Valérie Maltais et Béatrice Lamarche commencent à retrouver leurs marques
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Montréal, 28 janvier 2020 (Sportcom) – Jean-Luc Brassard, Alexandre Bilodeau, Justine Dufour-Lapointe, Mikaël Kingsbury. La liste des bosseurs québécois qui ont décroché un titre olympique est longue pour un sport relativement jeune. Ouvreur de piste aux qualifications masculines de la Coupe du monde disputée samedi dernier au mont Tremblant, Olivier Lessard fait partie de cette relève qui tente à son tour de percer l’équipe canadienne. Et les obstacles qui se dressent devant lui ne sont pas que des bosses enneigées.
Avant même qu’il ne s’élance en haut de la Flying Mile, le moment était déjà spécial pour le bosseur de Sainte-Adèle : l’officielle qui donnait le départ, c’était sa mère, Vicky Hamel, sa précieuse alliée qui lui permet de parcourir le circuit Nor-Am où la facture totale monte à près de 35 000 $ par année.
Prochaine étape : le groupe Next Gen de l’équipe canadienne
Olivier Lessard a réalisé une de ses meilleures prestations en carrière l’an dernier, aux Championnats canadiens seniors, alors qu’il s’est classé troisième, finissant derrière Mikaël Kingsbury et Laurent Dumais. Pas assez toutefois pour se classer dans l’équipe nationale de développement.
« J’aurais aimé atteindre l’équipe canadienne cette année, surtout après avoir fait cette troisième place. J’ai fait un camp avec l’équipe nationale au mois de mai et j’ai eu des performances pour talonner les membres de l’équipe nationale pendant tout le camp. C’est ça qui me donne le plus faim », explique le jeune homme de 21 ans qui a été médaillé d’argent et de bronze aux Jeux du Canada, l’hiver dernier.
Avoir faim oui, mais encore faut-il être en mesure d’avoir les ressources nécessaires pour rassasier cet appétit. « Il faut des points et des résultats pour aller chercher des plus gros montants. »
« Rares sont ceux qui vont gagner leur vie en faisant du ski acrobatique, alors c’est vrai que c’est un projet de famille, avance Vicky Hamel, la mère d’Olivier. « Je parle avec des parents d’enfants de 11, 12 ou 13 ans qui sont trop bons dans leur sport et la première année, (on se dit) qu’on n’y arrivera jamais. »
Tirer la famille vers le haut
Chez les Lessard/Hamel, les performances du fils sont devenues un projet sportif familial et pas seulement sur la neige. Les parents ont appris à organiser des campagnes de financement et à bien décortiquer les formulaires de bourses et de demande de subventions offertes aux athlètes afin de diminuer les coûts.
« C’est le rêve d’Olivier, mais il amène toute la famille à développer des forces que nous n’aurions pas développées s’il n’avait pas fait du sport de compétition, croit la mère. Je dis toujours à la blague qu’être un parent insignifiant, c’est super facile, mais se forcer pour être à la bonne place, l’encourager, mais ne pas lui mettre de la pression, c’est un apprentissage que l’on fait tous les jours. C’est thrillant et ça nous permet de nous développer comme personne. »
Alors, on parle de choix ou de sacrifices pour épauler fiston ?
« Quand tu parles avec ton amie qui revient du Portugal, là tu te dis que c’est un sacrifice, lance Vicky Hamel en riant. Mais quand tu vois ton enfant avec des étincelles dans les yeux… »
Samedi dernier, Olivier Lessard a été sorti de piste à la mi-parcours. « Il y avait un peu de glace sous une de mes bottes et mon ski était mal mis », s’est désolé le bosseur, sans être trop déçu.
Un autre signe que même s’il est un athlète de niveau national, les apprentissages continueront de marquer son parcours vers son objectif de quitter l’équipe du Québec pour accéder à l’équipe canadienne.
Sa prochaine étape sera les épreuves de la Coupe Nor-Am de Deer Valley, dans deux semaines, qui seront disputées en marge de la Coupe du monde.
« Si tu travailles et que tu t’acharnes à faire ton sport, ce n’est pas un camp de 12 jours qui va tout changer. C’est ta volonté », conclut-il.
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