2 Août - 2016 | par Émilie Bouchard Labonté

Basketball en fauteuil roulant

Élaine Allard – Laissée de côté

Photo Comité paralympique canadien

Elle était aux Jeux paralympiques de Londres. Puis membre de l’équipe canadienne lorsque cette dernière a ravi son titre de championne du monde. Elle était également à Toronto l’été dernier pour les Jeux parapanaméricains. Mais la basketteuse en fauteuil roulant Élaine Allard ne sera pas à Rio.

 

Lorsque l’entraîneur-chef Bill Johnson a annoncé le nom des joueuses qui représenteraient le pays aux Jeux paralympiques, ce fut un choc pour la vétérane.  « Avant l’annonce, je savais que ça le chicotait. Je le connais bien, car nous sommes arrivés au sein de l’équipe nationale en même temps. »

« Je me doutais de quelque chose, mais en même temps, je me disais bien non, ça ne peut pas arriver. »

Élaine Allard a dû se rendre à l’évidence. Tout comme une autre Québécoise de l’équipe nationale, Maude Jacques. Les Jeux paralympiques de Rio se feraient sans elles.

L’athlète de Saint-Eustache avait peut-être perdu une bataille, mais pas la guerre. Elle était résignée à obtenir le poste de remplaçante qui aurait pu la mener au Brésil si une joueuse se blessait. C’est plutôt elle qui s’est blessée, ce qui lui a valu une hospitalisation d’une semaine en Ontario et au Québec.

« En plus de faire mon deuil de ne pas aller à Rio, je ne peux plus m’entraîner pour l’instant » , raconte celle qui ne veut pas dévoiler la nature de sa blessure.  « Je suis en attente d’autres résultats de tests, mais il faut que je sois patiente ! M’entraîner me manque beaucoup déjà. »

Élaine Allard a donc vidé son appartement torontois, où est basée l’équipe nationale, et est de retour à la maison, au grand bonheur de son mari ! « Il est bien heureux de m’avoir près de  lui à temps plein », dit en riant, celle qui a pu célébrer son anniversaire de mariage en présence de l’être cher le 23 juillet dernier pour une première fois depuis longtemps. « Habituellement, je suis en tournée européenne avec l’équipe. »

Sera-t-elle de retour à Toronto à l’automne pour un prochain cycle paralympique ? « La pente à remonter ne sera pas évidente  », glisse-t-elle.

« J’ai encore des objectifs et j’ai encore envie de me donner dans mon sport. C’est une médaille aux Jeux paralympiques qui me manquait pour partir à la retraite en paix », ajoute l’athlète de 39 ans.

Peu importe la voie qu’elle empruntera, Élaine Allard sait que ce sera un bon choix. « Je suis bien entourée et je suis bien guidée », révèle-t-elle.

Si elle ne peut reprendre l’entraînement, elle pourrait  reprendre son poste à la RBC comme conseillère en services financiers même si elle a été absente de ses fonctions ces deux dernières années.  Elle serait aussi intéressée à compléter sa formation d’entraîneuse.

Pour l’instant, elle se concentre à retrouver la santé. « Je dois prendre soin de moi, mais je serai ensuite prête à relever le défi que je choisirai ! »

 

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