19 Mar - 2025 | par Louis-Michel Lelièvre

Ski acrobatique (bosses) – Championnats du monde

Mikaël Kingsbury, médaillé des Championnats du monde pour une 14e fois

Nouvelle

Montréal, 19 mars 2025 (Sportcom) – « Je ne méritais pas de gagner la médaille d’or aujourd’hui », a admis Mikaël Kingsbury après les bosses individuelles des Championnats du monde en Engadine, en Suisse. Le roi des bosses a terminé deuxième mercredi, devancé par le Japonais Ikuma Horishima, spectaculaire en super finale.

« Ikuma a probablement fait la meilleure descente de sa carrière, j’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a fait, a mentionné Mikaël Kingsbury en visioconférence. C’était une descente incroyable. Je suis un compétiteur, je veux être au top, mais quand j’ai vu Ikuma atterrir un 1440, je le savais, je lui ai tout de suite laissé la place sur le fauteuil du meneur. »

En super finale, l’athlète de 32 ans a récolté 82,68 points afin de prendre le premier rang provisoire. Auteur d’une solide note de 89,03, Ikuma Horishima s’est emparé du titre de champion du monde, grâce à un 1440 double vrille. Le Sud-Coréen Daeyoon Jung a fini troisième avec 81,76 points.

« J’ai fait mes propres maths, je ne sais pas combien de points les juges m’ont déduits, mais même si j’avais extrêmement bien réussi mon 1080, je n’aurais quand même pas gagné. C’est mon analyse des choses. Oui, j’aurais aimé ça gagner, mais je ne suis pas déçu de ma médaille d’argent », a commenté Kingsbury, qui avait été couronné champion du monde des bosses individuelles lors des trois dernières éditions des mondiaux. Il avait également remporté les grands honneurs en 2013.

« Je suis très satisfait de mon résultat, c’est un autre podium aux Championnats du monde ! J’aurais pu mieux sauter en super finale, surtout en bas où j’ai un peu écrasé à l’atterrissage. Je ne méritais pas de gagner la médaille d’or aujourd’hui, le meilleur que je pouvais faire, c’était deuxième et je pense que j’ai bien répondu. »

Kingsbury s’était classé troisième lors de la première finale, derrière Horishima et Jung. Même s’il préfère être le dernier à s’élancer en super finale et que ce n’était pas le cas cette fois, il n’a pas changé son approche avant sa descente.

« Quand tu pars en dernier, c’est plus facile au niveau stratégique, tu sais ce que tu dois faire. Mon but, c’était de mettre de la pression et d’aller chercher un gros score. Je savais que j’avais fait une erreur en bas et le mieux que je pouvais espérer, ce soit qu’Ikuma commette lui aussi des erreurs. C’est agréable d’être troisième parce que tu n’as pas nécessairement toute la pression. »

Également de la super finale masculine, Julien Viel s’est classé sixième en raison de ses 58,36 points. Le Québécois a été déséquilibré à l’atterrissage de son deuxième saut, ce qui lui a coûté de précieux points.

Elliot Vaillancourt et Louis-David Chalifoux ont quant à eux participé à la première finale où ils ont respectivement terminé 14e et 17e.

« C’est complètement irréel » – Laurianne Desmarais-Gilbert

Du côté féminin, Laurianne Desmarais-Gilbert a profité des Championnats du monde d’Engadine pour signer le meilleur résultat de sa carrière chez les seniors en terminant au pied du podium.

L’athlète de 27 ans, deuxième à s’élancer en super finale, a obtenu 69,64 points pour prendre le premier rang provisoire, ce qui lui a permis de croire à une médaille.

La Japonaise Hinako Tomitaka a rapidement délogé Desmarais-Gilbert en obtenant 75,15 points. La Québécoise a finalement glissé au troisième rang après les descentes de la Française Perrine Laffont, championne du monde à 77,92, et de la Saskatchewanaise Maïa Schwinghammer (74,92), médaillée de bronze.

« C’est complètement irréel ! Je visais un top-10 au mieux. Habituellement, en Coupe du monde, ce sont les six meilleures de la première finale qui passent en super finale, mais aux mondiaux, c’est toujours un peu différent et les huit premières passaient. Je me suis classée septième et j’ai saisi l’opportunité ! C’était clairement au-delà de mes attentes et de mes rêves les plus fous. Je n’aurais jamais pu imaginer ça », a confié Laurianne Desmarais-Gilbert à Sportcom.

« Tout était nouveau pour moi. Je me suis assise dans le fauteuil de la meneuse le temps d’une seule descente, mais c’était assez addictif, ça me donne envie d’y retourner. Il restait de très bonnes compétitrices après moi, mais j’avoue que j’ai cru au podium pendant quelques instants », a-t-elle ajouté.

Il s’agit d’un troisième titre consécutif aux bosses individuelles pour Laffont qui avait également triomphé à Bakouriani, en 2023 et à Almaty, en 2021.

Pour Laurianne Desmarais-Gilbert, cette quatrième place aux Championnats du monde vient mettre un baume sur une saison remplie de hauts et de bas. Si elle a participé à quatre premières finales lors de la dernière campagne, elle a également été mise de côté pour les deux Coupes du monde disputées en Asie à la fin février.

« C’était le scénario idéal ! Aux mondiaux, il y a plus de pression et plus de regards tournés sur notre sport. Je pense que mon résultat prouve vraiment que j’ai ma place dans l’équipe, j’avais un peu de rage au cœur. Ça me donne confiance, autant pour la fin des Championnats du monde que pour la saison prochaine. Je me rends compte que les Jeux olympiques ne sont peut-être pas si loin que ça pour moi. »

À ses premiers Championnats du monde seniors, Ashley Koehler a pris le 18e rang de la première finale (64,14 points).

L’action reprendra vendredi pour les spécialistes des bosses avec la présentation de l’épreuve en parallèle où Mikaël Kingsbury est également triple champion du monde en titre.

Vous pourriez aussi aimer...

Nos partenaires