2 Sep - 2020 | par Mathieu Laberge

Vélo de montagne

Le cyclotourisme, moteur de défis pour Léandre Bouchard

Nouvelle

Montréal, 2 septembre 2020 (Sportcom) – Il s’était entraîné pour se surpasser aux premières Coupes de monde de vélo de montagne de la saison afin de se qualifier pour ses deuxièmes Jeux olympiques. La pandémie a évidemment modifié les plans de Léandre Bouchard et c’est vers les routes gaspésiennes qu’il a plutôt donné des coups pédales dans un périple de cyclotourisme express.

Bouchard et son coéquipier chez Pivot Cycles – OTE Raphaël Auclair ont parcouru la péninsule gaspésienne en rythme sportif, à la fin juin : 940 kilomètres, départ et arrivée à Mont-Joli, le tout en un peu moins de 6 jours et à une vitesse moyenne de 26 kilomètres/heure.

« Nous avons fait plus d’une journée avec au-delà de 2000 mètres d’ascension. Dans notre séjour de six jours, nous avons fait un Everesting avec plus de 8000 mètres », a indiqué Bouchard, qui s’y connaît en la matière, lui qui avait grimpé l’équivalent du plus haut sommet du monde sur la plateforme virtuelle Zwift ce printemps.

« C’était mon voyage le plus sportif que j’ai fait. En étant deux, nous avancions à une bonne vitesse, malgré le poids de nos vélos et beaucoup de dénivelé positif. »

Dans ses bagages, le cycliste avait un item particulier : une balise GPS satellite, sauf qu’elle ne lui était pas utile pour qu’il retrouve son chemin.

« Je suis tenu de donner ma localisation à l’Agence mondiale antidopage. Je ne savais pas à l’avance où j’allais m’installer et les communications cellulaires ne sont pas toujours efficaces partout. Je pouvais donc les informer de l’endroit où je plantais ma tente », poursuit celui qui préfère la liberté de dormir un peu n’importe où plutôt que de séjourner uniquement dans des campings.

Retour à la compétition

Lorsque la Fédération québécoise des sports cyclistes a eu le feu vert pour présenter des courses avec un protocole de distanciation sociale, Léandre Bouchard a rasé sa longue barbe qui lui donnait des airs de bûcheron. Contrairement à la barbe des séries des hockeyeurs, ce rasage signifiait pour lui le retour aux choses sérieuses avec la reprise du calendrier de la Coupe du Québec.

L’athlète de 27 ans a d’ailleurs remporté le Championnat québécois de cross-country le 23 août dernier au mont Sainte-Anne.

« Ce sont probablement les Coupes Québec où il y a eu le plus gros calibre ces dernières années, car ce sont les seules courses que nous pouvons nous mettre sous la dent, alors tout le monde est présent. Nous avons eu un vrai Championnat québécois. C’est l’esprit compétitif qui me manquait le plus. »

Avec la reprise des épreuves de haut niveau en Europe, Bouchard rêve de retourner sur le Vieux Continent d’ici la fin de l’automne où deux Coupes du monde (en République tchèque) et les Championnats du monde (en Autriche) sont encore au calendrier, du moins pour l’instant.

« Y participer, ce serait une récompense pour tous les bons efforts que j’ai faits afin de me mesurer sur la scène internationale. Et en plus, ce serait à la fin de la saison, donc ma quarantaine obligatoire à mon retour au pays serait au même moment que ma pause annuelle. »

Le cycliste a jonglé avec l’idée de partir en Europe dès cet été, ce qui lui aurait permis de participer à des courses très relevées, sauf que le défi logistique était trop grand. Compter sur une équipe de soutien pendant une longue période, la question des assurances et surtout, la probabilité que les épreuves puissent être annulées à la dernière minute ont motivé son choix de demeurer au Québec.

« J’en avais envie. Dans l’équipe qui s’est classée deuxième de la course par étapes Swiss Epic (à la fin août), il y avait un coureur que j’ai affronté à la Andalousia Stage Race (en février) et il était de mon niveau », avance le cycliste qui pense qu’il aurait été dans coup à cette épreuve.

Les courses internationales de cet automne ne seront pas prises en compte dans le processus de qualification olympique. Si elles sont rayées du calendrier, Léandre Bouchard a déjà un plan B en tête : prendre l’avion jusqu’à Vancouver et revenir à Alma en vélo.

« Je ferais ça de façon assez sportive et j’ai calculé un mois pour revenir. »

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