6 Oct - 2021 | par Luc Turgeon

Lutte – Championnats du monde

« J’aurais pu faire mieux » – Linda Morais

Nouvelle

Photo: Lutte Canada

Montréal, 6 octobre 2021 (Sportcom) – La lutteuse Linda Morais n’a pas réussi à répéter son exploit de 2019 où elle avait été couronnée championne du monde chez les moins de 59 kg. Cette fois, elle a perdu contre l’Indienne Sarita Sarita aux huitièmes de finale à Oslo, en Norvège.

La Montréalaise d’adoption s’est montrée plus passive en début de combat et a fini par le regretter. Elle a notamment été pénalisée et un point a été octroyé à Sarita après deux minutes.

Morais a ensuite saisi son adversaire au cou pour la projeter au sol, mais la lutteuse indienne est parvenue à se libérer. Elle a esquivé une autre attaque de la Canadienne quelques secondes plus tard pour la projeter au sol et inscrire 5 points, portant son avance à 7-0 avant la pause de mi-combat.

« Elle a aussi réussi à attraper mon bras et j’aurais dû l’en empêcher. Ç’a m’a pris plus de temps avant de réaliser que j’étais en danger. Elle m’a eu et je vais devoir travailler ça pour mes prochains combats », a admis Morais.

À la reprise, elle était consciente qu’elle allait devoir se montrer plus agressive si elle voulait l’emporter. Elle a marqué ses deux premiers points en saisissant la jambe droite de son opposante pour l’envoyer au sol.

Sur la séquence, Sarita a semblé ramper volontairement à l’extérieur de la surface de combat, sans toutefois être pénalisée. Morais et son entraîneur ont choisi de contester la décision, mais les officiels ne leur ont pas donné raison et un point supplémentaire a été accordé à Sarita.

Il ne restait plus que deux minutes à faire à ce duel.

« Un retard de 7 points, c’est beaucoup. Je savais que je devais mettre de la pression et elle n’aimait pas ça. J’aurais vraiment dû y aller avec cette stratégie dès le départ. Ça aurait pu faire une différence », a mentionné l’Ontarienne d’origine.

Elle a réduit l’écart à 8-4 avec 30 secondes à faire. Sarita a cependant fait le nécessaire pour se protéger et stopper la remontée de la Canadienne.

« J’ai fait plusieurs erreurs et je peux apprendre beaucoup de ce tournoi. Je voulais faire de mon mieux et voir jusqu’où je pouvais me rendre. J’essaie de ne pas penser au résultat et d’y aller un combat à la fois, mais là, je suis certainement déçue de ma performance. J’aurais pu faire mieux. »

Il s’agissait d’un premier face-à-face entre les deux athlètes.

Les finales et le repêchage des moins de 59 kg auront lieu jeudi.

Douce revanche

Certes, Linda Morais n’a pas connu le parcours espéré dans la capitale norvégienne. Elle repartira tout de même avec une satisfaction grâce à la performance qu’elle a connue en lever de rideau, où elle s’est vengée de la Norvégienne Grace Jacob Bullen. Cette dernière l’avait vaincue en mai dernier à l’occasion du tournoi de la dernière chance et avait ainsi mis fin à ses espoirs de participer aux Jeux olympiques de Tokyo.

Bullen a vite pris les devants dans cet affrontement. La favorite locale s’est forgé une avance de 10-1 sous les acclamations de la foule, mais Morais est revenue en force pour réduire la marque à 10-9, puis a complété la remontée par tombé.

« Je suis fière de mon premier combat et d’avoir eu ma revanche, mais je reste déçue du deuxième. J’ai quand même pu aller dans les jambes plusieurs fois et, sans avoir fait beaucoup de combats dans les derniers mois, ça m’a redonné de la confiance », a mentionné la médaillée d’argent des derniers Championnats panaméricains.

Priorité aux études

La préparation de Morais a été plus ardue en prévision des mondiaux de 2021. Elle ne pensait même pas être en mesure d’y participer.

« J’ai raté les essais nationaux parce que ce n’était pas un bon moment avec mon parcours scolaire », a justifié celle qui poursuit sa maîtrise en éducation à l’Université de Montréal. Elle a néanmoins répondu à d’autres critères pour être invitée en Norvège. « La décision a été prise un peu plus à la dernière minute. J’ai été chanceuse de pouvoir venir ici. »

La Montréalaise avait laissé ses études de côté durant la pandémie, le temps de mettre l’accent sur le processus de qualification olympique. Elle souhaite maintenant compléter les deux stages manquants à l’obtention de sa maîtrise, puis se préparer en vue des Championnats canadiens. Elle compte ensuite prendre part aux Jeux du Commonwealth pour la première fois de sa carrière l’été prochain, au Royaume-Uni.

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