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Jeux olympiques de Tokyo
Montréal, 31 juillet 2021 (Sportcom) – Après un début de tournoi olympique en deçà des attentes avec une fiche d’une victoire et deux défaites en ronde préliminaire, la formation canadienne a terminé son parcours en beauté avec une victoire de 24-10 contre le Kenya. Un classement inférieur à l’objectif, mais moins déterminant que le chemin parcouru pour se rendre à Tokyo.
« L’important pour nous c’était de se présenter sur le terrain la tête haute pour finir notre tournoi ensemble. On voulait avoir du plaisir et le faire de façon fière même si ce n’est évidemment pas le résultat souhaité », a déclaré Karen Paquin après la victoire de l’équipe.
Les Canadiennes ont été exclues des quarts de finale après leur défaite face à la France vendredi en début de journée. Elles se sont reprises de belles façons plus tard en battant les Brésiliennes, ce qui leur permettait d’affronter les Kényanes samedi pour s’assurer de la neuvième place au classement général.
« On a pris le temps de vivre nos émotions quand on a appris qu’on n’allait pas jouer en demi-finales. On s’est regroupées pour se dire que c’est un privilège de représenter le Canada, qu’on finisse sur un podium ou non. C’était important de bien terminer le tournoi », a expliqué Paquin.
Charity Williams a donné le ton à la rencontre avec un premier essai rapide en tout début de match, résultat d’une belle course de sa part. La Montréalaise Bianca Farella a ensuite ajouté un second essai à l’avance de l’unifolié.
Le Kenya a réussi à réduire l’écart à 12-5, mais Farella est rapidement revenu à la charge avec un troisième essai canadien, son deuxième de la rencontre. La capitaine Ghislaine Landry a ensuite concrétisé la victoire des Canadiennes avec une autre réussite.
En plus de Paquin et Farella, Élissa Alarie de Trois-Rivières et Pamphinette Buisa de Gatineau sont les deux autres Québécoises ayant fait partie de l’équipe canadienne à Tokyo.
Pas le résultat souhaité, mais un tournoi qui fait du bien
La préparation des Canadiennes pour Tokyo n’a pas été de tout repos. En plus de la pandémie, elles ont dû faire face à une montagne russe d’émotions avec la démission de l’entraîneur-chef suite à de multiples plaintes reçues contre lui de la part d’anciennes joueuses et de joueuses actuelles.
Un groupe d’enquêteurs indépendants avait à ce moment déclaré que le comportement de l’entraîneur n’était pas en divergence avec la politique de la fédération sur l’intimidation et le harcèlement. Une décision difficile à accepter pour les joueuses qui se sont senties laissées de côté par la fédération.
Les Jeux olympiques de Tokyo représentaient pour elles une occasion de tourner la page sur des moments plus difficiles.
« Ça faisait très longtemps qu’on attendait de pouvoir jouer des matchs. On savait que le tournoi allait être une boîte à surprise à cause de la pandémie. Le plaisir de jouer était présent. On a eu l’impression de ne pas avoir toute l’énergie voulue, mais c’était important d’être ici et de vouloir jouer », a remarqué Karen Paquin.
« On aurait voulu ajouter une médaille à l’héritage qu’on laisse. On voulait aussi laisser un héritage pour les futures joueuses de rugby en leur offrant un environnement sécuritaire où elles se sentent respectées, où tout le monde a sa place. On savait que c’était un risque et que ça pourrait nous coûter notre rêve de médaille », a ajouté Paquin, très émotive.
Même si les joueuses ne retourneront pas au pays avec une médaille olympique autour du cou, elles se disent fières du travail accompli quant à la visibilité du rugby féminin.
« Évidemment, on vient toutes ici pour gagner l’or, mais on voit l’évolution du rugby féminin, notamment avec des équipes comme le Fidji par exemple. Nous savons que nous étions capables de donner des meilleurs résultats. C’est un sport très rapide et les choses changent rapidement », a mentionné Élissa Alarie avant le match contre le Kenya.
Karen Paquin a également voulu mettre de l’avant l’esprit de camaraderie qui règne au sein de la formation canadienne.
« Certains matchs sont plus difficiles, on a été très unies là-dedans, tout le monde s’est donné à son plein potentiel », a conclu la médaillée de bronze des Jeux olympiques de Rio en 2016.
EN RAFALE
Boxe
Chez les poids moyens, le chemin olympique de Tammara Thibeault s’est arrêté en quarts de finale alors qu’elle a été défaite par la Néerlandaise Nouchka Fontijn par décision unanime.
La boxeuse originaire de Saint-Georges avait très bien débuté le combat en remportant le premier round. Elle n’a toutefois pas réussi à maintenir la cadence face à une adversaire expérimentée. Les juges ont remis des cartes de pointages favorisant la Néerlandaise lors des deux derniers rounds, concrétisant sa victoire.
Plongeon
Jennifer Abel s’est classée au troisième rang des demi-finales de plongeon au tremplin de 3 m. Abel a obtenu un pointage de 341,40 pour assurer sa place lors de la finale de l’épreuve qui se tiendra dimanche, le 1e août.
De son côté, Pamela Ware a joué de malchance et a raté son dernier plongeon des cinq exécutés. Elle termine la journée en 18e place. La Montréalaise avait pris le quatrième rang lors du tour préliminaire.
Les Chinoises Tingmao Shi (371,45) et Han Wang (346,85) ont respectivement pris le premier et le deuxième échelon. Elles plongeront donc dernières lors de la finale.
Triathlon
Les Québécois Alexis Lepage et Amélie Kretz ont terminé au 15e rang à l’épreuve mixte de triathlon, la première compétition du genre aux Jeux olympiques.
Kretz, Lepage et leurs coéquipiers Joanna Brown de l’Ontario et Matt Sharpe de la Colombie-Britannique ont conclu l’épreuve en 1h 27 min 21 s.
Natif de Montréal, Lepage a pu participer à l’épreuve mixte suite à la blessure de Tyler Mislawchuk qui devait initialement participer au relais. Kretz, aussi de Montréal, avait participé à l’épreuve féminine de triathlon plus tôt dans la capitale japonaise.
Les Britanniques ont pris le premier rang de la journée grâce à un chrono de 1 h 23 min 41 s. Les Américains (+14 secondes) et les Français (+23 secondes) ont complété le podium.
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