Maude Charron est médaillée d’argent aux Championnats du monde

Montréal, 5 octobre 2025 (Sportcom) – Les années passent, son corps est plus endolori, mais une chose demeure : Maude Charron continue de monter sur les podiums des compétitions majeures d’haltérophilie. Dimanche, à Førde, en Norvège, l’athlète a été décorée d’argent aux Championnats du monde dans la catégorie des moins de 63 kg. La double médaillée olympique a terminé le concours avec un total de 236 kg (103 kg + 133 kg).

A l’arraché, elle a réussi sa première barre à 99 kg avant d’y aller de deux tentatives pour réussir celle à 103 kg, ce qui la plaçait alors au troisième rang provisoire. L’athlète de Sainte-Luce-sur-Mer a ensuite connu un sans-faute à l’épaulé-jeté en enchaînant des charges de 128 kg, 131 kg et 133 kg.

« Je suis très contente et pour être une des plus vieilles dans cette catégorie-là, ça prouve que je suis encore dans le coup et que je peux encore rivaliser contre des plus jeunes que moi. Je constate aussi que j’adore encore la compétition et que je performe », a soutenu Charron à Sportcom, ajoutant qu’elle avait hâte de lever des barres de plus de 130 kg à l’épaulé-jeté en compétition.

« J’avais réussi quelques fois les 130 kg quand j’étais dans la catégorie des moins de 59 kg et la dernière remonte à 2021. J’avais fait 131 kg à l’entraînement lundi dernier, alors je voulais la faire sur le plateau de compétition. Ç’a vraiment bien été et je suis donc très contente ! » a poursuivi l’athlète de 32 ans.

La Nord-Coréenne Suk Ri a survolé ses rivales, alors qu’elle a signé trois records du monde : 111 kg à l’arraché, 142 kg à l’épaulé-jeté et 253 kg au total. La Colombienne Yenny Sinisterra Torres (231 kg) a complété le podium.

La tentative ratée de Charron à l’arraché s’explique par un concours de circonstances. Plusieurs essais ratés de compétitrices ou des changements de barres annoncées ont précipité son retour sur la plateforme à son deuxième essai.

« Il restait trois essais (de concurrentes) avant moi, donc environ 3 minutes avant mon tour, mais c’est devenu moins d’une minute. J’ai l’impression que je me suis trop dépêchée. J’étais très fâchée parce que je savais que j’étais capable de faire cette barre-là et c’était une erreur de débutant de se précipiter comme ça », a raconté l’athlète en riant.

Une douleur persistante

Au lendemain de sa médaille d’argent des Jeux de Paris, la vice-championne olympique avait été incapable de marcher en raison d’une douleur persistante à une hanche. Une investigation approfondie dans les mois suivants a déterminé que l’haltérophile avait une lésion au labrum d’une hanche.

« J’ai rencontré tous les spécialistes possibles et on a décidé que je n’étais pas assez maganée pour me faire opérer. Aujourd’hui, je la sens un peu, mais je peux marcher sans problème. C’est souvent le lendemain que je me sens comme si un camion m’était passé dessus, mais après l’entraînement de lundi dernier, j’étais flambant neuve le lendemain. »

Assez pour la mettre en confiance que sa blessure ne lui nuirait pas à la compétition de dimanche, ce qui s’est avéré.

Dans le groupe B des moins de 63 kg, Ann-Sophie Taschereau était aussi en action et elle a levé des barres de 91 kg à l’arraché et de 118 kg à l’épaulé-jeté pour un total de 209 kg, ce qui lui a valu le 12^e rang au classement final, tous groupes combinés.

Taschereau et Charron étaient co-chambreuses à Førde et elles ont pu faire davantage connaissance pour constater qu’elles ont plusieurs points en communs : elles ont toutes les deux été des gymnastes et ont fait du CrossFit avant de faire le saut en haltérophilie.

« C’est une très bonne petite fille et elle est une athlète très accomplie qui se connaît, a révélé Charron. Elle a fait une belle compétition avec un record personnel à l’épaulé-jeté, en plus d’avoir gagné le groupe B. Je pense qu’elle a appris et elle repart avec beaucoup d’expérience. »

-30-

• Charron, Maude
• Haltérophilie
• Mathieu Laberge

Vous pourriez aussi aimer...

Nos partenaires