9 Déc - 2023 | par Luc Turgeon

Patinage de vitesse sur longue piste - Coupe du monde

Laurent Dubreuil renoue avec le podium en Pologne

Nouvelle

(Photo par Lintao Zhang - International Skating Union/International Skating Union via Getty Images)

Béatrice Lamarche, Valérie Maltais et Ivanie Blondin médaillées d’argent à la poursuite

Montréal, 9 décembre 2023 (Sportcom) – Pour une rare fois cette saison, le patineur de vitesse sur longue piste Laurent Dubreuil était tout sourire après avoir franchi la ligne d’arrivée du 500 m à la Coupe du monde de Tomaszow Mazowiecki, en Pologne. Il avait raison de se réjouir, samedi, lui qui venait de livrer sa meilleure course de l’automne et qui lui a permis de monter sur la deuxième marche du podium.

Le Québécois a parcouru la distance en 34,77 s et a fini à seulement 7 centièmes de seconde du Chinois Gao Tingyu, médaillé d’or. Il s’agit de son meilleur chronomètre de la présente campagne et selon le principal intéressé, il le doit à son approche en début de journée.

« Je me sentais bien. Quand on essaye trop sur la glace, on se sent lourd et on force. Mon plan était de me sentir plus léger. […] Dans le premier virage, j’ai tendance à être plus tendu. La semaine passée, j’ai poussé plus fort en faisant 35 secondes et en terminant sixième », a indiqué Dubreuil.

« Mes premiers pas ont été très bons, c’est de loin ma meilleure sortie de ligne (cette saison). Quand Gregor (Jelonek) m’a montré le tableau avec 9,58 s pour mon départ, je savais que ça allait être une bonne course. Un temps de 9,5 s au niveau de la mer, c’est très rare que je réussis ça. »

Dubreuil a ainsi mérité la médaille d’argent au 500 m pour la deuxième fois de la saison après celle obtenue à Pékin en novembre.

Le Japonais Wataru Morishige, qui domine cette épreuve depuis le début du calendrier 2023-2024, a complété le podium en 34,82 s. Il a devancé l’Américain et champion du monde Jordan Stolz par moins d’un centième de seconde.

« Battre Morishige, c’est quand même quelque chose cette année ! Il a gagné 4 des 6 courses jusqu’à maintenant et pour la première fois de l’année, j’ai réussi à le vaincre. Je suis vraiment satisfait de ma performance et de la manière dont j’ai attaqué la course », a ajouté l’athlète de Lévis, soulagé d’avoir retrouvé ses repères.

« Le plus important, c’est d’arriver aux Championnats du monde avec le feeling que je peux battre tout le monde. […] Morishige est présentement le meilleur au monde et on vient de prouver qu’il est battable. »

Dubreuil tentera d’être tout aussi décontracté dimanche au deuxième 500 m de la fin de semaine.

En moins grande forme

Différentes blessures ont incommodé Laurent Dubreuil au cours des derniers mois, à commencer par une tendinite à un genou qui l’a limité à l’entraînement entre les mois d’août et octobre.

« Encore aujourd’hui, si j’en fais trop, j’ai un peu mal au genou le lendemain. J’ai pu m’entraîner, mais moins de manière spécifique, a-t-il souligné. J’avais le contre-exemple de ce qu’on veut qui arrive avec mon partenaire d’entraînement Christopher Fiola, qui rate justement la saison en raison d’une tendinite. […] Je voyais que ça lui faisait mal et que ça l’empêchait de patiner, alors j’ai voulu prendre ça au sérieux. »

Malgré toutes les précautions et le travail effectué en amont des premières étapes, cette blessure a ralenti le vice-champion du monde au 500 m, en plus d’apporter son lot de frustration en l’empêchant de se donner au maximum. À la première Coupe du monde du calendrier, ce sont des maux de dos qui l’ont gêné sur la patinoire.

« Des courses comme celle d’aujourd’hui, je sais que j’ai ça en moi et ce n’est pas mon genou qui m’a empêché d’en faire plus. […] Je me sens mieux qu’en octobre et les résultats le prouvent. Je retrouve la forme tranquillement et j’ai espoir qu’avec un bon mois d’entraînement, je pourrai retrouver mon niveau habituel », a conclu Dubreuil.

Antoine Gélinas-Beaulieu a quant à lui patiné le 1500 m et pointe au 19e échelon (1 min 50,24 s). Le Norvégien Peder Kongshaug a gagné l’or en 1 min 46,41 s.

L’Américain Jordan Stolz, qui venait tout juste de finir quatrième au 500 m, a reçu l’argent (+0,07 seconde), suivi du Chinois Ning Zhongyan (+0,58 seconde).

Gélinas-Beaulieu a également pris part à la poursuite par équipe samedi en compagnie de Vincent De Haître et Connor Howe. Le trio canadien a pris le troisième rang du groupe B après avoir obtenu un temps de 3 min 53,69 s.

L’argent à la poursuite féminine

Même en l’absence de sa locomotive Isabelle Weidemann, la poursuite par équipe féminine canadienne a trouvé une façon de finir sur le podium samedi. Béatrice Lamarche, Valérie Maltais et Ivanie Blondin ont été médaillées d’argent grâce à un temps de 3 min 3,24 s.

Elles ont fini derrière les Japonaises qui ont signé un temps de 3 min 0,35 s, tandis que les Polonaises ont terminé troisièmes en 3 min 5,88 s.

Lamarche a remplacé Weidemann pour l’occasion, elle qui a préféré ne pas participer aux Coupes du monde présentées en Europe cet automne.

« Les filles ont été vraiment fines et m’ont donné de la confiance », a mentionné Béatrice Lamarche à Sportcom. La Québécoise participait à sa première poursuite en Coupe du monde en compagnie des deux médaillées d’or olympiques à cette épreuve.

« Elles m’ont vite fait comprendre que j’apportais des points positifs à l’équipe et que j’avais ma place. Surprenamment, je n’étais pas si stressée avant la course ! »

Maltais a mené le trio, poussée par Lamarche, tandis que l’Ontarienne Blondin suivait derrière. Les patineuses canadiennes ont fait preuve d’un beau synchronisme jusqu’aux trois quarts de l’épreuve. Béatrice Lamarche est alors passée bien près de chuter en posant une main sur la glace. Ivanie Blondin lui est venue en aide en la poussant et elles ont réussi à limiter les dégâts jusqu’à la ligne d’arrivée.

« On a été en mode “sauver les meubles” ! Il restait encore deux tours et on avait un bon bout de chemin à faire. Avec quatre tours dans les jambes, moi qui suis peut-être la moins endurante de la gang, je commençais à avoir les jambes un peu molles », a raconté Lamarche.

« Ça aurait pu être mieux, mais c’était ma première expérience, j’étais un peu sur les nerfs même si je n’étais pas trop stressée ! On a perdu de la vitesse à ce moment et les filles m’ont littéralement soutenue ! Comme elles l’ont mentionné au début, on part ensemble et on finit ensemble. »

Un peu plus tôt, Valérie Maltais s’est classée 18e du 1500 m remporté par la Japonaise Miho Takagi. Béatrice Lamarche a terminé troisième du groupe B sur cette distance.

La Coupe du monde de Tomaszow Mazowiecki reprendra dimanche.

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