Béatrice Lamarche et Laurent Dubreuil médaillés au sprint par équipe
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Paris, 29 juillet 2024 (Sportcom) – Maximilien Van Haaster avait beau déjà avoir vécu deux expériences olympiques, sa troisième, à Paris, a été beaucoup plus émotive que ce qu’il avait imaginé. Lundi, le fleurettiste a été défait 15-4 en ronde des 32 contre l’Italien Guillaume Bianchi, dixième tête de série du tableau et champion du monde par équipe en 2022.
Le Montréalais s’est montré offensif pendant tout le match, sauf que Bianchi a plongé dans l’ouverture à plusieurs occasions pour toucher la cible et rapidement creuser l’écart au pointage, qui est passé de 3-2 à 10-3 en une minute de jeu.
L’athlète de 31 ans s’est accordé un court répit pour se contenir avant de répondre aux questions de Sportcom à sa sortie de la piste.
« J’étais bien préparé et j’ai donné tout ce que j’avais. Malheureusement, ce n’était pas assez… même pas proche, mais je suis content de la façon dont je me suis rendu ici quand même. »
Son entraîneur Julien Camus avait déjà un peu plus de recul pour analyser ce qui s’était passé.
« On avait mis en place une tactique sans faire rien de spécial et en fait, avec le stress, il a voulu rajouter des choses. Il a fait quatre actions simples dans le match et il a touché aux quatre. Après, il a commencé à stresser un peu. […] Contre un Italien qui est dans le Top-8 mondial, Max a un peu douté, il l’a un peu trop respecté et il n’a pas assez cru en lui. Voilà, ça arrive et ça n’empêche pas qu’il a fait une sacrée carrière, qu’il est encore là, et que nous avons la compétition par équipe dans une petite semaine où il va se relever. »
Ni Camus, ni Van Haaster n’ont prononcé le mot retraite, sauf que le triple Olympien est un des rares athlètes de l’équipe olympique canadienne à avoir un emploi – il est nutritionniste – en plus d’être père d’une petite fille. À cela s’ajoutent les factures des participations aux entraînements et autres compétitions internationales. Tous des facteurs qui alimentent assurément une réflexion de sa part.
« Oui, c’est beaucoup d’émotions. Évidemment, je suis triste d’avoir perdu, mais je suis vraiment content que ma famille ait pu venir ici. Je suis émotif, mais très content », a poursuivi l’athlète, la voix brisée. « Ma fille qui me voit aux Olympiques, c’était un de mes gros objectif et c’est ça qui me poussait. De les avoir ici dans les estrades, c’est incroyable. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de monde qui peut dire que leur enfant les a vu aux Olympiques. »
La conjointe de Van Haaster, Andréanne Demers tenait un propos semblable tout juste avant son entrée au Grand Palais.
« On n’a pas eu la chance d’aller le voir à Rio et à Tokyo, surtout Tokyo où nous étions prêts à y aller en famille, mais avec la pandémie, ç’a été mis de côté. Là, on peut venir et entretemps, on a eu notre petite fille Olivia, alors on est vraiment contents de venir le voir en famille. C’est très spécial pour nous ! » a souligné la jeune mère avec la petite dans ses bras.
À chaud, l’entraîneur Camus constate que Van Haaster n’a pu contenir cette vague d’émotions.
« Il y a eu trop de choses. Sa famille est là, c’est trop d’émotions, trop de stress. Il y a beaucoup de choses qu’il a faites, mais ça reste un grand athlète et un grand escrimeur. Et cette ambiance de fou avec 9000 personnes qui crient. Il y a eu trop de choses émotionnellement qui ont fait qu’il a un peu déraillé. Ça reste avant tout un homme qui… voilà », s’est arrêté l’entraîneur avant d’être lui aussi emporté dans ce tourbillon émotif.
Chez les autres Canadiens, Blake Broszus a été éliminé par l’Italien Tommaso Marini et Daniel Gu a subi le même sort face au Hongkongais Ka Long Cheung, deux revers subis en ronde des 32.
Les fleurettistes seront de retour sur les pistes dimanche prochain dans le cadre de la compétition par équipe. Le Canada affrontera le Japon au premier tour.
Sortie rapide de Pamela Brind’Amour
Pamela Brind’Amour a subi une dure défaite de 15-3 contre la Grecque Theodora Gkountoura, sixième favorite au premier tour du sabre féminin. L’athlète de Sainte-Martine a peiné à trouver son rythme et ce n’est qu’à la marque de 12-0 qu’elle a enfin réussi à inscrire un premier point.
La foule l’a encouragée à chaque point qu’elle marquait, mais la sabreuse de 31 ans n’a pu stopper sa descente et a vu ses Jeux prendre fin, car étant la seule représentante du pays dans le tableau individuel, le Canada ne sera pas de la compétition par équipe. Brind’Amour est passée en coup de vent dans la zone d’entrevues sans répondre aux questions, alors les explications de cette défaite devront attendre.
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