4 Fév - 2021 | par Luc Turgeon

Ski alpin – Les Québécois dans les bulles sportives européennes

Mieux se loger pour mieux se protéger

Nouvelle

Montréal, 4 février 2021 (Sportcom) – L’équipe canadienne de ski alpin a l’habitude de vivre dans ses valises durant les saisons de la Coupe du monde. Dans le but de limiter les hébergements, les skieuses ont plutôt établi leurs quartiers à Rasun cet hiver, en Italie. Un « village de Schtroumpfs », comme elles se plaisent à le décrire.

Les membres de la formation féminine ont ainsi droit à un chez-soi en sol européen. Elles sont les seules locataires de ces appartements avec tout le personnel, assurant du même coup l’étanchéité de la bulle. Quelques montagnes situées à proximité, fermées au public, leur sont accessibles afin qu’elles puissent y skier à l’entraînement. Isolées, elles s’entraînent en salle, cuisinent et se sont créé leur propre routine.

« Honnêtement, c’est le meilleur setup qu’on peut avoir dans les circonstances, ou même dans une saison normale », affirme Laurence St-Germain à Sportcom. Les Québécoises Marie-Michèle Gagnon et Valérie Grenier font également partie de ce groupe, tandis que Justine Clément y était au cours des dernières semaines pour participer à ses premières Coupes du monde.

Le calendrier étant divisé en blocs pour chaque épreuve, les athlètes quittent seulement quelques jours pour la durée de leur compétition, où plusieurs mesures sanitaires sont prises, et reviennent en Italie par la suite.

« Si on avait à se promener d’un hôtel à un autre, ça serait plus stressant. Aussi, on n’a pas à paqueter nos dix millions de sacs, on se contente du strict nécessaire », ajoute St-Germain, de retour d’un court séjour en Autriche.

Ce domicile fixe en Italie facilite grandement les choses en pleine pandémie, alors qu’il serait vraiment inapproprié d’effectuer plusieurs allers-retours entre le Canada et l’Europe.

« Normalement avec des blocs de compétitions, je serais retournée à la maison quelques jours. Là, je vais être en Europe jusqu’à la fin de la saison », explique St-Germain. Maintenant adepte de casse-têtes, l’étudiante en génie électrique passe également beaucoup de temps dans ses livres.

« Je suis contente d’avoir les études, ça me tient occupée! C’est difficile de ne pas revenir chez soi, surtout les journées de congé où on ne peut pas vraiment se promener et où on est limitée dans les activités. On ne veut pas prendre de risques, alors on est restreinte à notre village de Schtroumpfs! »

Direction Cortina d’Ampezzo

Au cours des prochains jours, ce seront cette fois les Championnats du monde qui tiendront les skieuses canadiennes occupées. L’événement sera présenté du 8 au 21 février, à Cortina d’Ampezzo, en Italie.

Forte d’un premier podium en près de cinq ans obtenu la fin de semaine dernière à Garmisch-Partenkirchen, Gagnon tentera de poursuivre sa lancée à Cortina d’Ampezzo, en descente comme en super-G.

St-Germain a terminé parmi les dix meilleures du slalom à trois occasions depuis le début du calendrier. En 2019, lors des derniers mondiaux, qui avaient eu lieu à Are, en Suède, elle avait pris le 6e rang de cette épreuve.

Grenier, qui mise principalement sur le slalom géant cette année, sera également de la partie. Son meilleur résultat de la campagne a été une 13e place à Courchevel, en France.

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