Pogacar fait du Pogacar et s’impose à Montréal pour une deuxième fois
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Montréal, 27 avril 2020 (Sportcom) – La crise de la COVID-19 est loin d’avoir diminué les ardeurs de l’équipe nationale féminine de water-polo. Six semaines depuis la fermeture de sa piscine à l’INS Québec, elle n’hésite pas à utiliser des méthodes « au goût du jour » afin de poursuivre sa préparation en vue des Jeux olympiques de Tokyo.
« Les dirigeants de Water-polo Canada ont été très proactifs et ça nous a permis de continuer nos activités. Les filles ont toutes reçu un guide d’entraînement personnalisé et elles peuvent continuer leur routine quotidienne à la maison », a précisé l’entraîneur David Paradelo à propos de ce programme qui requiert discipline et autodétermination.
Les préparatifs de la formation de Paradelo allaient bon train lorsque le gouvernement du Québec a fait l’annonce de ses mesures de confinement en réaction à la propagation du coronavirus. Il se fait rassurant au sujet de ses troupes.
« Elles font un excellent travail depuis le début du confinement et la motivation est là. En tout, elles s’entraînent six fois par semaine, pour un total de 10 à 12 heures. »
En plus de devoir procéder à quelques entraînements individuels, les représentantes de l’unifolié profitent de la plateforme web Zoom pour garder le contact et effectuer des séances de groupe. Et c’est bon pour le moral.
« Nous avons beaucoup de plaisir, surtout le samedi ! C’est notre séance hebdomadaire de Zumba en groupe que les filles ont rebaptisée « Zoomba » en l’honneur du programme utilisé pour nos entraînements collectifs. Je participe toujours avec elles et je peux vous dire que ça travaille », a lancé Paradelo sur une note humoristique.
Une transition nécessaire
« Le but premier était de ramener les athlètes à des habitudes d’entraînement à l’extérieur de l’eau, et ce, de manière progressive. C’était une transition nécessaire à faire et on peut dire mission accomplie », confirme Paradelo.
Les Canadiennes ont ainsi récemment amorcé leur deuxième cycle d’entraînement en confinement qui, comme le mentionne l’instructeur, mise davantage sur le renforcement et la flexibilité.
« Maintenant, nous devons aller chercher de bonnes bases pour repartir la nouvelle année à neuf. En agissant de la sorte, nous serons en meilleure posture que l’année dernière, alors que nous avions repris l’entraînement seulement trois semaines après les Jeux panaméricains. »
Même si l’avenir demeure flou quant à un éventuel retour aux activités « normales », une chose est sûre : le travail effectué à la maison facilitera le retour à l’eau.
« Il y a une très grande différence entre l’entraînement dans la piscine et à l’extérieur. C’est pourquoi nous travaillons des aspects précis, afin de réduire les impacts physiques lorsque nous serons prêts à retourner à l’eau », a-t-il expliqué.
Le tout n’empêche toutefois pas certaines joueuses de prendre les grands moyens pour retrouver leur « environnement naturel » plus tôt, que tard.
« Il y a déjà des filles qui se sont commandé des piscines hors terre! Elles ne veulent pas perdre le feeling et elles n’ont pas perdu de temps, même si Dame Nature n’est pas de leur côté présentement. Ne manquera plus que les températures chaudes se pointent enfin. »
Une initiative généreuse et appréciée
À l’image de leurs compatriotes féminines, les membres de la formation nationale masculine sont également à poursuivre leur préparation à la maison, eux qui sont toujours en quête de leur laissez-passer olympique pour Tokyo.
Les hommes de l’entraîneur Giuseppe Porzio se joignent d’ailleurs quotidiennement à leurs comparses pour s’entraîner en groupe via Zoom. Et, grâce à l’initiative de l’équipe féminine, les meilleurs poloïstes du pays ont l’occasion de transmettre leur savoir-faire à de jeunes athlètes provenant de partout au Canada.
« Les filles ont eu l’idée d’inviter un club de water-polo canadien par semaine pour participer aux séances avec les gars. Ils s’entraînent par vidéoconférence et peuvent parler de leur passion tous ensemble », a poursuivi Paradelo au sujet de cette initiative qui n’a pas fini de faire des heureux.
« Tout le monde apprécie. Tant nos athlètes, que les jeunes qui proviennent des différents clubs. Nous avons une très belle réponse de la communauté jusqu’à maintenant et nous allons continuer ainsi pour qu’un maximum de clubs soit impliqué. »
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