Basketball en fauteuil roulant
Photo Comité paralympique canadien
Basketball en fauteuil roulant
Photo Comité paralympique canadien
Elle était aux Jeux paralympiques de Londres. Puis membre de l’équipe canadienne lorsque cette dernière a ravi son titre de championne du monde. Elle était également à Toronto l’été dernier pour les Jeux parapanaméricains. Mais la basketteuse en fauteuil roulant Élaine Allard ne sera pas à Rio.
Lorsque l’entraîneur-chef Bill Johnson a annoncé le nom des joueuses qui représenteraient le pays aux Jeux paralympiques, ce fut un choc pour la vétérane. « Avant l’annonce, je savais que ça le chicotait. Je le connais bien, car nous sommes arrivés au sein de l’équipe nationale en même temps. »
« Je me doutais de quelque chose, mais en même temps, je me disais bien non, ça ne peut pas arriver. »
Élaine Allard a dû se rendre à l’évidence. Tout comme une autre Québécoise de l’équipe nationale, Maude Jacques. Les Jeux paralympiques de Rio se feraient sans elles.
L’athlète de Saint-Eustache avait peut-être perdu une bataille, mais pas la guerre. Elle était résignée à obtenir le poste de remplaçante qui aurait pu la mener au Brésil si une joueuse se blessait. C’est plutôt elle qui s’est blessée, ce qui lui a valu une hospitalisation d’une semaine en Ontario et au Québec.
« En plus de faire mon deuil de ne pas aller à Rio, je ne peux plus m’entraîner pour l’instant » , raconte celle qui ne veut pas dévoiler la nature de sa blessure. « Je suis en attente d’autres résultats de tests, mais il faut que je sois patiente ! M’entraîner me manque beaucoup déjà. »
Élaine Allard a donc vidé son appartement torontois, où est basée l’équipe nationale, et est de retour à la maison, au grand bonheur de son mari ! « Il est bien heureux de m’avoir près de lui à temps plein », dit en riant, celle qui a pu célébrer son anniversaire de mariage en présence de l’être cher le 23 juillet dernier pour une première fois depuis longtemps. « Habituellement, je suis en tournée européenne avec l’équipe. »
Sera-t-elle de retour à Toronto à l’automne pour un prochain cycle paralympique ? « La pente à remonter ne sera pas évidente », glisse-t-elle.
« J’ai encore des objectifs et j’ai encore envie de me donner dans mon sport. C’est une médaille aux Jeux paralympiques qui me manquait pour partir à la retraite en paix », ajoute l’athlète de 39 ans.
Peu importe la voie qu’elle empruntera, Élaine Allard sait que ce sera un bon choix. « Je suis bien entourée et je suis bien guidée », révèle-t-elle.
Si elle ne peut reprendre l’entraînement, elle pourrait reprendre son poste à la RBC comme conseillère en services financiers même si elle a été absente de ses fonctions ces deux dernières années. Elle serait aussi intéressée à compléter sa formation d’entraîneuse.
Pour l’instant, elle se concentre à retrouver la santé. « Je dois prendre soin de moi, mais je serai ensuite prête à relever le défi que je choisirai ! »