5 Déc - 2023 | par India Lafond

Squash

Les étoiles semblent bien alignées pour David Baillargeon

Nouvelle

Photo : Squash PSA World Tour

Montréal, 5 décembre 2023 (Sportcom) – Le comité organisateur des Jeux olympiques de Los Angeles a annoncé récemment l’ajout de cinq nouvelles disciplines pour le grand rendez-vous prévu en 2028. Le squash fait partie du lot, au grand bonheur de David Baillargeon, pour qui le processus pour s’y rendre semble s’insérer parfaitement au calendrier.

« Tout le monde est super content. Il y a beaucoup d’athlètes dans le circuit qui changent leur plan de carrière ou qui pensent à la prolonger. On sent qu’il y a un engouement qui est grandissant », a mentionné celui qui a remporté son premier match 3-0 (11-5, 11-6 et 11-4) contre le Tchèque Martin Svec à l’Open de Tauranga, en Nouvelle-Zélande. Il affrontera la deuxième tête de série Marwan Elshorbagy, de l’Égypte, la nuit prochaine.

Le squash était passé bien près d’être ajouté au programme olympique des Jeux de Londres, de Rio, de Tokyo et de Paris.

La beauté dans l’histoire, c’est que l’athlète de 27 ans sait qu’il joue le meilleur squash de sa carrière et qu’il devrait en être à son apogée aux Jeux olympiques de 2028.

« Au squash, la plupart des tops joueurs masculins ont entre 27 et 33 ans », a révélé Baillargeon qui sera, quant à lui, âgé de 32 ans en 2028.

Sa stratégie pour vivre le rêve olympique : garder sa forme physique et continuer de prendre de l’expérience. « C’est un sport de tactique et ça prend de la sagesse et du contrôle dans des efforts physiques très intenses. Prendre de bonnes décisions quand tu es en train de souffrir physiquement, ça s’apprend avec le temps. »

Pour l’instant, le processus de qualification olympique demeure inconnu. Par contre, en entrevue avec Sportcom, le Lévisien n’a pas eu peur de confier que cette qualification viendra aussi avec une certaine pression. Après tout, la compétition attendue à Los Angeles sera la plus importante pour tout joueur de squash.

« La meilleure joueuse de tous les temps qui a gagné huit fois les Championnats du monde a dit qu’elle échangerait ses huit championnats pour une médaille olympique », a renchéri David Baillargeon, faisant référence à la retraitée malaisienne, Nicol David.

« C’est le genre de chose que tous les joueurs de squash diraient parce que, pour nous, ça va vraiment être l’apogée de notre sport, contrairement à certains sports où les Olympiques ne sont pas l’événement le plus important », a-t-il rapidement ajouté.

Apprendre à vitesse grand V

Lors des deux dernières saisons, Baillargeon avait comme objectif d’atteindre le top-48 mondial. Ce classement lui permettrait alors de participer régulièrement aux plus gros tournois. Ses efforts auront payé et il peut maintenant dire mission accomplie. Il occupe présentement le 40e rang mondial.

Ne faisant toutefois pas encore partie des favoris, l’athlète québécois poursuit son développement en affrontant régulièrement des adversaires plus expérimentés. Il s’est d’ailleurs retrouvé face au numéro un mondial, l’Égyptien Ali Frag, contre qui il a perdu en trois manches (11-9, 11-5, 11-4) à Singapour, à la mi-novembre.

« C’est dur et si tu veux gagner, oui, il faut que tu apprennes rapidement parce que sinon, c’est un match et tu repars à la maison. Il y a des tournois qui sont loin comme ici, à Hong Kong. Ce n’est pas à côté. […] Quand tu reviens et c’est 15 heures de vol, tu y penses deux fois. Ça te donne envie de ne pas perdre en première ronde. »

Pour David Baillargeon qui a perdu 3-1 contre l’Égyptien Omar Mosaad à l’Open de Hong Kong la semaine dernière, la clé, c’est de ne pas se mettre trop de pression, tout en gardant la motivation.

« Je pense qu’en quatre ou en cinq participations (depuis qu’il fait partie du top-48), j’ai toujours perdu en première ronde. C’était une chose de pouvoir rentrer (dans le tableau principal) […] Là, c’est vraiment d’aligner les victoires », a indiqué Baillargeon.

Il conclura sa saison avec deux tournois en Nouvelle-Zélande, dont le Championnat du monde par équipe qui aura lieu du 11 au 17 décembre.

Rédaction : India Lafond et Mathieu Laberge

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