4 Fév - 2020 | par Luc Turgeon

Championnats des quatre continents

« Je sentais que j’en avais absolument besoin » – Laurent Dubreuil

Nouvelle

Montréal, 4 février 2020 (Sportcom) – Les Championnats des quatre continents en patinage de vitesse longue piste n’ont peut-être pas attiré la crème de la crème, mais cette première édition a tout de même permis aux Québécois en action d’aller plus loin dans leur préparation, la fin de semaine dernière, à Milwaukee.

Cinq patineurs de la belle province ont pris part à cette compétition et trois sont repartis avec une médaille au cou. Alex Boisvert-Lacroix a décroché l’argent au 500 m et Laurent Dubreuil en a fait autant au 1000 m, tandis que Noémie Fiset a gagné l’or au sprint par équipe. Béatrice Lamarche et David La Rue étaient également présents.

Toutefois, des quinze Canadiens envoyés au Wisconsin, seuls Boisvert-Lacroix, Dubreuil et Lamarche seront aussi à Salt Lake City pour les Championnats du monde, en février. Le reste de la délégation a plutôt choisi de faire l’impasse sur les premiers Championnats des quatre continents pour ne pas chambouler sa préparation. Une option non-envisageable pour Laurent Dubreuil. « Je n’avais pas fait de courses depuis sept semaines (NDLR : à la Coupe du monde de Nagano, au Japon), alors j’ai décidé de venir ici. Je sentais que j’avais absolument besoin de ces courses si je voulais être prêt pour le reste de la saison », a-t-il déclaré.

Boisvert-Lacroix abonde dans le même sens que son coéquipier. « C’est une belle préparation pour les prochaines étapes qui arrivent très vite. J’étais vraiment content de venir faire du longue piste dans des courses importantes. Ça faisait partie de mon plan préparatoire et ça s’est bien concrétisé ! »

Les deux Québécois partagent la même mentalité en ce qui concerne les courses. Il suffit d’en cumuler le plus possible pour s’améliorer et connaître du succès. « Tu peux faire autant de départs que tu veux et visualiser à l’entraînement, il n’y a rien qui remplace une situation de course. Un départ officiel avec un gun et toutes les conditions réunies; il faut en vivre pour se pratiquer », explique Dubreuil.

Le Lévisien ajoute que les spécialités de chaque patineur influencent la vision sur un événement. « Pour ceux qui se spécialisent sur les plus longues distances, ils priorisent souvent l’entraînement. Pour nous, en sprint, il est important de faire des courses pour travailler notre temps de réaction, quelque chose qu’on ne peut pas reproduire. »

Les Championnats des quatre continents représentaient ainsi une belle occasion pour les athlètes québécois de reprendre l’action, d’autant plus qu’ils ne peuvent s’entraîner en longue piste à la maison, faute d’installations. Pour cette raison, Boisvert-Lacroix souligne que l’arrivée du Centre des glaces à Québec, au début de l’année 2021, fera toute une différence pour les compétiteurs.

« Ce sera un game changer, il n’y a aucun doute. J’étais content de voir que j’avais de bonnes jambes quand même, mais on verra un impact très rapidement avec la nouvelle glace », estime le Sherbrookois, qui s’entraîne uniquement en patinage de vitesse courte piste à Montréal.

Des ajustements à apporter

Les Championnats des quatre continents offrent maintenant un équivalent des Championnats européens pour les patineurs qui ne proviennent pas du vieux continent. La première édition a quand même laissé place à l’amélioration, aux dires d’Alex Boisvert-Lacroix. Selon lui, il sera important de trouver un moment et un endroit où tous les meilleurs athlètes concernés ne se décourageront pas par souci de nuire à leur préparation des mondiaux.

« C’est très intéressant comme ajout au calendrier. Il faudra juste trouver la formule idéale pour s’assurer que la compétition prenne de l’ampleur et que la plupart des pays envoient leur équipe A », dit-il.

À titre d’exemple, le Canada, la Chine et le Japon ont vu la majorité de leurs athlètes ménager leurs forces la fin de semaine passée, tandis que la Corée du Sud et le Kazakhstan ont envoyé leurs meilleurs représentants. « On ne savait pas vraiment qui allait être là en arrivant à Milwaukee, mais il y avait de très bons patineurs. Juste au 500 m, le top-12 est presque moitié européen, moitié quatre continents. Ces nouveaux Championnats ont clairement leur place », a conclu Boisvert-Lacroix.

Les patineurs de vitesse longue piste seront à Calgary la fin de semaine prochaine pour la cinquième Coupe du monde de la campagne. Les Championnats du monde auront lieu la semaine suivante, à Salt Lake City.

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