Quatre fois médaillée en une journée, l’équipe canadienne impose son rythme à Montréal
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Photo Facebook/Gabriella Page
Montréal, 27 janvier 2021 (Sportcom) – Si tout va comme prévu, les meilleurs escrimeurs au monde s’affronteront pour une première fois en un an au mois de mars. Pour la majorité d’entre eux, la partie est loin d’être jouée en ce qui a trait leur qualification olympique. C’est le cas de Gabriella Page qui tentera de consolider sa place au sabre féminin.
La Fédération internationale d’escrime a annoncé cette semaine l’organisation des dernières étapes du processus de qualification olympique qui avaient été annulées en mars 2020 en raison de la pandémie.
Gabriella Page devrait renouer avec la compétition du 10 au 14 mars, à Budapest, en Hongrie, à l’occasion d’une Coupe du monde de sabre. Elle occupe présentement le 30e rang mondial à cette arme et lutte pour une place continentale. À son dernier tour de piste avant que tout ne s’arrête l’année dernière, Page avait vaincu sa plus proche poursuivante dans ce processus de qualification pour se forger une bonne avance au classement, l’Argentine Maria Belen Perez Maurice, qui pointe au 38e échelon mondial.
Chanceuse dans sa malchance
Les choses n’ont toutefois pas été de tout repos pour la Québécoise. Page complète actuellement une réadaptation à la suite d’une déchirure au mollet gauche survenue en octobre dernier, alors qu’elle se préparait en vue d’un camp à Edmonton avec d’autres membres de l’équipe nationale.
« Je me suis fait mal la veille de mon départ au camp, mais je ne savais pas c’était quoi », raconte l’athlète de 26 ans qui a pris part à deux jours d’entraînement en Alberta avant de constater la gravité de sa blessure. « J’ai vu que ma cheville et mon mollet étaient enflés et que c’était plus sérieux que ce que je pensais. Ce sont mes coéquipières qui m’ont dit d’arrêter. »
Tout comme ce fut le cas en 2017 pour des blessures aux genoux, elle a eu droit à une injection de PRP (plasma riche en plaquettes) comme traitement en novembre, ce qui l’a menée à une longue convalescence qui tire maintenant à sa fin.
« C’était une bonne déchirure de 7 centimètres, alors il fallait plusieurs semaines de réadaptation après l’injection. Ce n’était pas ma première blessure et je savais que je ne devais pas reprendre trop vite. On avait un bon plan et je pourrai bientôt être de retour à 100%. »
Progressivement, Gabriella Page a recommencé l’entraînement en salle, a fait de l’escrime assise, puis debout, mais a surtout misé sur les aspects mentaux de son sport. En février, elle devrait pouvoir reprendre les combats et se préparer en vue d’une première compétition internationale, où elle tentera de se qualifier pour ses premiers Jeux olympiques. Ne reste plus qu’à boucler la boucle.
« Je me suis fixé des objectifs qui me gardent motivée chaque semaine et ça se passe super bien », fait savoir Page. « Ç’a été long, mais ça m’a permis de me concentrer sur autre chose, comme la visualisation et l’analyse vidéo. Le moral est bon et heureusement, ce n’est pas arrivé cet hiver ou ce printemps. Je préfère voir le positif. »
Une qualification presque acquise
La reprise est attendue et d’une grande importance pour plusieurs athlètes, mais un peu moins pour Maximilien Van Haaster, déjà en bonne posture pour participer aux Jeux olympiques de Tokyo.
Même s’il a hâte de reprendre l’action après une pause qui dure depuis bientôt un an, l’événement restant au processus de qualification olympique du fleuret masculin n’a pas trop d’importance pour Van Haaster. Le Grand Prix de Doha, au Qatar, est prévu du 26 au 28 mars.
« Je suis content de la nouvelle. Je ne voulais pas avoir trop d’attentes avant, mais là, ça semble être assez officiel », a dit Maximilien Van Haaster, alors que la FIE aurait eu de la difficulté à trouver un hôte pour ce tournoi. « Je ne suis pas sûr encore des procédures qui seront prises, mais je suis content de savoir que j’aurai une compétition dans 2 mois. »
En février 2020, le Montréalais a aidé le Canada à confirmer sa place au tournoi olympique du fleuret masculin par équipe pour une première fois depuis 1988, assurant ainsi la participation de trois fleurettistes canadiens. Étant le mieux classé au pays, un de ces billets devrait lui revenir, et ce, peu importe son résultat à Doha.
« Disons que je me trouve en position favorable, puisque je suis le seul qui répond aux critères choisis par le Canada pour sélectionner ses athlètes jusqu’à maintenant. En théorie, je n’aurais même pas à y participer et j’aurais ma place », précise-t-il.
Si la motivation a été plus difficile à trouver au début de la pandémie, la situation a changé pour Van Haaster au fil du temps malgré l’incertitude qui plane toujours autour des JO.
« J’ai compris que j’aimais vraiment le sport et que je peux trouver du plaisir juste en allant m’entraîner. Je vais sûrement continuer d’y aller même après ma retraite ! Mon objectif demeure les Jeux de Tokyo et je me concentre seulement sur ça. Ils ont lieu en juillet ou ils n’ont pas lieu du tout, alors il n’y a pas trop de questionnements à avoir », estime celui qui s’était classé 17e au tournoi individuel des Jeux de Rio en 2016.
En plus de Gabriella Page et de Maximilien Van Haaster, Shaul Gordon et Joseph Polossifakis, respectivement classés 21e et 28e, se départageront un billet au sabre masculin. Alexanne Verret, Malinka Hoppe-Montanaro et Ariane Léonard tenteront d’en faire autant à l’épée.
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