26 Août - 2021 | par Mathieu Fontaine

Squash

« La plus grosse victoire de ma carrière » – David Baillargeon

Nouvelle

David Baillargeon, à gauche, et l'Américain Chris Gordon. (photo Professional Squash Association)

Montréal, 26 août 2021 – David Baillargeon a fait les choses en grand pour son retour à la compétition. Après plus d’une année et demie à s’entraîner au Québec et aussi en Égypte, le Québécois a remporté son premier challenger de l’Association professionnelle de squash (PSA), le week-end dernier, à l’Open de Bogota. À peine quelques jours plus tôt, il avait terminé deuxième d’un événement similaire disputé à Mexico.

Au total, Baillargeon a disputé un total de neuf matchs en dix jours lors de son voyage en Amérique du Sud. Du lot, il en a remporté huit, dont plusieurs contre des adversaires beaucoup mieux classés que lui.

En grande finale en Colombie, il s’est départi de la tête de série numéro un du tournoi, l’Américain Chris Gordon, en quatre manches de 11-7, 10-12, 11-6 et 11-5. Une première victoire en trois affrontements contre cet adversaire coriace.

« J’avais perdu deux fois contre lui dans ma carrière, mais je sentais que c’était une bonne opportunité pour moi. Le match a très bien commencé et je ne sentais pas beaucoup de pression sur moi. Quand j’en avais, j’arrivais toujours à m’en sortir. Au final, j’ai réussi à l’épuiser et à gagner le match », a analysé Baillargeon en entrevue avec Sportcom.

La troisième aura donc été la bonne pour l’athlète de Lévis, qui avait aussi été défait lors de ses deux premières présences dans une finale d’un challenger. Enfin, il a pu savourer le triomphe tant attendu.

« C’est sans contredit la plus grosse victoire de ma carrière! Et j’ose même espérer que je suis au meilleur niveau de jeu de ma vie », a-t-il poursuivi.

Il s’en est fallu de peu pour que Baillargeon revienne au pays avec deux titres en poche. Il s’est cependant buté à un autre opposant tenace lors du match ultime au Mexique. Pour l’occasion, il affrontait le joueur local Alfredo Avila, 62e au monde. Ce dernier s’est imposé en trois manches de 11-3, 11-9 et 11-9 pour l’emporter devant ses partisans.

Malgré cette défaite, le Québécois pouvait dire « mission accomplie » après cette rencontre, lui qui a dû faire face à un autre défi de taille pendant ce tournoi, soit celui de vaincre les effets de l’altitude.

« J’ai eu environ trois jours pour m’habituer avant que le tournoi commence. Ça change beaucoup au niveau de la respiration et la balle rebondit beaucoup plus. Je voulais absolument gagner le premier match et après, c’était du bonus. Finalement, je me suis rendu en finale contre Avila (Alfredo), qui est reconnu sur le circuit pour exceller en altitude », a expliqué Baillargeon, qui a vécu le même genre de situation à Bogota, située à plus de 2500 mètres au dessus du niveau de la mer.

« Disons que ce voyage était un test difficile avec deux villes en altitude. Je savais que ça allait être un défi, mais ça faisait très longtemps que je n’avais pas fait de tournoi et j’avais hâte de voir mon niveau. J’ai économisé mes énergies le plus possible et je suis très content des résultats. »

Un séjour fructueux en Égypte

Contraint à s’entraîner en solo au Québec au début de l’année 2021, David Baillargeon a pris un pari pour le moins audacieux en se rendant au Caire, en Égypte, en février dernier.

Pendant son passage de trois mois, il a pu s’entraîner et même jouer des matchs en compagnie de certains des meilleurs joueurs au monde, dont l’étoile montante Mostafa Asal, neuvième au classement de la PSA.

« Là-bas, je n’avais rien d’autre à penser que le squash, a-t-il raconté. Ça faisait longtemps que je n’avais pas pu jouer ou m’entraîner avec des joueurs de haut niveau et j’ai adoré l’expérience. Ç’a été un gros sacrifice, mais je pense que mes plus récentes performances m’ont permis de valider que c’était la bonne décision. »

De retour au pays depuis le début de la semaine, Baillargeon reprendra l’action dès dimanche, au Squash Québec Open, qui se déroulera sur cinq jours au Club Atwater. Il pourra alors se frotter aux meilleurs Canadiens de la discipline, réunis dans un tableau de 24 participants.

Qui sait, peut-être pourra-t-il poursuivre sur sa lancée et réaliser son objectif de devenir le meilleur joueur du pays? « Je pars en confiance! Un de mes buts a toujours été de devenir champion canadien et ce sera l’occasion parfaite de démontrer que je suis rendu là », a-t-il conclu.

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