10 Août - 2016 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques de Rio – Haltérophilie

La route vers Rio parsemée d’obstacles

Rio de Janeiro (Brésil), 10 août 2016 (Sportcom) – Le parcours de Marie-Ève Beauchemin-Nadeau pour se rendre jusqu’aux Jeux olympiques de Rio a été tumultueux. Malgré les blessures qui l’ont limitée dans son entraînement des derniers mois, la Québécoise a terminé neuvième au concours des moins de 69 kg en remettant un total de 228 kg, mercredi.

L’haltérophile de Candiac a raté une première barre de 98 kg à l’arraché. À son retour sur la plate-forme, elle a réussi à soulever cette charge. Au troisième essai à 103 kg, elle a manqué de puissance dans les jambes pour obtenir l’approbation des juges.

En deuxième partie du concours, à l’épaulé-jeté, la Québécoise a réussi sa première tentative à 130 kg. Ses deux essais suivants, à 135 kg et 136 kg, ont été ratés.

Celle qui avait terminé huitième aux Jeux olympiques de Londres avec un total de 239 kg (104 kg et 135 kg) s’attendait à lever des barres un peu plus lourdes.

« D’avoir levé moins en compétition qu’à l’entraînement, c’est quand même assez décevant. C’est la plus grosse compétition des quatre dernières années et j’aurais voulu être dans ma meilleure forme aujourd’hui. Je suis quand même assez déçue »

Beauchemin-Nadeau était tout de même contente d’avoir réussi au moins une barre à l’arraché et une à l’épaulé-jeté, ce qui lui a permis d’obtenir un classement final.

Des blessures omniprésentes

Aux Jeux du Commonwealth de Glasgow en 2014, elle avait soulevé des charges de 110 kg à l’arraché et 140 kg à l’épaulé-jeté, pour un total de 250 kg. Depuis cette compétition, elle a enchaîné les blessures les unes après les autres.

« Depuis janvier, j’ai été blessée aux genoux et mon manque d’entraînement a nui à mes levers. Mon chum m’a ramassée à la petite cuillère quelques fois. Quand je n’avais pas de douleur, je m’entraînais et j’ai dû pousser, car je devais me qualifier pour les Jeux. »

L’athlète a terminé ses études en médecine et elle veut avant tout prendre soin de son corps qui en a bien besoin. L’haltérophilie demeure son plaisir, mais elle ne veut pas pratiquer son sport à n’importe quel prix. « Je ne suis pas prête à mettre ma santé en jeu pour ça. »

La Québécoise reconnaît qu’elle a marché sur la fine ligne qui sépare la santé de la maladie au cours des derniers mois afin d’assurer sa deuxième présence aux Jeux olympiques.

« J’ai tracé la limite entre ce qui est permanent et ce qui se guéri. Mes blessures aux genoux peuvent guérir si j’arrête de pratiquer mon sport et je pourrais mener une vie normale par la suite. Ç’a été vraiment difficile et des défis autant physiques qu’émotifs, mais mon chum m’a remonté le moral. »

Marie-Ève Beauchemin-Nadeau prévois travailler en médecine à temps partiel à London (Ontario) afin suivre son amoureux qui entamera des études supérieures en philosophie. Elle est aussi inscrite aux Championnats du monde universitaires et son état de santé déterminera si elle sera ou non à cette compétition.

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