18 Oct - 2024 | par Louis-Michel Lelièvre

Patinage artistique

Pas de pression supplémentaire pour les champions du monde

Nouvelle

Montréal, 18 octobre 2024 (Sportcom) – Aussitôt sortis de la glace aux alentours de midi après leur deuxième entraînement de la journée au Complexe sportif de Sainte-Julie, les patineurs artistiques Maxime Deschamps et Deanna Stellato-Dudek, champions du monde en couple, se préparaient à changer d’aréna pour leur troisième et dernier entraînement quotidien.

Deschamps a tout de même pris quelques minutes pour s’assoir avec Sportcom afin de discuter de l’importante saison à venir. Le Québécois et sa partenaire ont déjà participé à une compétition préparatoire en Allemagne, il y a quelques semaines, et prendront part aux Internationaux Patinage Canada, une étape du Grand Prix ISU, à Halifax, à la fin du mois.

« On a recommencé l’entraînement beaucoup plus tard que par le passé parce que nous avons fait une tournée de spectacles après les mondiaux. C’était difficile parce qu’on n’avait pas vraiment de repères, mais nous travaillons avec un groupe d’entraîneures d’expérience et nous croyons être prêts pour attaquer la nouvelle année », a mentionné Deschamps.

L’heure est encore aux préparatifs pour les athlètes qui ont été couronnés champions du monde devant des partisans canadiens en extase au Centre Bell de Montréal en mars dernier.

Sur la glace à Sainte-Julie, en compagnie de l’entraîneure Josée Picard et de la chorégraphe Julie Marcotte, Deschamps et Stellato-Dudek passaient au peigne fin plusieurs segments de leurs nouvelles chorégraphies. Deschamps a d’ailleurs passé plusieurs minutes à travailler sur une boucle lors d’une transition avec sa partenaire.

« On s’entraîne tous les jours, du lundi au vendredi, et les entraînements sont toujours assez différents. Aujourd’hui, on voulait travailler sur les détails, sur certains trucs précis de nos routines avec Josée et Julie. Plus tôt ce matin, notre session était beaucoup plus intense. »

Deschamps, 32 ans, et Stellato-Dudek, 41 ans, étaient de loin les patineurs les plus expérimentés du groupe ce matin-là. La préparation pour une nouvelle saison a changé avec le temps pour le duo qui vit tout de même bien avec ces changements.

« En étant plus vieux, il faut faire plus attention à notre corps. Le repos et la récupération sont très importants. Avant je pouvais arriver à la dernière minute à l’aréna, me réchauffer rapidement et commencer l’entraînement. Maintenant, j’ai besoin d’au moins une heure avant d’être prêt à sauter sur la glace. J’aime dire que je suis un diesel, c’est long à partir, mais après, je ne m’arrête pas », a-t-il lancé en riant.

Au-delà des objectifs de résultats cette année, Deschamps et Stellato-Dudek espèrent continuer d’évoluer ensemble et ils entreprendront chaque compétition avec l’objectif d’être la meilleure version d’eux-mêmes.

« Je pense que nous n’avons pas vraiment à défendre quoi que ce soit. Nous avons gagné les mondiaux et c’est à nous pour la vie. Pour la suite, on attaque la nouvelle année, on veut s’améliorer et il arrivera ce qui arrivera. Tant qu’on va de l’avant, c’est ce qui compte », ajoute-t-il.

Mission Jeux olympiques

Le duo espère évidemment répéter ses exploits au cours de la prochaine saison en ayant un objectif bien précis en tête : être au sommet de son art en février 2026, aux Jeux olympiques de Milan et Cortina d’Ampezzo.

« On voit cette saison-ci comme une préparation pour l’an prochain. On veut construire des choses pour être prêts pour les Jeux olympiques. C’est un long chemin pour se rendre en Italie. Cette année, on introduit un nouveau saut lancé, par exemple, pour voir ce qui fonctionne et si on veut garder ça pour l’année prochaine », a-t-il expliqué.

Si les patineurs sont en pleine possession de leurs moyens sur la glace, ils ont un défi supplémentaire qu’ils ne contrôlent pas s’ils veulent être aux Jeux : Stellato-Dudek, qui est née aux États-Unis, ne sait pas encore à quel moment elle passera son examen pour obtenir citoyenneté canadienne pour pouvoir représenter le pays en Italie.

« Pour les Jeux olympiques, il faut avoir le passeport canadien. Deanna doit passer son examen pour obtenir sa citoyenneté. Elle a reçu un appel pour lui dire de se préparer et d’être prête. Elle étudie fort tous les jours, je regarde un peu les questions avec elle et ça n’a vraiment pas l’air facile. Nos cours d’histoire sont loin. »

En plus des Jeux olympiques, Deschamps avoue voir venir les prochains Championnats du monde du coin de l’œil. Après un arrêt au domicile des Canadiens de Montréal le printemps dernier, en 2025 les mondiaux se transportent au TD Garden, l’amphithéâtre des Bruins de Boston ou en territoire ennemi comme aime le souligner Maxime Deschamps.

« Ce sera chez les rivaux cette année ! Ç’a été incroyable de vivre un moment comme ça, au Centre Bell, l’an dernier. Je suis un amateur de hockey et de me retrouver sur la glace des Canadiens, de voir les chandails retirés au plafond, c’était incroyable ! C’est sûr qu’on pense aux mondiaux, on espère être prêts à Boston en mars », a conclu Deschamps.

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