12 Fév - 2018 | par Émilie Bouchard Labonté

Ski acrobatique - Jeux olympiques

Le roi règne

Pyeongchang, 12 février 2018 (Sportcom) – Il y rêvait depuis très longtemps, mais ce rêve est maintenant devenu réalité. Lundi soir, Mikaël Kingsbury a été sacré champion olympique des bosses des Jeux de Pyeongchang.

Le skieur acrobatique a survolé la super finale, décrochant l’or grâce à un pointage de 86,63 points. Il a devancé l’Australien Matt Graham (82,57 points) et le Japonais Daichi Hara (82,19 points) qui l’ont accompagné sur la podium. Également de la super finale, Marc-Antoine Gagnon a pris le quatrième rang, comme aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014.

Les 24 heures précédant la soirée de finales n’ont pas été calmes pour le roi des bosses.  « Je n’ai jamais été stressé de même de toute ma vie ! s’est exclamé Kingsbury. Hier soir je me suis couché, j’étais stressé. Ce matin je me suis levé ça allait bien, mais plus ça avançait, plus j’étais stressé. Je me disais ‘‘arrête de penser au ski, pense à autre chose.’’ »

Ce qui l’a calmé? La vue des bosses en haut de la piste. « Chaque fois, ça me réconforte. »

Quatrième de la première finale, il a grimpé de deux rangs au terme de la deuxième. Il était donc l’avant-dernier skieur à s’élancer en super finale, devant Daichi Hara. « Finalement, je n’avais pas la pression d’être le dernier », a dit Kingsbury en riant, rappelant le scénario des Jeux de Sotchi où il avait dominé les finales précédentes, mais avait remporté l'argent derrière Alexandre Bilodeau en super finale.

Même s’il n’était pas dans sa position de meneur habituelle, il savait quoi faire. « J’avais juste à faire LA descente. Je l’avais vue dans ma tête. Il ne me restait qu’à être plus rapide dans mon absorption. C’est ce qui me manquait dans mes rondes avant. »

Le Québécois a exécuté avec brio sa descente prenant une très grande avance sur son plus proche rival.

« J’avais beaucoup de pression. J’ai tout gagné ce qui est possible d’autre dans mon sport. Je sentais que c’était le moment et je ne voulais pas le louper. »

L'avance s'est confirmée insurmontable quand Hara a complété la sienne. Kingbury concrétisait son rêve olympique.

Ce rêve olympique a commencé il y a 16 ans. L’enfant de neuf ans qu’il était regardait les Jeux olympiques de Salt Lake City à la télévision. « J’avais dessiné les anneaux olympiques et écrit «je vais gagner» et j’ai collé ce dessin en haut de mon lit. Je me suis réveillé tous les jours suivants avec cet objectif de gagner les Jeux olympiques.  Tous les matins et tous les soirs je le voyais. »

Mikaël Kingsbury peut maintenant parler au passé. « Je vais gagner » est devenu «J'ai gagné».

 

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