Natation en eau libre
Natation en eau libre
Comme beaucoup d’athlètes, le rêve olympique, Jade Dusablon l’a en elle depuis qu’elle est toute petite. Bien que la nageuse de Québec partageait cette ambition avec ses amies dès l’âge de 5 ans, c’est seulement lorsqu’elle s’est mise à l’eau libre, 11 années plus tard, qu’elle a réalisé qu’un jour ce rêve pourrait bien se transformer en un objectif.
« J’ai vu que j’étais bonne et j’ai réalisé que j’avais le potentiel d’y aller. J’ai poursuivi l’entraînement et c’est vraiment il y a deux ou trois ans que j’ai compris que j’avais des chances », explique celle qui est venue s’installer il y a deux ans à Montréal avec le club CAMO pour s’entraîner avec un spécialiste en eau libre.
Manquer le bateau de peu
Le moment de vérité pour Dusablon, âgée de 22 ans, et la Québécoise Stephanie Horner est finalement arrivé le 11 juin dernier. Les deux représentantes du pays participaient à la course ultime des qualifications olympiques du 10 kilomètres à Setúbal, au Portugal.
Les dix premières nageuses du classement de la compétition, ainsi que la première des cinq continents qui était exclue du top-10, obtenaient leur billet pour Rio. Horner, 27 ans, a été la première du continent américain au-delà des dix premières, soit 15e.
Jade Dusablon a quant à elle fini au 17e rang. « J’étais vraiment prête et j’y croyais. Je connais Horner depuis plusieurs années. Nous avons toujours pas mal été du même niveau et je savais que je devais la surveiller. »
Au moment de voir les résultats, la déception était vive pour l’athlète de Québec. Les jours qui ont suivi n’ont pas non plus été des plus faciles.
« Dans les premiers jours, j’étais un peu sur la déprime. Mes parents ont été là pour moi. C’est eux que j’appelais le plus souvent. Mon entraîneur aussi, mais il a été un peu plus rude. Il me disait que ce n’était pas la fin du monde et que si je voulais atteindre mes autres objectifs cet été, je devais revenir dans la piscine. Je crois qu’il y a eu un équilibre entre les deux. D’un côté, il y avait mes parents qui me disaient que ça allait bien aller et de l’autre, mon entraîneur qui me disait que je devais passer par-dessus. Je me sens bien aujourd’hui avec ça. »
Afin de se remettre rapidement sur pied, la nageuse s’est trouvé d’autres objectifs estivaux. Elle a choisi la Traversée internationale du lac Saint-Jean qu’elle a fait pour la première fois le 30 juillet. Deux jours plus tôt, elle était déjà à Roberval pour la Coupe du monde en eau libre sur 10 kilomètres qui a servi de sélections pour les Championnats du monde de 2017.
« Ce n’est pas les Jeux olympiques, mais c’est quand même un gros défi. Mes pensées vont plus s’orienter sur cet objectif que le fait que je ne vais pas à Rio », a ajouté Dusablon qui a confirmé sa place sur l’équipe canadienne pour les prochains mondiaux.
Qu’en est-il de l’avenir? Est-ce que les Jeux olympiques de Tokyo 2020 sont dans sa mire? Difficile encore de se prononcer selon elle. « C’est drôle, tout le monde me le demande. C’est loin encore quatre ans. Il peut s’en passer des choses. Je préfère y aller une année à la fois. Je ne peux pas dire que c’est vraiment un objectif, mais c’est sûr que j’y pense et que ça me tracasse. Je pense plus aux mondiaux de l’an prochain. »
Une chose est sûre, même si Jade Dusablon ne sera pas présente à Rio, elle regardera l’action de loin. « C'est sûr que je vais suivre ça attentivement! »