Valérie Maltais et les vertus du processus
Montréal, 19 novembre 2024 (Sportcom) – L’hiver dernier, Valérie Maltais a connu la meilleure saison de sa carrière en patinage de vitesse…
Surf des neiges
Montréal, 10 décembre 2024 (Sportcom) – « Quand j’ai fait le calcul et que ça faisait 21 mois que je n’avais pas compétitionné, tout s’est mis en perspective. »
La spécialiste de la demi-lune en surf des neiges Elizabeth Hosking a enfilé un dossard pour une première fois depuis un long moment, vendredi dernier, aux qualifications de la Coupe du monde de Secret Garden, en Chine. La planchiste a raté sa qualification en finale par un rang et 5,75 points. Une déception sur papier, mais une étape importante pour l’athlète de Mille-Isles, dont la réadaptation à la suite d’une commotion cérébrale a pris plus de temps que prévu.
Au repos forcé
Novembre 2023. Hosking s’entraîne en Autriche en préparation de la nouvelle saison de Coupe du monde où elle sera l’une des têtes d’affiche en raison de sa médaille d’argent décrochée aux Championnats du monde de l’hiver précédent.
L’athlète tente un Alley-Oop 540 et manque de rotation. Ses talons se prennent dans la neige, elle chute et perd conscience sur la force de l’impact. Elle est alors transportée d’urgence à l’hôpital où elle passe la nuit sous observation. S’en suit une longue réadaptation ponctuée de symptômes reliés aux commotions cérébrales : maux de tête, hypersensibilité lumineuse et sonore, pour ne nommer que ceux-là.
« Pour être franche, je ne me sentais pas comme moi. »
Les résultats des nombreux tests n’étaient pas concluants afin qu’elle reprenne l’entraînement. D’un côté, elle était impatiente de recommencer, mais de l’autre, elle était rassurée de voir que tout son entourage ne lui mettait pas de pression pour précipiter son retour.
« Oui, je suis une athlète, mais s’il y a une chose avec laquelle je ne vais pas niaiser, c’est le cerveau, parce que j’en ai juste un et que je ne peux pas le remplacer, lance la planchiste en riant. C’est difficile de voir une ligne du temps sur la rémission d’une commotion, donc d’y aller étape par étape, c’était primordial pour moi. »
Ralentie pour une première fois
Elizabeth Hosking est rapidement arrivée sur la scène internationale de son sport. Aux Jeux olympiques de Pyeongchang, en 2018, âgée d’à peine 16 ans, elle était la plus jeune athlète de l’équipe canadienne tous sports confondus. Aujourd’hui, à 23 ans, elle sait que son retour sur la neige comprendra plusieurs petits pas en avant et parfois, quelques-uns de côté.
Récemment, pendant un traitement, son physiothérapeute lui a lancé : « Est-ce que tu veux peaker en ce moment ou bien en Italie (aux Jeux olympiques de Milan-Cortina en 2026) ? »
Cette phrase a résonné chez elle.
« Ça prend le temps que ça prend. Je me le fais rappeler et je dois me le rappeler à moi aussi. J’ai remis ça en perspective et c’est vrai que je n’ai pas besoin d’être parfaite maintenant, même si j’aimerais dire que mon comeback s’est fait sur le podium. La réalité, c’est que ma descente de vendredi, je l’ai bien exécutée et je me suis fait dire par quelques personnes que les trois premières manœuvres étaient les plus hautes. Ce sont de petites victoires personnelles. »
Ses 70,75 points obtenus en sont aussi une.
« Dans le passé, j’ai eu de la difficulté à aller chercher des 70 points avec des plus grosses manœuvres. C’est donc une super bonne première étape. Je suis vraiment contente ! »
Elizabeth Hosking s’accroche au processus du retour plutôt qu’au résultat final en gardant en tête qu’elle n’a pas encore effectué toutes ses manœuvres dans la demi-lune et qu’elle évalue son niveau de forme actuel à 75 %.
Elle reviendra en action à la mi-décembre à la Coupe du monde de Copper Mountain, au Colorado. Hosking ignore si elle aura droit à une invitation aux X Games, mais elle a déjà reçu la sienne pour la toute nouvelle Snow League, mise sur pied par l’ancien planchiste américain Shaun White, dont le premier des quatre arrêts aura lieu en mars, également au Colorado.
« Malgré le doute que cette blessure-là m’a créé, je ne me suis pas aussi sentie à la maison que vendredi en compétition. Ça m’a confirmé que c’est là où j’étais sensée être. »
