28 Jan - 2016 | par Alexandra Piche

Soccer – Tournoi de qualification olympique

« Je suis tombée par terre quand je l’ai su! » – Gabrielle Carle

Montréal, 28 janvier 2016 (Sportcom) – « Félicitations! » C’est le message que Gabrielle Carle a reçu de son père mardi matin, alors qu’elle se préparait pour l’école. Ce simple mot signifiait beaucoup pour la jeune joueuse de soccer. Son père venait de lui mettre la puce à l’oreille, était-elle sélectionnée sur l’équipe nationale qui participera au Tournoi de qualification olympique de la CONCACAF pour les Jeux de Rio ?

« J’ai appris que j’étais choisie en même temps que tout le monde. En fait, c’est mon père qui me l’a dit. Il a vu l’annonce avant moi et m’a envoyé un message pour me féliciter, sans préciser pourquoi. Je m’attendais à ce que ce soit pour ma sélection sur l’équipe, mais je n’étais pas certaine. J’ai dû aller vérifier sur le site de Soccer Canada pour voir si c’était vraiment ça qui se passait », raconte l’athlète âgée de seulement 17 ans.

Lorsqu’elle a vu son nom sur la liste des joueuses qui prendront part à l’important tournoi aux côtés de ceux de Mélissa Tancredi et Christine Sinclair, sa réaction a été instantanée. « Je suis tombée par terre. J’ai dû m’assoir. Il a fallu que je me calme un peu parce que je capotais vraiment! » confie-t-elle.

Cette annonce a mis fin au stress que vivait Gabrielle Carle depuis lundi matin. « Toute la journée de lundi, il fallait avoir notre cellulaire avec nous pour attendre un appel et savoir si nous étions sélectionnées ou non. Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. C’était une journée complète de stress. Je ne savais vraiment, vraiment pas si j’allais recevoir un appel positif ou négatif », explique l’attaquante qui a dû tenter de mettre la pression de côté pour se concentrer sur deux examens à l’école lundi.

« Finalement, ils ne m’ont pas appelée. Ils ont seulement téléphoné à celles qui étaient retranchées et non celles qui étaient choisies. Mais ça, nous ne le savions pas. Je pensais que j’allais recevoir soit un courriel pour dire que j’étais sélectionnée ou un appel pour me dire que j’étais coupée. »

Gabrielle Carle fait partie des sept joueuses de 20 ans et moins que l’entraîneur de l’équipe canadienne John Herdman a choisi dans sa formation. Il n’avait pas caché son désir de laisser de la place aux jeunes. La fierté du Club de soccer Dynamo de Québec s’était d’ailleurs fait remarquer aux Jeux panaméricains de Toronto, en juillet dernier. Sept athlètes ayant pris part aux Jeux olympiques de Londres en 2012 sont aussi sur la liste.

« C’est un beau mélange de jeunesse et d’expérience. Les plus vieilles sont vraiment là pour nous encadrer. C’est rassurant de savoir qu’elles ont vécu ça et qu’elles savent vraiment où elles s’en vont », indique Carle, originaire de Lévis.

« Je trouve ça triste pour les joueuses qui n’ont pas été retenues par contre. Je pense entre autres à Marie Levasseur qui a subi une commotion cérébrale et qui n’a pu prendre part à la totalité du camp. C’est décevant pour elle », ajoute-t-elle.

L’annonce de l’équipe vient seulement de tomber que déjà les joueuses doivent commencer leurs bagages. « Nous partons le 31 janvier et allons directement à Houston pour nous préparer pour le tournoi de qualification. C’est vraiment irréel de dire que je vais y être. »

Même si faire partie de l’équipe nationale pour un événement aussi important est un rêve devenu réalité pour Gabrielle Carle, elle ne peut cesser de travailler fort et de tout donner pour impressionner. « Après les qualifications, il n’y a pas de garantie que celles qui font partie de l’équipe seront aux Jeux olympiques. Nous devons toujours nous prouver pour conserver notre place. Je vais donner le meilleur de moi-même et travailler aussi fort que je peux, mais c’est sûr que je travaille pour avoir le plus de temps de jeu possible. »

La jeune recrue comptera entre autres sur sa technique, son aisance dans ses déplacements sur le terrain et son habileté à dribler avec le ballon pour faire sa place parmi les meilleures au pays. Elle profitera aussi du soutien de ses proches avant le grand départ.

« Ils sont vraiment, vraiment contents pour moi. J’ai reçu plein de messages positifs de partout. C’est sûr que mes parents sont aussi heureux que moi de ma sélection. Pour eux aussi, ça doit être une belle tape dans le dos que je sois sélectionnée. Ils m’ont donné tellement de temps. »

Gabrielle Carle, Josée Bélanger et Rhian Wilkinson sont les trois seules représentantes québécoises à prendre l’avion pour Houston. Avec leurs coéquipières, elles tenteront d’atteindre les demi-finales du Tournoi de qualification de la CONCACAF et ainsi de permettre au Canada d’obtenir un laissez-passer pour Rio. Les premiers affrontements seront disputés le 11 février.

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