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Jeux olympiques – Gymnastique artistique
Paris, 29 juillet 2024 (Sportcom) – La compétition par équipe des gymnastes canadiens masculins aux derniers Championnats du monde avait été l’apothéose de leur carrière sportive : une quatrième place aux Mondiaux d’Anvers qui leur avait assuré leur présence à Paris. En participant à la finale olympique par équipe lundi soir, les athlètes avait atteint leur objectif, mais c’est toutefois sur leur faim que René Cournoyer, Félix Dolci, William Émard, Samuel Zakutney et le substitut Zachary Clay ont conclu le concours au huitième et dernier rang avec 245,426 points, épreuve qui a été remportée de façon spectaculaire par les Japonais.
La Chine semblait se diriger vers la première marche du podium avant son dernier appareil, sauf que Su Weide a raté sa prestation à la barre fixe et son pointage de 11,600 a permis au Japon (259,594 points) de se faufiler devant la Chine à (259,062 points). Les représentants des États-Unis (257,793 points) sont montés sur la troisième marche du podium.
« Une fois rendu là (en finale), on en veut tout le temps plus. On souhaite progresser et avancer, a reconnu William Émard. On a déjà fait un pas dans la bonne direction, car nous n’étions pas qualifiés aux derniers Jeux et là nous avons fait la finale et nous sommes dans le Top-8 mondial. On a montré que nous n’étions pas un One Hit Wonder. Là, on a de petites bouchées à manger. Nous avions le potentiel de finir dans les six premiers. Nous avons quatre ans pour revenir plus forts et améliorer notre classement. »
« Ce sont 18 routines qui doivent être exécutées à la perfection et nous en avons fait 16 excellente et ce sont deux routines qui nous ont coûté énormément de points et notre classement. (Sans ça), nous étions compétitifs avec les sixième et septième nations », a ajouté Cournoyer.
Sa prestation au cheval d’arçons, l’agrès qui lui a donné le plus de fil à retordre cette semaine, a été une des deux sorties qui a fait mal au pointage canadien. Le Repentignois a eu de la difficulté à demeurer en équilibre sur les mains et il s’est ensuite accroché et a dû poser pied au sol. Il est remonté sur le cheval pour terminer sa routine, mais son pointage en a écopé et il a conclu avec 10,566 points.
« On a super bien commencé la compétition et ça laissait miroiter ce que nous pouvions faire. Nous étions sixièmes et je savais que je devais réussir la routine pour ne pas affecter l’équipe. J’ai probablement mal géré cette pression-là et cela a fait en sorte que j’ai sous-performé. »
Le Canada est passé au huitième rang après ce cinquième et avant-appareil.
Dolci s’est payé une belle frousse à l’échauffement de la barre fixe lorsqu’il a raté sa prise sur la barre et s’est écrasé au sol. Quelques instants plus tard, il a fait son passage comme prévu. À deux occasions, il a bien failli ne pas attraper la barre avec ses deux mains et a semblé plus soulagé qu’heureux au moment d’aller rejoindre ses coéquipiers.
« Ce qui me trottait dans la tête, c’était de ne pas l’échapper comme à l’échauffement. Là, j’ai vraiment mal au dos et il me reste à journée du concours complet, donc j’aimerais garder mon corps en un morceau, parce que je veux quand même performer pour le pays, pour moi et les jeunes qui vont nous regarder à la maison. Je ne suis pas à 100 % au niveau physique, mais je peux pousser », a reconnu le Lavallois.
Dolci avait soif de résultats en arrivant à Paris et il n’a pu la combler parce que les blessures font partie de son quotidien depuis un moment déjà. L’athlète adore la compétition, mais son corps lui a fait savoir qu’il y avait un prix à payer à avoir une fréquence de compétition élevée.
« C’est un challenge de chaque jour. Chaque heure. Ça n’arrête pas et quand j’étire ça sur une trop longue période, ça devient très lourd et difficile et on voit ces objectifs-là s’éloigner. […] Je sais que j’en ai plus en moi que ce que j’ai montré à la journée des qualifs. »
Malgré son dos endolori, Dolci sera du concours multiple de mercredi, tout comme Cournoyer.
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