Valérie Maltais et les vertus du processus
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Vélo de montagne – Saison 2021
Canyon MTB Racing
Montréal, 23 mars 2021 (Sportcom) – Championne canadienne de vélo de montagne des moins de 23 ans en 2018 et 2019, Laurie Arseneault avait de grandes attentes pour la saison 2020, sa première chez les élites. La quasi-totalité des épreuves de la Coupe du monde a été annulée, sauf que cela n’aura pas été une mauvaise chose pour la cycliste de Terrebonne. Elle a eu plus de temps pour soigner une blessure et surtout, elle a pu se joindre à la toute nouvelle équipe canadienne Canyon MTB Racing.
Née cette année, cette formation est le projet mis sur pied par la Canadienne Emily Batty, Olympienne et multiple médaillée en Coupe du monde et aux Championnats du monde, et son conjoint Adam Morka. L’Ontarienne qui a passé la dernière décennie à courir chez Trek a terminé son contrat et pour le dernier droit de sa carrière, elle voulait faire les choses à sa façon avec Canyon, un manufacturier allemand qui vend ses vélos en ligne et qui vient d’arriver sur le marché canadien.
Batty a mis sous contrat une seule autre athlète dans sa formation. Et c’est sur Laurie Arseneault que son choix s’est arrêté.
« C’est vraiment une bonne nouvelle pour moi ! Ça faisait quelque temps qu’ils réfléchissaient à ce projet et ils voulaient une bonne connexion avec les autres coureuses. Ce sont eux qui m’ont approchée et ç’a été une nouvelle incroyable pour moi. Je n’aurais pas pu espérer avoir une meilleure équipe. C’est vraiment extraordinaire ! » a expliqué Arseneault avec beaucoup d’enthousiasme depuis la Colombie-Britannique, où elle poursuit son entraînement.
« Nous avons une belle chimie ». L’expression revient constamment dans les réponses de celle qui pourra compter sur un soutien complet en compétition, des services d’un mécano aux soins de physiothérapie.
« Je n’ai plus à me casser la tête pour me trouver des commanditaires ou du financement pour participer aux Coupes du monde. C’est vraiment une différence incroyable pour moi et c’est du jamais vu ! » ajoute celle s’était classée neuvième à la course des moins de 23 ans des Championnats du monde 2019 présentés au mont Sainte-Anne.
Une pause salutaire
En 2020, Laurie Arseneault s’est limitée à quelques courses de la Coupe du Québec. En fin de compte, cela lui permettra de donner ses premiers coups de pédales dans le peloton élite international au sein d’une vraie formation.
« C’est fou comment la vie peut bien peut bien faire les choses. Je n’ai pas pu aller en Coupe du monde l’année passée et je ne me serais pas vue faire ma première année sans avoir de repères. Je pourrai commencer ma première année Élite avec une équipe qui me soutient et ça fera une différence. »
Son principal défi l’an dernier a été une pause forcée après une opération à l’épaule droite en raison de multiples luxations.
« J’ai dû attendre six mois avant de reprendre les compétitions. C’est tombé au début de la pandémie et c’était dur pour moi. »
Côtoyer une athlète expérimentée comme Emily Batty est déjà un avantage indéniable constate-t-elle. « C’est quelqu’un qui est simple. Elle a obtenu de gros résultats et a un bagage d’athlète exceptionnel, sauf que quand tu la côtoies, c’est simple et le fun. Elle est joyeuse et elle prend soin des autres autour d’elle. »
À l’expérience de Batty, s’ajoute celle de son entraîneur personnel John Malois, qui l’encadre depuis bientôt quatre ans. Malois est lui aussi Olympien des Jeux de Barcelone en 1992 où il avait participé à la course aux points en cyclisme sur piste.
« Il me permet de me dépasser tout le temps, tant à l’entraînement qu’en course. Il sait comment me parler et me gérer pour faire en sorte que je suis sois en confiance. John, c’est un mentor incroyable et un coach super. Emily est une coéquipière et une amie qui me laisse avoir mes propres couleurs. C’est la même chose pour John qui me laisse être qui je suis. »
Arseneault croit que sa plus grande qualité est d’être têtue. « Même si plein de choses sont survenues pendant la semaine, le jour de la course, je suis vraiment capable de prendre cette énergie-là et de la canaliser dans ma course. Une fois que je suis sur mon vélo, je suis capable de me concentrer. »
L’athlète devra justement être persévérante, car son statut de recrue chez les élites fera en sorte qu’elle partira en fond de grille aux premières épreuves de la saison.
« Il va falloir que je fasse ma place, que je prenne une course à la fois et que j’apprécie où je suis. J’ai tendance à être impatiente, ce qui peut parfois m’amener à me décourager. Ce sera important d’être patiente et de persévérer. »
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