d’un support positif, tout est possible. Alors j’encourage tout le monde à foncer, à être les premières, les pionnières dans leurs domaines respectifs. Et puis d’aller de l’avant et sans aucune gêne. », a souligné celle qui, à divers postes, a travaillé pour l’inclusion et l’accessibilité des femmes dans le sport, continuant encore aujourd’hui de se battre pour une plus grande représentation des femmes dans le sport.
Waterpolo Québec a aussi été honorée au cours du Gala, étant couronnée Organisation sportive de l’année – Volet féminin.
La fédération a formé un comité Inclusion et Parité, qui a pour objectif de créer des opportunités de jouer pour les femmes de niveau senior et de recenser les bonnes pratiques quant à l’inclusion des communautés LGBTQ+ en sport. L’organisation a aussi mis en place une charte d’engagement en faveur de l’inclusion et de la parité en waterpolo.
Différentes initiatives ont été soutenues et encouragées par Waterpolo Québec, dont l’organisation des entrainements 100% féminins au Club Tiburon et un match amical pour les athlètes de niveau sénior qui n’avaient pas eu la chance de jouer depuis quelques années. La fédération a également féminisé plusieurs politiques pour donner une meilleure visibilité et réaffirmer son engagement à bâtir une organisation paritaire et inclusive à tous les niveaux.
Ces activités, qui serviront de modèles pour plusieurs autres fédérations, ont permis de recruter de nouvelles athlètes et de former un bassin de joueuses pour rebâtir une ligue senior féminine.
« C’est important d’avoir des femmes au tour de la table lorsque nous prenons des décisions pour être certain·e·s que ce que nous mettons en place les concerne et les intéresse. Je pense aussi que quand les règles sont injustes envers certaines populations, dont parfois les femmes, c’est un signe qu’il faut changer ces règles. », a mentionné Béatrice Lavigne, membre du conseil d’administration de la fédération.
Finalement, le travail d’équipe dont ont fait preuve Claudie Dumais et Valérie Savard à la codirection générale de Natation artistique Québec leur a valu le prix d’Initiative de l’année.
À la suite du départ de Julie Vézina, un nouveau modèle de gestion a vu le jour au sein de la fédération et a vite prouvé ses bénéfices, où les compétences de Claudie et Valérie sont mises à contribution.
Le modèle de la codirection générale offre une alternative aux modèles souvent plus traditionnels de gestion. Les codirectrices partagent leur leadership de manière équitable, tout en favorisant un mentorat mutuel pour soutenir leur développement professionnel.
« C’est inspirant parce qu’on travaille beaucoup en équipe dans la communauté sportive. C’est vraiment nos partenaires de travail qui étaient présent·e·s dans la salle pour acclamer l’initiative. Nous en sommes très fières. », a ajouté Valérie Savard suite à la réaction enflammée de la salle lors de l’annonce de leur victoire.
« De mettre de côté le syndrome de l’imposteur. On y va, on plonge, on le fait, je pense qu’il faut avant tout se faire confiance. », a déclaré Claudie Dumais lorsque nous y avons demandé le conseil qu’elle souhaiterait donner aux femmes qui désirent se lancer en gestion.
Les membres de l’équipe d’Égale Action et de son conseil d’administration tiennent à nouveau à féliciter l’ensemble des récipiendaires et finalistes de cette 18e édition du Gala.
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Source :
Alexiane Moses
Coordonnatrice au développement et communications, Égale Action
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