Une survie qui passe par une cure minceur
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Jeux olympiques de Rio – Cyclisme sur piste, keirin
Rio de Janeiro (Brésil), 14 août 2016 (Sportcom) – Seul représentant canadien masculin inscrit aux épreuves de cyclisme sur piste des Jeux olympiques de Rio, Hugo Barrette a bien failli ne pas être présent au Brésil. En octobre dernier, il a subi un terrible accident à haute vitesse en entraînement préparatoire de la Coupe du monde de Cali, en Colombie. Retour sur les derniers mois de l’athlète qui sera au départ du Keirin qui aura lieu mardi.
À toute épreuve
S’il y a un homme qui croyait que le pistard reviendrait rapidement en selle pour se qualifier aux Jeux malgré le précieux temps perdu, c’est bien Yannik Morin, l’entraîneur qui a supervisé le travail de Barrette pendant huit ans jusqu’au printemps dernier. Mais encore, même à ses yeux, ce retour à la compétition l’a impressionné.
La relation professionnelle entre Barrette et Morin est née lorsque la Fédération québécoise des sports cyclistes a mis sur pied un programme de mentorat qui jumelait des athlètes de niveau international avec ceux de la relève. Sprinter de l’équipe nationale à l’époque, Morin avait alors été associé à Barrette.
« J’ai assisté à quelques-unes de ses courses et je lui ai donné quelques conseils. Quelques mois plus tard, il m’a demandé de commencer à l’entraîner et nous avons fait du travail à distance pendant toutes ces années. »
Retour à Cali en octobre dernier. Barrette a fait une sortie de piste à près de 80 km/h et il a sectionné une barrière de métal pour aller s’écraser tête première dans les estrades.
« Je ne sais pas comment ça s’est passé. J’ai été extrêmement chanceux et ç’aurait bien pu être la fin. Je me souviens de quelques moments, mais après avoir été anesthésié pour une chirurgie, je ne me rappelle plus vraiment de rien, ce qui n’est peut-être pas une mauvaise chose », avait mentionné l’athlète à Sportcom quelques jours après l’accident.
Morin, qui a participé aux Jeux olympiques de Salt Lake City en bobsleigh, s’est dit impressionné de la façon dont Barrette a surmonté cette épreuve.
« Physiologiquement, il avait peu de petits bobos et ce qui le propulse sur le vélo n’avait pas été touché. Ça aussi, en quelque part, c’est une chance. Oui, l’accident était une scène d’horreur, mais une fois que les cicatrices étaient refermées et que son cou bougeait un peu plus, il était de retour en Coupe du monde et a très bien performé. Je pense que cela l’a mis en confiance en ses capacités. Il a su tourner tout cela en un élément positif. »
Yannik Morin n’entraîne plus Hugo Barrette depuis le printemps dernier. Le vélodrome de Milton construit pour les Jeux panaméricains de Toronto accueille désormais l’équipe nationale et il n’avait pas l’intention de déménager en Ontario. Il assure que la passation des pouvoirs s’est bien faite avec l’entraîneur national Erin Hartwell.
« Nous avions une formule gagnante : j’ai recueilli beaucoup de données pour préparer les plans d’entraînement et c’est Hugo qui a fait la transition. Il (Hartwell) a appris à connaître le protocole que j’avais mis en place et il a su utiliser le meilleur de ce que je connaissais. On va connaître la suite bientôt. »
Le difficile jeu des prédictions
Le cycliste québécois aura beau être au sommet de sa forme physique, cela ne se traduira pas automatiquement en un podium olympique. L’épreuve du Keirin est un sprint lancé après quelques tours de chauffe qui sont faits à accélération contrôlée par une moto de tête. Les cyclistes sont laissés à eux-mêmes dans les derniers tours et le positionnement est stratégique dans le peloton.
« C’est le keirin, alors tout est possible et on peut se permettre de rêver. Hugo doit arriver là avec une confiance en ses habiletés de performance », soutient Morin qui croit que Barrette fait partie des prétendants au podium.
« L’Allemagne, la Grande-Bretagne seront très fortes et les Français ont l’expérience de course. Tous ceux qui seront des finales sont des athlètes exceptionnels et Hugo en fait partie. Il y a tellement de facteurs qui peuvent influencer les courses que c’est bien difficile de prédire un résultat. »
L’accélération en position assise exceptionnelle du Québécois pourrait être un atout important à cette épreuve. « Ça lui permet d’accélérer sans avoir l’air menaçant pour les coureurs qui sont devant et ça crée un effet de surprise. »
La suite mardi à compter de 9h20, heure du Québec.
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