Une autre médaille d’argent pour Marjorie Lajoie et Zachary Lagha
Montréal, 23 novembre 2024 (Sportcom) – Marjorie Lajoie et Zachary Lagha sont de retour sur la deuxième marche du podium. Deuxièmes après…
Photo: Twitter/Patinage Canada
Montréal, 10 janvier 2022 (Sportcom) – Ils en sont à une deuxième qualification, mais vivront leurs tout premiers Jeux olympiques cet hiver. Les patineurs artistiques Laurence Fournier-Beaudry et Nikolaj Sorensen représenteront le Canada en danse sur glace à Pékinet, cette fois, tous les papiers sont en règle.
Leur cycle olympique s’est amorcé avec une année de suspension à l’international. C’était le prix à payer s’ils souhaitaient patiner sous la bannière canadienne après avoir porté les couleurs du Danemark durant cinq saisons.
Cette transition s’est concrétisée à la suite des Championnats du monde 2017. Laurence Fournier-Beaudry et Nikolaj Sorensen avaient alors assuré une place de qualification olympique au Danemark en vue des Jeux de Pyeongchang. Ils ont toutefois appris dans les mois suivants que ces sièges ne pouvaient leur être réservés, puisque Laurence ne possédait pas la citoyenneté danoise.
« On n’était pas au courant qu’on pouvait aider à qualifier le pays. […] Quand on a vu ce qu’on venait de faire, on était un peu étonnés, puis on a réalisé qu’on était censés être là, qu’on était assez bons [pour les JO] ! On s’est dits : ‘‘maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour réaliser ce rêve-là ?’’ » se remémore Nikolaj Sorensen. Originaire de Copenhague, l’athlète habite Montréal depuis 2010 pour s’entraîner.
« C’était comme une grosse prise de conscience, poursuit Laurence Fournier-Beaudry, de Montréal. On a compris qu’on avait le potentiel et les capacités. On avait un peu mis les Jeux de côté, mais en voyant tous ceux avec qui on s’entraînait s’y préparer, on a voulu y aller nous aussi. C’est là qu’on a essayé de trouver un moyen pour que j’aille la citoyenneté ou pour qu’une exception soit accordée. »
Il n’y avait rien à faire. Tant et aussi longtemps que le duo représentait le pays scandinave, il devait faire une croix sur son rêve olympique.
Après mûre réflexion, les deux patineurs ont fait le grand saut. Ils s’entraînaient déjà à Montréal et Sorensen résidait dans la métropole depuis quelques années. Le choix logique était donc de rejoindre l’équipe canadienne. Ils ont eu droit à l’accord et, surtout, au soutien des deux fédérations, puis ils étaient prêts à passer à la prochaine étape.
L’opération
Le couple, qui fait équipe depuis 2013, a purgé sa suspension comme prévu et a renoué avec la compétition internationale en 2019. Il s’est classé dixième à ses quatrièmes Championnats du monde, ses premiers avec l’unifolié. Son élan a ensuite été freiné par les blessures.
Victime d’une fissure à une patella, Laurence s’en est mieux tirée que Nikolaj. Ce dernier, qui avait une blessure plus grave au ménisque de son genou droit, ignorait la gravité du problème au printemps 2019.
Il a passé quelques tests, mais il n’était pas question d’être opéré à ce moment, au risque de ruiner la saison. Une injection de cortisone lui a permis de gagner du temps, jusqu’à l’automne du moins, où la douleur est devenue insupportable.
« On enchaînait les compétitions une après l’autre, mais après le programme court de Skate America, j’ai dit à Laurence que mon genou (droit) me faisait vraiment mal. Je ne me rappelle pas exactement d’un moment en particulier où j’ai senti un coup, mais à Skate America, j’ai remarqué que ça n’allait pas très bien. »
Ils ont tout de même patiné le programme libre le lendemain et ont même raflé la médaille de bronze de ce Grand Prix. Sorensen, qui avait de la difficulté à marcher, s’est accordé quelques jours de repos par la suite. Malgré la douleur, Fournier-Beaudry et lui se sont rendus à la Coupe de Chine en novembre. Ils étaient contents d’y être allés et « d’avoir poussé au maximum », selon Laurence.
Mais ce fut « la pire expérience de [la] vie » de Sorensen. Un cauchemar qui s’est néanmoins soldé sur la troisième marche du podium.
« C’était une compétition extrêmement stressante parce qu’on n’avait pas patiné ensemble pendant plus d’une semaine, explique Laurence Fournier-Beaudry. Moi, j’avais continué à m’entraîner toute seule, mais c’est un sport d’équipe. Lui n’était vraiment pas au sommet de sa forme. Il avait du mal à plier les genoux, alors que les trois quarts du temps, c’est ce qu’on fait en patinage artistique ! »
Les consultations se sont enfilées à leur retour au Canada et Nikolaj Sorensen a appris que des déchirures à son ménisque allaient le forcer à passer sous le bistouri, ce qu’il a fait en décembre 2019. Une période de six semaines sans mettre de poids sur sa jambe droite s’est imposée à son calendrier, accompagnée de six à neuf mois de réadaptation.
Au bout du tunnel
La cerise sur le sundae ? Une pandémie, évidemment.
La COVID-19 a forcé l’annulation des Championnats du monde 2020 qui devaient avoir lieu à Montréal. Nikolaj Sorensen avait d’ailleurs tenté un retour précipité, pour finalement renoncer à l’événement à contrecœur, faute de préparation. Une semaine plus tard, ce sont tous les patineurs de la planète qui ont dû dire au revoir à ces mondiaux.
« C’était bizarre. On n’était pas vraiment déçus comme tous nos amis, parce qu’on avait déjà vécu notre déception une semaine plus tôt », se rappelle Sorensen.
Confinement, entraînements à la maison, compétitions virtuelles : Nikolaj Sorensen et Laurence Fournier-Beaudry ont tâché de poursuivre leur préparation durant la pandémie. De s’assurer d’être prêts en vue des Jeux, pour lesquels ils sont passés dans le camp canadien.
Les nombreuses tuiles qui leur sont tombées sur la tête au cours de ce cycle olympique leur ont finalement servi à bâtir un chemin jusqu’à Pékin. Un chemin rempli d’obstacles dont la destination sera restée la même, du début à la fin.
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