Les sabreuses canadiennes terminent la journée sur une bonne note
Montréal, 10 novembre 2024 (Sportcom) – Les Canadiennes tiraient de l’arrière 36-40 dimanche face à Hong Kong avant le tout dernier duel…
Escrime – Qualifications pour les Jeux olympiques
Montréal, 11 février 2016 (Sportcom) – Le chemin qu’a suivi l’épéiste Maxime Brinck-Croteau vers les Jeux olympiques de Rio a été pour le moins sinueux et abrupte, mais l’escrimeur de 29 ans s’est accroché et est sur le point de récolter les fruits d’un pari un peu fou pris en 2010.
Peinant à se tailler une place au sein du programme national, après un passage difficile des rangs juniors à la catégorie senior, le Gatinois venait de décrocher un emploi à temps plein dans son domaine d’études quand une offre imprévue lui a été faite : tout quitter pour la Chine.
La passion de l’ancien représentant du club Masque de fer l’a ainsi mené à enseigner l’escrime pendant quatre ans dans différentes villes de l’Empire du Milieu. Surtout, il a pu bénéficier des conseils de l’entraîneur national chinois et d’un excellent calibre d’entraînement.
Son passage dans les installations des clubs Vango lui a permis de baigner dans un environnement sportif unique. « Les Chinois, c’est leur travail. J’avais donc accès à un très haut niveau d’entraînement. En plus, j’étais quotidiennement suivi par un entraîneur. »
Dans les six derniers mois de son exil, fin 2013 début 2014, Brinck-Croteau s’est entraîné et a voyagé avec les membres de l’équipe nationale chinoise. En compétition, il a joué les rôles de traducteur et d’organisateur pour eux.
Revenu au Canada à l’été 2014 pour l’ouverture d’un club Vango à Toronto, il retrouve le chemin du tableau principal en mars 2015 et termine 58e au Grand Prix de Budapest, en Hongrie. Puis, surprise, il obtient le meilleur et le plus important résultat de sa carrière un mois plus tard en finissant deuxième des Championnats panaméricains à Santiago, au Chili.
Le Vénézuélien Ruben Limardo Gascon, champion olympique en titre, est le seul à vaincre le Québécois, en finale, mais ce dernier récolte 39 précieux points au classement international, ce qui le place encore aujourd’hui deuxième meilleur épéiste de la zone des Amériques.
Hormis une catastrophe…
Le Cubain Reynier Henriquez Ortiz étant inactif, à moins d’un coup d’éclat du Colombien John Edison Rodriguez, qui accuse huit points de retard dans la course au premier des deux laissez-passer continentaux individuels, Brinck-Croteau tirera à Rio de Janeiro en août.
« L’ours est dans la mire, il suffit juste de finaliser le tout », blague le résidant de Markham, en banlieue de Toronto, qui sera en compétition à la Coupe du monde de Vancouver vendredi et dimanche.
Au terme d’un camp d’entraînement intensif avec l’équipe nationale chinoise à son club de la Ville reine, l’épéiste gatinois se sent en plein contrôle. « Physiquement, mentalement et pour ma préparation, je suis au sommet. »
Redoute-t-il une surprise d’un rival d’ici la fin des qualifications olympiques? « C’est très peu probable, mais ces temps-ci, à l’épée, n’importe quoi peut arriver. Par exemple, aux derniers Championnats du monde, (le Danois Patrick Jorgensen) n’avait jamais obtenu de médaille dans sa carrière et il a fini troisième. C’est une arme très démocratique, il y a beaucoup d’imprévus dans les résultats. »
Son audacieux exil en Asie devrait donc lui permettre de réaliser son rêve. « C’est un long parcours, qui a commencé il y a cinq ans. Plus j’approche, plus je vois tout ce que ça représente. »
« Je savais que j’avais le potentiel. J’ai mis tous mes œufs dans le même panier, j’y suis allé all in pour maximiser mes chances. Le déménagement en Chine, c’était ça », avoue celui qui, après la Coupe du monde de cette fin de semaine, participera en mars au Grand Prix de Budapest, dernière épreuve comptant dans le processus de sélection.
« Nous avions établi un plan de match quand je suis déménagé et il se rendait jusqu’au mois prochain. Je ne peux donc pas dire que je suis surpris, mais c’est très plaisant que tout fonctionne comme prévu. »
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