Une saison à la fois courte et marquante pour Charles Paquet
Montréal, 24 octobre 2024 (Sportcom) – Elle n’aura compris que quatre courses, mais la saison de Charles Paquet en triathlon aura tout…
Photo: Doug Stephen
Montréal, 16 novembre 2021 (Sportcom) – Ce n’est pas un secret : Jules Burnotte a connu son lot de difficultés en biathlon, la saison passée. Le travail des derniers mois lui a cependant permis de retrouver le chemin du circuit de la Coupe du monde de biathlon. Chemin qu’il avait momentanément quitté l’an dernier après ses déboires de début de campagne.
Burnotte avait d’abord signé des résultats en deçà de ses attentes lors de ses trois départs en Coupe du monde. Il avait ensuite été rétrogradé en Coupe IBU, participant à six épreuves avant de rentrer au bercail.
Le Sherbrookois a trimé dur au cours des derniers mois afin de retrouver sa place en Coupe du monde. Malgré quelques ennuis au tir, il a récemment atteint un premier objectif en étant sélectionné au sein de l’équipe canadienne, question d’entamer en force cette importante année olympique.
Une préparation plus qu’adéquate
Jules Burnotte ne s’en cache pas, il était découragé au moment de se lancer dans la saison morte. Le mieux qu’il pouvait faire, selon lui, était de persévérer afin de renouer avec sa forme d’antan.
« J’étais démotivé, d’une certaine façon. Je trouvais ça dommage de ne plus être aussi vite. […] Ça m’a affecté de perdre de la vitesse, mais je voulais continuer et faire ce qu’il fallait pour revenir à mon niveau. Si ça ne marchait pas, j’aurais essayé jusqu’au bout et je pouvais y faire face. J’ai d’autres choses dans la vie et je n’aurais pas perdu mes repères », a partagé Burnotte, qui amorcera une quatrième campagne de suite en Coupe du monde.
L’athlète de 24 ans a ainsi fait son retour au Centre national d’entraînement Pierre-Harvey (CNEPH) sous la gouverne de l’entraîneur Louis Bouchard, auprès de membres de l’équipe nationale de ski de fond.
Et contrairement à son premier passage au CNEPH, le seul biathlète du lot s’est vite senti à la hauteur aux côtés des fondeurs. L’adaptation a été moins longue et il a pu suivre la cadence de ses partenaires d’entraînement.
« C’était clair dans ma tête que je voulais y retourner. Ce qui m’inquiétait, c’était de savoir s’il voulait encore de moi ! » a-t-il admis en riant. « C’est un super bel environnement, Louis Bouchard a cru en moi et je pense que ç’a été très bénéfique. On va voir ce que ça donne sur la neige cet hiver, mais pour le moment, les sensations sont bonnes. »
Jules Burnotte avait eu quelques occasions de se mesurer aux autres biathlètes du pays durant la période estivale et tirait régulièrement de la patte.
C’était avant que sa vitesse « débloque » à Québec, à la fin de l’été.
Une nette progression est survenue tout juste avant les sélections canadiennes des Coupes du monde. À son retour en Alberta, lorsqu’est venu le temps de participer à ces courses, Burnotte a vu que le travail au CNEPH avait payé, se retrouvant désormais parmi les plus rapides au pays.
« J’étais très nerveux en arrivant à Canmore ! Reste que depuis mon amélioration en ski, je ne m’étais pas encore comparé aux athlètes de l’Ouest. J’étais en confiance, mais je ne savais pas ce que ça allait donner. Quand on a fait les premières courses, j’étais parmi les meilleurs et ça m’a soulagé pour la suite. »
« J’ai douté énormément, mais je suis content de voir que la vitesse est là, reste à voir si ça va être le cas tout au long de l’hiver. »
Le militant
Une nouveauté s’est ajoutée au calendrier de Jules Burnotte, qui fait maintenant partie de l’Unité d’intégrité en biathlon à titre d’athlète ambassadeur.
Cette initiative de l’Union internationale de biathlon se concentre sur trois aspects du sport, soit la lutte antidopage, l’équité des genres et le développement durable.
« Je viens d’un milieu militant et j’ai toujours été intéressé par ces questions. Si ça peut se mélanger avec le sport et profiter de la visibilité de la fédération internationale en Europe, je voulais en faire partie et je trouvais que c’était une bonne idée », a expliqué Burnotte, qui sortait tout juste d’une rencontre à ce sujet.
« Toutes les organisations majeures se tournent vers leurs responsabilités dans différents domaines et ce sont de belles opportunités pour elles de se positionner. J’ai hâte de voir quelle forme et quelle ampleur ça va prendre. »
Sans surprise, les défis seront nombreux cette année. Jules Burnotte quittera vers l’Europe vendredi en prévision de la Coupe du monde d’Östersund en Suède, prévue du 26 au 28 novembre.
Comme bon nombre d’athlètes, il souhaite se démarquer pour vivre son baptême olympique à Pékin cet hiver. Une pression qu’il compte rapidement apprivoiser face à ses coéquipiers de l’équipe nationale, tout aussi affamés que lui.
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