12 Jan - 2017 | par Alexandra Piche

Patinage de vitesse sur courte piste

Marianne St-Gelais met les bouchées doubles

Montréal, 12 janvier 2017 (Sportcom) – Huit participations à des épreuves individuelles de Coupe du monde, six médailles : c’est le palmarès automnal de Marianne St-Gelais. Malgré cette récolte, la patineuse de vitesse n’est pas pleinement satisfaite de son début de saison.

« Avec les Jeux qui s’en viennent, j’aimerais être un peu plus en avance que ça, être plus tactique et prendre de meilleures décisions. Il y a une belle progression qui se fait, mais elle est trop lente à mon goût et c’est ce qui fait la différence entre une médaille d’argent ou de bronze et l’or olympique », confie St-Gelais.

L’athlète de 26 ans est consciente de ses progrès, mais elle aimerait compter plus qu’une victoire parmi ses présences sur le podium.

« C’est sûr que c’est un beau problème quand on parle de couleurs de médailles, mais c’est la médaille d’or que je veux aux Jeux de PyeongChang. Je me dois d’être un peu critique. »

Pour décrocher son premier titre olympique, la fierté de Saint-Félicien devra notamment vaincre ses deux plus grandes rivales, la Britannique Elise Christie et la Sud-Coréenne Choi Min-Jeong.

« J’ai l’impression que tactiquement, elles ont une coche sur moi. Physiquement, je n’ai rien à leur envier, mais la game n’est pas seulement physique. L’aspect tactique est très important », explique la patineuse.

Marianne St-Gelais sait ce qu’elle doit faire pour devancer ses deux principales rivales, mais a de la difficulté à mettre la théorie en application durant ses courses.

« J’ai plus de facilité à gagner quand je suis devant elles. À l’arrière, mes réflexes sont souvent moins rapides. C’est ce que je veux développer parce que j’ai l’impression que mes courses risquent d’être relevées contre ces filles-là. En même temps, c’est contre elles que je veux rivaliser et c’est contre elles que je veux gagner », indique-t-elle.

Un dernier test avant les mondiaux

Il ne reste qu’une étape de la Coupe du monde avant les mondiaux 2017. Ce sera l’occasion pour Marianne St-Gelais de tester ses capacités afin de cibler des éléments à travailler avant la compétition la plus prestigieuse de la saison.

« Durant la dernière Coupe du monde de la saison, nous allons essayer de me placer contre Choi et Christie. Nous ne savons jamais vraiment où elles vont se retrouver, mais nous allons essayer de deviner en évaluant ce qu’elles ont fait par le passé afin que j’aie un dernier rendez-vous avec elles avant les mondiaux », indique l’athlète.

En 2016, la patineuse a remporté son premier titre de championne du monde en montant sur la plus haute marche du podium au 1500 m. Elle a également pris le deuxième rang du classement général, ratant la tête de quelques points seulement.

« Avec ce qui s’est passé l’année dernière, c’est certain que j’en veux plus. J’ai le goût de renouveler un titre de championne du monde. Les adversaires vont me compter un peu plus parmi les favorites. C’est certain que je ne serai pas négligée. Pas que je l’étais dans le passé, mais maintenant on regarde plus ce que je fais et on me scrute à la loupe. »

Une fois les mondiaux terminés, St-Gelais tournera déjà son regard vers la prochaine grande étape de son parcours, les sélections olympiques canadiennes qui auront lieu au mois d’août prochain.

Ses chances de se qualifier pour le rendez-vous sud-coréen de 2018 sont bonnes, mais la pression est tout de même présente. « C’est une compétition très stressante parce qu’il y a un enjeu majeur, les Olympiques. Pour moi, c’est même un peu plus que ça. Ça va décider de la fin de ma carrière. Me classer pour les Jeux, c’est excellent. Ne pas me classer, ça met un peu fin à tout. »

Du haut de ses 26 ans, St-Gelais est consciente que sa carrière compte plus d’années derrière elle que devant. Cette réflexion la rend encore plus vorace. Elle fera tout pour que 2018 soit l’année où elle devient finalement championne olympique.

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