7 Août - 2023 | par Luc Turgeon

Paracyclisme sur piste – Championnats du monde

Les débuts prometteurs de Tarek Dahab

Nouvelle

Photo: Comité paralympique canadien

Montréal, 7 août 2023 (Sportcom) – Six mois après avoir surmonté sa peur du paracyclisme sur piste au vélodrome de Bromont, le Québécois Tarek Dahab participe à ses premiers Championnats du monde au Royaume-Uni. La recrue de l’équipe nationale fait le plein d’expérience et souhaite se tailler une place au sein de l’élite mondiale, sur la piste comme sur la route.

Dahab a terminé au pied du podium lundi au contre-la-monde 1 kilomètre dans la catégorie C2. Son temps de 1 min 11,918 s représente un sommet personnel sur cette distance.

Quatrième des qualifications, il a conservé ce classement au terme de la finale remportée par le Français Alexandre Leaute (1 min 9,947 s). Le Japonais Shota Kawamoto (+0,753 seconde) et l’Australien Gordon Allan (+1,498 seconde) ont reçu l’argent et le bronze.

« À 50 ans, je ne pensais pas être compétitif avec les jeunes qui sont là depuis plusieurs années, mais je suis à 1,9 seconde du vainqueur. Je pense qu’avec un peu de peaufinage et de positionnement, je vais être capable d’aller chercher ces deux secondes-là », a partagé Tarek Dahab à Sportcom.

L’athlète de Beloeil a subi un grave accident de vélo en 2017. Plusieurs blessures ont nécessité d’importantes opérations avant qu’il ne soit en mesure de marcher à nouveau. Quelques années plus tard, voilà qu’il se bat pour des médailles à l’international.

« Je suis fier de ce que j’ai réalisé aujourd’hui. Je doutais de mes capacités, mais il faut se faire confiance. C’est ironique, le vélo m’a rendu handicapé, mais c’est à la suite de mon accident que j’ai pu m’y concentrer à temps plein. Je suis content de pouvoir progresser en tant qu’athlète. En ce moment, c’est probablement la meilleure chose qui peut m’arriver. »

Une première mouvementée

Avant le début des mondiaux, Tarek Dahab a avisé son entraîneur Sébastien Travers qu’il voulait prendre part à toutes les épreuves à Glasgow.

Cela impliquait la course scratch de samedi dernier à laquelle il s’est classé 13e. Une épreuve que les athlètes ne peuvent pratiquer, faute d’effectif, et où les sensations du peloton ne peuvent être reproduites à l’entraînement.

« Je suis content de l’avoir faite ! J’ai pu voir ce que c’était. J’avais regardé énormément de vidéos de scratch, mais ça paraît moins difficile dans la vidéo qu’être dans l’action. Ç’a été un bel apprentissage », a raconté l’ancien policier.

« Le stress est au maximum, on roule à des vitesses que je n’avais jamais atteintes à Bromont, tout le monde est dans le rouge ! J’ai eu peur, mais les autres cyclistes font cette course depuis plusieurs années, alors je me suis dit qu’ils savaient ce qu’ils faisaient et qu’ils allaient m’éviter ! J’ai fait une course prudente pour ne pas tomber et risquer de rater mon épreuve d’aujourd’hui (lundi). »

Le Québécois a également abaissé sa marque personnelle à la poursuite individuelle en ouverture des mondiaux, parcourant les 3000 mètres en 3 min 51,285 s. Il a ensuite terminé troisième aux essais du contre-la-montre de 200 mètres.

Confiance

Au départ, Tarek Dahab allait simplement faire inspecter son vélo à Bromont lorsqu’il a vu l’équipe nationale s’entraîner sur la piste.

« J’ai décidé de me lancer », a-t-il résumé.

Six mois plus tard, il côtoie l’Italien Filippo Ganna, plusieurs fois champion du monde en cyclisme sur piste, médaillé d’or aux Jeux olympiques de Tokyo et vainqueur de six étapes sur route au Tour d’Italie.

Une autre première attend Tarek Dahab mardi. Il représentera le Canada à l’épreuve mixte du sprint par équipe en compagnie de Mel Pemble et Kate O’Brien.

« Je n’ai jamais fait ça de ma vie ! Les filles ont de l’expérience et sont toutes les deux médaillées ici. Mel va ouvrir et je vais terminer la course derrière Kate », a expliqué celui qui se préparera ensuite pour les épreuves sur route. Il a eu un avant-goût de cette discipline ce printemps à la Coupe du monde présentée en Alabama et se dit désormais mieux préparé.

« Tous ceux qui seront sur la route étaient aussi sur la piste, alors on va avoir un niveau de fatigue similaire. J’ai maintenant confiance que je peux être plus rapide que ces gens-là. J’arrive avec un peu plus d’expérience aussi. »

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