5 Mai - 2016 | par Éric Gaudette-Brodeur

Canoë-kayak de vitesse – Premières sélections canadiennes

Émilie Fournel perd une bataille, mais pas la guerre

Montréal, 4 mai (Sportcom) – Émilie Fournel s’est retrouvée au cœur d’une féroce bataille mercredi aux premières sélections canadiennes de canoë-kayak de vitesse, qui revêtent une importance particulière alors que deux laissez-passer olympiques sont disponibles à Gainesville, en Floride.

Ce premier rendez-vous d’envergure de la saison pour les pagayeurs du pays déterminera effectivement les représentants des embarcations de K1 500 m chez les femmes et de K1 200 m du côté des hommes qui seront délégués aux Jeux de Rio de Janeiro.

Pas moins de 25 kayakistes ont pris le départ des vagues préliminaires du K1 500 m. La Néo-Écossaise Michelle Russell, qui a qualifié le Canada à cette épreuve aux derniers Championnats du monde, a gagné la première course, Émilie Fournel a enlevé la deuxième et Hannah Vaughan, aussi de la Nouvelle-Écosse, s’est imposée dans la troisième. Les trois sont du coup passées directement en finale.

En fin d’après-midi, Russell a remporté la finale en un temps de 2 min 03,656 s, seulement 255 millièmes de seconde devant l’Ontarienne Kathleen Fraser, tandis que Fournel a terminé troisième, en retard de 2,017 secondes. Andréanne Langlois, de Lac-Beauport, a fini sixième (2 min 08,677 s).

« J’ai connu une bonne course jusqu’à ce qu’il reste quelques mètres », a confié Fournel, victime du vent de face qui soufflait sur le parcours. « La course a été longue, ce qui n’a pas joué à mon avantage. Elle a été une quinzaine de secondes plus lente que d’habitude. Je pense que j’ai manqué d’énergie à la fin. »

Grosse déception, mais il y a toujours de l’espoir

L’athlète originaire de Lachine s’est montrée bien déçue de la tournure des événements. « Mon plan était fait pour une course qui durait un peu moins longtemps. Avec les conditions aujourd’hui, je suis arrivée un peu à court. Je me suis fait passer à la fin, c’est donc un peu, beaucoup décevant. »

Tout n’est pas perdu pour Fournel, qui aura une deuxième chance de prouver sa valeur jeudi matin dans une seconde finale. Si jamais elle réussit à l’emporter, elle aura la chance d’obtenir le billet olympique dans un ultime face-à-face, qu’elle devra gagner.

Dans le cas où Michelle Russell l’emporterait de nouveau, ce serait cependant la fin des émissions pour ses adversaires.

La Québécoise espère qu’Éole sera plus indulgent. « C’est sûr que le matin, habituellement, c’est un peu plus calme. Ça fait toutefois partie du sport. Si j’avais voulu contrôler tous les éléments, j’aurais pratiqué un sport intérieur. Ce sera à moi de bien gérer la course en fonction des conditions et d’y aller le tout pour le tout. »

Les épreuves de K1 200 m et de K2 500 m sont aussi au programme de Fournel cette fin de semaine, tandis que le Néo-Écossais et champion mondial Mark de Jonge tentera de confirmer sa place pour les Jeux de Rio de Janeiro au K1 200 m.

Victoires pour Vincent-Lapointe, Cochrane, Morneau et Poulin

Parmi les autres finales présentées mercredi à Gainesville, la Trifluvienne Laurence Vincent-Lapointe s’est imposée du côté des femmes, alors que Pierre-Luc Laliberté, d’Otterburn Park, et Maxim Poulin, de Lac-Beauport, se sont dans l’ordre classés deuxième et troisième chez les hommes au C1 200 m.

Au K2 200 m, Ryan Cochrane, de Lac-Beauport, et Étienne Morneau, de Québec, l’ont emporté, 117 millièmes devant Hugues Fournel, de Lachine, et Marc-Alexandre Gagnon, de Trois-Rivières. Étienne Beauchesne, de Trois-Rivières, et Charles-Antoine Girouard, de Martinville, ont terminé troisièmes à 447 millièmes.

Toujours en K2, mais sur 1000 m, la victoire est revenue au duo de Pierre-Luc Poulin, de Lac-Beauport, et de Marshall Hughes, de la Nouvelle-Écosse.

Le Trifluvien Gabriel Beauchesne-Sévigny et le Néo-Écossais Benjamin Russell ont pour leur part fini deuxièmes au C2 1000 m.

Ils seront de retour sur l’eau jeudi pour les deuxièmes finales des mêmes épreuves. Si l’enjeu pour Vincent-Lapointe est une place aux Coupes du monde, celui des autres Québécois est de se rendre aux Championnats panaméricains, où les derniers laissez-passer olympiques pour les athlètes du continent seront disponibles.

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