13 Mar - 2022 | par Louis-Michel Lelièvre

Patinage de vitesse longue piste – Finale des Coupes du monde

Laurent Dubreuil couronné champion

Nouvelle

Montréal, 13 mars 2022 (Sportcom) – Avec une quatrième place récoltée au 500 m dimanche à la Finale des Coupes de monde à Heerenveen, aux Pays-Bas, Laurent Dubreuil a été sacré champion des Coupes du monde au 500 m, 28 points devant son plus proche poursuivant, le Japonais Tatsuya Shinhama.

Dimanche, Dubreuil a raté le podium sur 500 m pour la première fois en 10 départs cette saison en Coupe du monde. Une performance qui serait décevante en temps normal, mais qui fait moins mal vu les circonstances invraisemblables qu’a vécues le Québécois dans les deux derniers jours.

« Faire des courses normales dans les pires circonstances de ma carrière, je n’aurais jamais pu m’imaginer tout ça. Je n’en reviens pas d’avoir été capable de faire de bonnes courses comme celles d’hier (samedi). J’ai gagné une médaille aux Pays-Bas quand je me suis réveillé en Norvège le matin. Ça termine vraiment bien ma saison en défendant ma première place et en gagnant au cumulatif », s’est réjoui Dubreuil.

Le médaillé d’argent au 1000 m aux Jeux olympiques de Pékin a terminé la journée à 2 millièmes de seconde de la troisième marche du podium et du Japonais Wataru Morishige. Il était également à moins de 2 centièmes de seconde de la médaille d’argent qui a été remportée par le Polonais Piotr Michalski. C’est Tatsuya Shinahama qui a mérité la médaille d’or.

« La différence entre une médaille ou non, parfois, c’est tellement minime. La course s’est déroulée comme je l’avais prévu. J’aurais aimé mieux aller 2 centièmes plus vite pour finir deuxième, mais c’est secondaire. J’ai 24 médailles individuelles dans ma carrière, mais c’est ma première victoire au cumulatif. Je ne voulais pas risquer de tomber en allant à la limite juste pour aller chercher une médaille aujourd’hui (dimanche). »

Après une saison où les attentes étaient élevées envers lui, Laurent Dubreuil croit avoir fait tout en son possible pour prouver qu’il faisait partie des meilleurs athlètes au monde en patinage de vitesse longue piste. De son propre aveu, il est persuadé qu’il n’a jamais aussi bien patiné de toute sa vie.

« C’est ma meilleure saison en carrière, je n’ai jamais été aussi bon que ça en patin de vitesse. Je n’ai jamais été aussi rapide. Je n’ai pas connu beaucoup de mauvaises courses cette année sur une vingtaine de courses. Je ne peux pas demander mieux que ça. Quand on dit qu’une quatrième place aux Olympiques c’est une déception, c’est la preuve que je suis rendu bon », a ajouté Laurent Dubreuil.

Le 7 chanceux pour Valérie Maltais

Également en action, Valérie Maltais avait une grosse journée au programme dimanche alors qu’elle participait à trois courses.

Pour commencer, Maltais a pris le septième rang au 3000 m en franchissant la ligne d’arrivée 6,36 secondes derrière la gagnante, la Néerlandaise Irene Schouten. Ragne Wiklund de la Norvège a terminé deuxième (+0,33 seconde) alors que la Tchèque Martina Sablikova (+0,34 seconde) a fini tout juste derrière Wiklund, au troisième rang.

« Le 3000 m était ma meilleure distance pour augmenter mon classement, je me suis concentrée là-dessus, je ne voulais pas garder mon énergie pour les autres courses. J’ai donné mon 100% dès le départ, je suis très contente de ma performance », a-t-elle expliqué.

Un peu moins de 75 minutes plus tard, Maltais était déjà au départ du 1000 m où elle a encore une fois pris le septième rang. S’élançant au même moment que la Néerlandaise Femke Kok, Maltais a arrêté le chrono à 1 min 16,75 s. La Japonaise Miho Takagi s’est imposée lors de cette épreuve devant les Américaines Britanny Bowe (+0,79 seconde) et Kimi Goetz (+1,82 seconde).

« J’étais vraiment fatiguée après mon 3000 m, j’ai fait un peu de vélo et j’ai parlé avec mon physiothérapeute pour me préparer. En n’étant pas une sprinteuse, je souhaitais atteindre une vitesse maximale et la maintenir jusqu’à la fin », a-t-elle ajouté.

Abonnée à la septième place depuis le début de la journée, Maltais a poursuivi sur cette lancée en s’accrochant à ce rang lors du départ de masse, dernière épreuve de la Finale des Coupes du monde. C’est encore une fois Irene Schouten qui a remporté cette course, cette fois devant sa compatriote Marijke Groenewoud et l’Italienne Francesca Lollobrigida.

« Le chiffre chanceux était le 7 aujourd’hui (dimanche). Je tentais de me cacher dans le peloton pour pouvoir conclure la journée de belle façon. On s’est entraîné énormément pour être au sommet de notre forme pour les Jeux olympiques, la forme était encore là, même pour une journée de trois courses. »

Dans les classements généraux, Maltais pointe une fois de plus au septième échelon au 3000 m tout juste derrière sa compatriote Isabelle Weidemann. Elle se retrouve 11e au 1000 m, mais son meilleur résultat est au départ de masse où elle termine la saison en cinquième place. Ivanie Blondin, d’Ottawa conclu deuxième, derrière Francesca Lollobrigida.

« Je suis très contente de ma cinquième place au départ de masse. C’est mon meilleur résultat au cumulatif. Je suis consciente qu’il manque certaines personnes dans les courses, mais ça fait partie de la réalité du moment. Je suis très contente de ma fin de semaine », a expliqué Maltais.

Au terme cette longue saison en patinage de vitesse longue piste, Valérie Maltais croit bien avoir franchi une étape de plus, en coupant notamment l’écart qui la séparait des meilleures athlètes de sa discipline.

« J’ai vraiment débloqué cette année sur la majorité de mes distances, mais particulièrement au 3000 m où j’ai une meilleure stratégie. Je ne le maîtrise pas encore à la perfection, mais c’est motivant d’aller faire chaque course et de donner mon meilleur. Je veux continuer de m’améliorer dans les prochaines années pour atteindre mon plein potentiel », a-t-elle conclu.

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