1 Août - 2024 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques – Natation

Une quatrième place « difficile à digérer »

Nouvelle

Facebook, Natation Canada

Paris, 1er août 2024 (Sportcom) – Il y a trois ans, aux Jeux olympiques de Tokyo, Mary-Sophie Harvey avait seulement nagé le relais 4×200 m libre en ronde préliminaire et c’est des gradins qu’elle avait regardé la finale où le Canada s’était classé quatrième.

« Ce moment-là a été un gros shift pour moi parce que je me rappelle ce sentiment qu’on avait dans les estrades et on se sentait tellement impuissantes. […] Je m’étais dit : “La prochaine fois, je veux faire partie de ce relais-là et je ne veux pas avoir ce sentiment-là encore” », soulignait Harvey en entrevue avec Sportcom en décembre dernier.

Jeudi soir, c’était elle qui était la première relayeuse du Canada à cette même épreuve en finale avec les Ontariennes Ella Jansen, Summer McIntosh et Julie Brousseau. Comme à Tokyo, les représentantes du pays ont fini en quatrième place. Elles ont remis un chrono de 7 min 46,05 s à 3,71 secondes de la troisième marche du podium occupée par les Chinoises (7 min 42,34 s).

Les Australiennes ont remporté l’or avec un record olympique (7 min 38,08 s) devant les Américaines (7 min 40,86 s).

McIntosh avait donné le ton à la première finale de la soirée, celle du 200 m papillon, en remportant sa deuxième médaille d’or à Paris, en plus d’une d’argent, avec un record olympique de 2 min 3,03 s à la clé.

« La quatrième place, c’est difficile à digérer, sachant qu’on visait le podium. Mais on a fait du mieux qu’on pouvait et on ne peut pas demander plus que notre maximum. C’est ça qu’on a donné et c’était une quatrième place ce soir », a déclaré Harvey en ajoutant que la victoire de sa coéquipière a donné plus de confiance à l’ensemble du quatuor.

« J’aurai aimé faire encore un 1 min 55 s, mais un 1 56  bas, veut, veut pas, c’est mon cinquième 200 m de la compétition. 1 min 56 s, c’était mon deuxième meilleur temps avant les Jeux et je l’ai fait quatre fois », a rappelé la Trifluvienne qui a parcouru ses quatre longueurs en 1 min 56,33 s, le deuxième meilleur temps de sa formation.

Être une première relayeuse est un geste de confiance. L’autre geste qu’elle a reçu est venu des athlètes qui l’ont nommée une des quatre capitaines de l’équipe canadienne de natation à Paris.

« Ça fait chaud au cœur de voir que les athlètes te voient comme une leader à qui ils peuvent se confier. »

Harvey aime rigoler pour dédramatiser les situations, une qualité encore plus importante lorsque vient le temps de guider des coéquipiers qui vivent l’expérience olympique pour une première fois.

« C’est juste d’enlever un petit peu cette pression-là, que c’est une compétition et que le travail est fait. Tu es là parce que tu le mérites, alors profites-en donc ! »

Raconter comment elle a pris du galon dans son attitude lui a presque fait oublier qu’elle venait de rater une médaille olympique pour la deuxième fois cette semaine.

« C’est fou comment ç’a changé mon rôle dans l’équipe au cours des trois dernières années. Je pense que j’ai vraiment pris plus d’assurance au relais et le sentiment de confiance s’est installé entre les entraîneurs, les athlètes et moi-même. C’est un rôle qui me tient vraiment à cœur. Je voulais faire partie des relais, aider les filles et qu’elles puissent compter sur moi. »

Le relais canadien évidemment pu compter sur McIntosh qui a eu le troisième meilleur temps, toutes équipes confondues.

« De façon générale, je pense que nous sommes toutes déçues du résultat, mais en même temps, je pense que nous sommes toutes fières de chacune, a déclaré la vedette de l’équipe canadienne. Pour deux d’entre elles, c’était leur première finale olympique et elles sont juste un peu plus âgées que moi. Et Mary-Sophie a beaucoup d’expérience, mais elle est encore au début de la vingtaine, alors c’était un cool moment de partager ça avec elles. Nous avons encore une belle carrière devant nous et ce n’est que le commencement. »

La Québécoise sera des qualifications du 4×100 m quatre nages et elle nagera le papillon, ce qui permettre à Maggie McNeil de préserver son énergie pour la finale.

Des autres Canadiens en action jeudi soir, deux ont assuré de poursuivre leur parcours en finale. Kylie Masse a assuré sa place à la finale de vendredi au 200 m dos, tout comme Finlay Knox, qui sera de celle du 200 m quatre nages chez les hommes.

Josh Liendo ne s’est pas qualifié pour la finale du 50 m libre à laquelle il sera le premier réserviste.

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