Un balayage historique des relais canadiens à Montréal
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Montréal, 23 janvier 2020 (Sportcom) – À pareille date l’an dernier, la skieuse Valérie Gilbert se trouvait au bas de la piste de la Coupe du monde de Mont-Tremblant pour encourager sa sœur Laurianne qui était en action. Une année sabbatique plus tard, elle dévalera cette montagne pour les épreuves de bosses, cette fin de semaine, question de souligner son retour devant ses partisans.
Après avoir été nommée recrue de l’année en Coupe du monde lors de la saison 2017-2018, Valérie Gilbert avait décidé de s’éloigner de la compétition, complètement épuisée et incertaine de ce qu’elle voulait accomplir au cours des prochaines années.
« Je me suis probablement trop entraînée, ç’a pris trop de place et je n’avais plus de plaisir à skier », a raconté l’athlète de Sainte-Adèle. Elle a commencé à se sentir ainsi au printemps lors d'un camp d’entraînement. « Je manquais de motivation et j’ai essayé de pousser quand même, mais à l’été, j’ai vite compris que j’avais besoin d’une pause. J’ai toujours adoré skier et là, je n’avais plus envie de faire quoique ce soit. »
Au départ, Gilbert préférait éviter ce sport comme sujet de conversation à la maison, alors que sa sœur Laurianne et son frère Benoît le pratiquent tous les deux. Elle a skié à l’occasion pour le plaisir et a suivi les prouesses de son frère sur la scène provinciale, mais n’a pris part à aucun entraînement en bosses ou séance de musculation. Elle s’est tout simplement donné du temps pour réfléchir et se détacher de cette discipline.
« Je me doutais bien que je n’avais pas fini en ski de bosses et ç’a été la bonne décision de m'arrêter. J’ai passé beaucoup de temps à l’extérieur, avec ma famille et ça m’a fait du bien, a-t-elle ajouté. On m’a souvent demandé si ça me manquait et je répondais que non. Je vivais très bien avec mon choix. »
En mai, Valérie Gilbert a repris l’entraînement sans se fixer d’attentes et finalement, l’envie de se démarquer sur les pentes a graduellement rallumé sa flamme, motivée par l’approche des Jeux de Pékin 2022 également. « La bosse est revenue assez naturellement. Ce qui a été plus difficile, ç’a été les sauts! Ça faisait longtemps et je ne sautais pas super bien, c’était quand même drôle! J’ai juste travaillé plus fort là-dessus. »
À domicile
Il s’agira de la troisième Coupe du monde du calendrier pour Valérie Gilbert cette fin de semaine. Plus tôt cette saison, elle n’a pas complété sa descente à Ruka, en Finlande, tandis qu’elle a dû se contenter du 16e et du 19e rang à Thaiwoo, en Chine.
Selon la skieuse de 21 ans, son camp en Suisse n’a pas été optimal afin de bien la préparer pour le début de la campagne, notamment en raison des conditions météo. « J’avais hâte et j’étais plus stressée qu’à l’habitude. Je voulais bien faire et je pensais être plus prête que je l’étais en réalité. Ça m’a frustrée, mais j’ai compris ensuite que ça faisait tout de même un an, alors c’était normal que j’aille de la misère un peu », a-t-elle admis.
Cette dernière croit que son entraînement des dernières semaines lui a permis de peaufiner certains aspects de son ski qui pourraient faire une différence à la fin de la journée. Elle tentera de reprendre là où elle avait laissé à sa dernière apparition à Mont-Tremblant, il y a deux ans, où elle avait terminé au 10e rang, soit le meilleur résultat de sa jeune carrière.
« C’est le fun que la famille puisse me voir et je veux montrer ce que je peux faire. L’occasion ne se présente pas souvent et c’est le fun d’avoir quelqu’un de proche à qui je peux aller sauter dans les bras au bas de la piste! Ça fait toute la différence. »
Cette Coupe du monde de ski acrobatique en bosses aura lieu samedi. En plus de Valérie Gilbert et sa sœur Laurianne, Chloé Dufour-Lapointe et Justine Dufour-Lapointe seront aussi de la compétition. Mikaël Kingsbury, Kerrian Chunlaud, Gabriel Dufresne, Laurent Dumais, Brenden Kelly et Elliot Vaillancourt seront en action du côté masculin.
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