6 Fév - 2020 | par Mathieu Laberge

Ski de fond – Coupe du monde

« Je suis revenue à la vraie Cendrine, enfin ! »

Nouvelle

Montréal, 6 février 2020 (Sportcom) – Blues post-olympique, exclusion de l’équipe nationale, commotion cérébrale, les derniers mois de la fondeuse Cendrine Browne ont été marqués par les coups durs. L’Olympienne des Jeux de Pyeongchang aurait pu décider de mettre un terme à sa carrière après autant de revers. Pourtant, le feu de la compétition brûlait encore en elle et sa persévérance sera enfin récompensée samedi alors qu’elle sera au départ de la Coupe du monde de Falun, en Suède.

« Je peux dire à 100% que je suis correcte et je n’ai pas d’inquiétudes. Être de retour, c’est ma récompense. Je suis revenue à la vraie Cendrine, enfin ! Je suis fière de moi et je n’ai pas été toute seule là-dedans », a relaté la principale intéressée, lundi dernier, alors qu’elle attendait son premier vol qui allait la mener en Scandinavie.

Une suite de tuiles

La campagne 2018-2019 avait été difficile pour Browne. Son meilleur résultat en Coupe du monde a été une 38e place au 15 kilomètres libre de Beitostolen (Norvège) en début de saison. Quelques mois plus tard, elle était rétrogradée de l’équipe nationale. Elle met donc le cap sur le Centre national d’entraînement Pierre-Harvey où l’entraîneur Louis Bouchard est de retour à plein temps à la suite de la retraite d’Alex Harvey.

« J’ai perdu mon brevet (de Sport Canada) et ç’a été vraiment dur mentalement, d’autant plus que l’année post-olympique a été super difficile. J’étais déprimée et ça ne m’a pas aidée. Ensuite, j’ai recommencé à m’entraîner fort, j’allais super bien et je suis tombée en ski à roulettes à un camp d’entraînement ce qui m’a causé une commotion cérébrale assez sévère. »

L’athlète a fait un coup de fouet cervical lors de sa chute, ce qui a allongé sa période de réadaptation comme elle l’indique.

« Une commotion cérébrale régulière, ça dure cinq semaines. Moi, ç’a duré deux mois et demi. »

L’incertitude

L’athlète est donc demeurée dans l’incertitude et à la merci des réactions de son corps pour savoir à quel moment elle serait prête à reprendre l’entraînement.

« On ne sait juste pas quand on n’aura plus de symptômes. J’ai arrêté d’avoir des symptômes le 22 novembre. J’ai suivi le protocole à la lettre et j’ai été suivie de près », explique-t-elle, ajoutant que sa physiothérapeute prenait contact avec elle tous les jours.

« Il y a beaucoup de questionnement, c’est sûr. Je me demandais si c’était un autre signe qui m’indiquait que je devrais arrêter. J’ai eu beaucoup de peine et je me suis dit qu’il était peut-être temps que je lâche le morceau. J’ai voyagé à travers le monde, j’ai fait tous les événements possibles, j’ai accompli énormément de choses, mais je ne pouvais juste pas me résoudre à finir sur cette note-là. Je voulais vraiment tenter ma chance pour les prochains Jeux et j’avais encore beaucoup d’objectifs en tête. »

« Je veux juste y aller pour moi »

La poussière est maintenant retombée et la fondeuse sent qu’elle skie maintenant pour les bonnes raisons.

« Je ne savais pas comment mon corps allait réagir, mais au fond de moi, je savais que j’étais en bonne forme. C’est donc un soulagement, mais pas une surprise non plus. Après tout ce qui est arrivé, ça fait vraiment du bien ! Cette année, en n’étant pas dans l’équipe nationale, j’ai le droit de ne pas me mettre de pression. Je veux juste y aller pour moi. C’est ce que je vais faire. Et c’est en faisant ça que les performances vont revenir. »

Elle a même changé de marque de skis, une décision importante pour un athlète dans son sport, et c’est maintenant avec des skis Salomon qu’elle skie, elle qui avait passé toute sa carrière avec des Rossignol aux pieds.

« Le changement a été naturel et c’est un ski qui est plus fait pour moi. Je suis petite et légère et les Rossignol sont plus agressifs en classique. C’est surtout pour cette raison que j’ai fait le changement. Je suis contente d’avoir changé. »

Cendrine Browne pourra célébrer son retour aux épreuves de haut niveau devant ses proches, dans quelques semaines, aux sprints de la Coupe du monde de Québec, sur les Plaines d’Abraham.

« Étrangement, j’ai de bonnes performances en sprint cette saison », mentionne-t-elle.

Peut-être un autre signe que cette fois-ci, ce qui l’attend sera positif.

Katherine Stewart-Jones, Ricardo Izquierdo-Bernier et Alexis Dumas seront les autres Québécois en action la fin de semaine prochaine.

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