28 Mar - 2024 | par Sportcom Services

Judo Canada

« On peut contribuer, peu importe la couleur de sa ceinture » – Ruth Lam

Communiqué

Montréal, 28 mars 2024 (Judo Canada) – Ceinture noire ou non, ce n’est pas ce qui allait freiner la volonté de Ruth Lam à faire grandir le judo canadien, comme elle le fait depuis maintenant plus de 20 ans.

En 2022, Lam est devenue la première femme à siéger au conseil d’administration de Judo Canada sans détenir une ceinture noire en judo. Une mention qu’elle a vite saluée et dont elle a voulu profiter pour participer au développement du sport à l’échelle nationale. Les compétences qu’elle détient à l’extérieur des tatamis allaient lui permettre de s’impliquer davantage, à son plus grand plaisir.

« En toute honnêteté, ce n’était pas un poste que je pensais occuper, notamment parce que je n’ai pas ma ceinture noire », admet Ruth Lam, qui possède sa ceinture brune.

« Le conseil a changé et j’y ai vu une cassure avec la tradition. Il visait la parité et voir plus loin que la ceinture. Reconnaître les compétences et l’expertise des gens, au-delà de ce qu’on peut faire sur les tatamis. »

De l’expérience, ce n’est pas ce qui manque à l’administratrice ontarienne. Le judo est entré dans sa vie en 1998, au moment où elle habitait à Fukuoka, au Japon. Elle y a occupé des postes d’enseignante et de consultante pédagogique jusqu’en 2000.

« Chaque enseignant devait s’impliquer bénévolement dans un club sportif, raconte-t-elle. Au départ, je devais travailler avec l’équipe masculine de soccer, mais les joueurs ont refusé d’être entraînés par une femme, alors j’ai dû trouver autre chose. Je suis atterrie dans le judo et tout le monde a été très accueillant. »

À sa grande surprise, l’Ontarienne est tombée en amour avec un nouveau sport à l’âge de 25 ans. Les valeurs transmises en judo ont résonné en elle et l’ont incitée à s’y plonger. De retour au Canada, elle a été approchée par le sensei Brian Kalsen, qui disait avoir besoin de ses compétences en enseignement au club de judo d’Ottawa, qu’il a fondé en 1988.

Depuis, elle a voulu redonner à la communauté dans de nombreuses facettes, que ce soit lors des tournois, des formations ou des évaluations. Ruth Lam a ainsi aidé au développement du sport dans l’est de l’Ontario, en plus de travailler à créer et à implanter différentes politiques chez Judo Ontario, où Brian Kalsen est devenu président.

« Même si je ne peux pas faire de compétition ou toujours être sur le tapis, je peux toujours redonner au sport et aider à le développer. Je pense qu’être membre du CA de Judo Canada m’aide à y arriver. Le judo me permet de grandir et de me challenger. Avec du soutien et une bonne préparation, on peut contribuer, peu importe la couleur de sa ceinture. »

Très peu de femmes étaient impliquées dans le judo lorsque Ruth Lam a effectué ses débuts dans le milieu, au tournant des années 2000. « Très, très peu », précise-t-elle. En fait, dans l’est de l’Ontario, elle était la seule à donner de son temps.

Le progrès des 25 dernières années a amélioré la situation, mais Lam persiste : il reste encore du travail à accomplir quant à l’égalité des genres dans le sport. Judo Canada travaille en ce sens, soutient-elle, en ouvrant la porte à plus de personnes dans son conseil d’administration et par l’entremise de différents programmes, par exemple.

« Les femmes ne restent plus sur les lignes de côté, elles s’impliquent dans les changements et se retrouvent autour de la table. On veut paver la voie pour les prochaines générations. Judo Canada le fait en soutenant les membres et en offrant plus d’occasions de s’impliquer. Avec un bon plan d’action, on espère voir des femmes toujours plus engagées. Il y a encore place à amélioration aux niveaux national, provincial et régional. »

En refusant l’aide de Ruth Lam à la fin des années 1990, une équipe masculine de soccer a raté une chance en or de bénéficier du dévouement et du soutien de la Canadienne. Elle en a plutôt fait profiter toute la communauté du judo canadien et, espérons-le, elle continuera de le faire pendant plusieurs années.

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Directeur général adjoint
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(514) 668-6279
p.esparbes@judocanada.org

Judo Canada

“Anyone can contribute, regardless of the colour of their belt” – Ruth Lam

Montréal, March 28, 2024 (Judo Canada) – Black belt or no black belt, Ruth Lam will not be held back from furthering the development of judo in Canada, just as she’s done for more than twenty years.

In 2022, Lam became the first woman without a black belt in judo to sit on Judo Canada’s board of directors. She was quick to acknowledge the honour, and was keen to use her position to help develop the sport on a national level. The skills she possesses outside the tatamis enabled her to become more involved, much to her delight.

“To be honest, I didn’t think I would be given the position because I don’t have my black belt,” said Lam, who holds a brown belt. “But the council has changed, and there’s been a break from certain traditions. They were aiming for parity and were looking beyond simply the belts. They also recognize people’s skills and expertise, beyond the tatamis.” 

One thing the administrator from Ontario does not lack is experience. She first became acquainted with judo in 1998, when she was living in Fukuoka, Japan. She worked as a teacher and an educational consultant there until 2000.

“Every teacher had to volunteer with a sports club,” she explained. “At first, I was going to work with the boys’ soccer team, but the kids didn’t want a female coach, so I had to find something else. I ended up in the judo club, and everyone there was very welcoming.” 

To her great surprise, the Ontarian fell in love with judo at the age of 25. The values imparted by judo struck a chord with her, so she decided to jump in. When she returned to Canada, she was approached by sensei Brian Kalsen, who said he needed her teaching skills at the Ottawa Judo Club, which he had founded in 1988.

Since then, Lam has remained eager to give back to the community in numerous ways, be it through tournaments, training, or assessments. She has made great contributions to the development of the sport in Eastern Ontario and has helped draft and implement various policies at Judo Ontario, where Kalsen is now president.

“Even though I can’t compete or always be on the mats, I can still contribute to the sport and help develop it. I think being a member of Judo Canada’s board of directors is helping me do that. Judo helps me grow and challenge myself. With support and proper preparation, anyone can contribute, regardless of the colour of their belt.” 

Very few women were involved in judo when Lam made her debut in the sport at the turn of the millennium. “Very, very few,” she said. In fact, she was the only woman in Eastern Ontario to volunteer her time to the sport.

Although there has been progress over the past 25 years, Lam insists there is still work to be done to achieve gender parity in the discipline. Judo Canada is moving in that direction, she maintains, by opening the door to a broader range of people on its board of directors, as well as through various programs.

“Women are no longer sitting on the sidelines. We’re getting involved in making changes and have taken our place at the table. We want to pave the way for the next generations. Judo Canada is doing so by supporting its members and providing more opportunities to get involved. With a solid action plan, we hope more and more women will get involved. There’s still room for improvement at the national, provincial, and regional levels.” 

By refusing Lam’s help in the late 1990s, a boys’ soccer team missed a golden opportunity to take advantage of the Canadian’s dedication and support. Instead, the entire Canadian judo community has benefitted, and hopefully will continue to do so for many years to come.

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Patrick Esparbès
Chief Operating Officer
Judo Canada
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p.esparbes@judocanada.org

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