Guillaume Boivin, le loyal équipier
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Montréal, 17 décembre 2019 (Sportcom) – Elle a fait partie des meilleures plongeuses au monde et elle revient dans l’élite sportive internationale, mais cette fois, c’est au siège social du Comité international olympique (CIO). Depuis octobre dernier, la Montréalaise Marie-Ève Marleau est la nouvelle chargée de projets à l’Association mondiale des Olympiens (AMO).
Celle qui a œuvré au Comité olympique canadien (COC) à titre de gestionnaire au marketing des athlètes pendant plus de 6 ans sera responsable des événements et des communications afin de faire rayonner les Olympiens des quatre coins du monde.
« On n’est pas un ex-Olympien. On est Olympien toute sa vie ! » rappelle avec justesse celle qui avait terminé septième à la tour, aux Jeux de Pékin, en plus d’avoir été médaillée d’or au 10 m synchro des Jeux panaméricains de Rio en compagnie d’Émilie Heymans.
C’est après avoir fait une présentation au Forum mondial de l’AMO, le printemps dernier, que la Québécoise est apparue sur le radar du CIO.
« L’équipe (de l’AMO) me connaissait et elle m’avait parlé un peu du poste, sachant que j’avais un bon profil pour cet emploi. Je me suis dit que je n’étais pas prête et j’aimais beaucoup mon emploi où je contrôlais ce que je faisais. Mais finalement, je pense que j’étais rendue là pour ce nouveau défi. J’avais accompli ce que j’avais à faire au Comité olympique canadien », explique avec enthousiasme Marleau, qui ne travaillera plus seulement pour 4000 Olympiens canadiens, mais bien pour 100 000 Olympiens internationaux.
Trois principaux projets seront sur la table à dessin de la bachelière en gestion des affaires pour les prochains mois : œuvrer à la reconnaissance des lettres OLY, un titre officiel réservé aux Olympiens qui peuvent l’apposer à leur signature, la création de la Maison des Olympiens aux Jeux de Tokyo et la gestion du programme de bourses des projets des Olympiens.
À titre d’exemples, les bourses décernées par l’AMO aux retraités vont des cours de natation à des enfants indiens afin de diminuer le taux de noyade, ou à l’aide à d’une ferme de poulets du Zimbabwe, dont les profits servent à acheter des chaussures de sport aux enfants du village.
Une nouvelle vie
« Plus jeune, j’ai toujours rêvé de travailler à l’international », se souvient Marie-Ève Marleau.
Lorsqu’elle a fait visiter son nouveau bureau de Lausanne (Suisse) à sa mère, il y a quelques semaines, c’est à ce moment que l’ancienne athlète a pleinement réalisé le chemin qu’elle avait parcouru.
« Ma mère avait les larmes aux yeux. Elle m’a dit « Qui aurait cru, quand tu grimpais sur les divans à 6 ans et que je t’ai inscrite à la gymnastique, que tu serais rendue là un jour ! » Elle était très touchée ! »
L’ancienne plongeuse a tout vendu à Montréal pour déménager à un jet de pierre des bureaux du CIO situés en bordure du lac Léman.
En plus de ses nouvelles tâches professionnelles, elle doit aussi recommencer une nouvelle vie. Le goût de la maison ne sera toutefois pas trop loin, car sa mère qui a pris soin de lui faire une réserve de sauce à spaghetti avant de quitter la Suisse.
« C’est un gros changement de vie et c’est un poste permanent. J’y vais une année à la fois et c’était le bon moment pour continuer le travail que je faisais déjà au Comité olympique canadien. J’amène une certaine expertise et le volet social m’attire beaucoup. Ça vient chercher mon besoin de redonner. »
Cheminer dans l’Olympisme
Après sa carrière d’athlète, Marie-Ève Marleau a fait de nombreuses présentations dans les écoles avec son amie et Olympienne en escrime, Sandra Sassine. Celle-ci vient aussi de monter en grade au COC en plus d’avoir récemment été nommée au poste de présidente du Club de la médaille d’or.
« On s’est classées pour nos premiers Jeux olympiques ensemble et nous étions colocataires. Notre message dans nos conférences, c’était l’amitié. Je crois que cette valeur devrait davantage être mise de l’avant, car à la fin d’une carrière sportive, ce ne sont pas tant les résultats que nous avons en tête, mais plutôt les gens qui ont fait une différence dans ce que tu es devenu, croit-elle. C’est ce que Sandra et moi essayions de partager et c’est vers ça que le mouvement olympique devrait aller. »
Marie-Ève Marleau est maintenant prête à affronter ses nouveaux défis, même si elle avoue se sentir comme lorsqu’elle est passée de la gymnastique au plongeon.
« Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais j’essaie de ne pas voir ça trop gros parce que des fois, ça donne le vertige, surtout lorsque je m’ennuie de ma famille. »
Le vertige. Disons que cela devrait s’apprivoiser rapidement pour une plongeuse olympique.
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