Jeux d'été du Canada Niagara 2022
Niagara, 9 août 2022 – En quittant vers Niagara, le nageur Nathan Thomas avait deux objets bien particuliers dans ses bagages : une veste d’Équipe Québec, édition 1993, puis un porte-clés des Jeux du Canada datant de la même année. Deux cadeaux offerts par sa mère Karina Renaud, une ancienne nageuse qui a grandement inspiré son fils.
« Ça me ramène de beaux souvenirs et je suis très heureuse pour lui! C’est quand même un événement majeur pour un athlète, c’est une belle expérience et ça va être une belle aventure », a confié Mme Renaud, un brin nostalgique depuis quelques semaines.
Maintenant propriétaire d’une école de natation et entraîneure, elle se remémore ses souvenirs des Jeux de Kamloops, en Colombie-Britannique. Elle ne retient que du positif de cet événement, à la piscine comme à l’extérieur.
« J’avais travaillé fort pour être sélectionnée. Habituellement, les autres membres d’Équipe Québec sont des adversaires en compétition. De réunir tout ce monde-là ensemble, j’avais eu beaucoup de plaisir et j’ai créé des amitiés qui perdurent », a-t-elle repris.
Pour Nathan Thomas, la natation est une affaire de famille. Ses deux parents ont nagé ensemble à l’Université McMaster, puis sa sœur cadette tente à son tour de suivre ses traces. Plus jeune, il a souvent entendu parler des Jeux du Canada à la maison. Au-delà des performances, c’est l’ambiance décrite par sa mère qui l’a toujours emballé, sans oublier les rencontres qu’elle a pu faire durant son séjour en Colombie-Britannique.
« Elle nous raconte souvent des histoires sur les Jeux et elle a encore plusieurs amies avec qui elle était à Kamloops. Je voulais vivre ça moi aussi et en effet, c’est une très belle expérience! » a admis le nageur du club de Pointe-Claire.
Une récompense
Il n’y a pas si longtemps, Nathan songeait à mettre un terme à sa carrière de nageur pour se concentrer sur le canoë-kayak de vitesse, où il faisait aussi de la compétition jusqu’à tout récemment.
La pratique de ce sport ayant repris plus rapidement que la natation, il a dû faire un choix. Et c’est sa passion pour la nage qui a eu le dessus, bien motivé pour les sélections de l’équipe du Québec.
« C’est déjà un beau moment, mais encore plus après la pandémie pour ceux qui ont réussi à persévérer. Nathan était à deux pouces de décrocher de la natation! Je veux juste qu’il soit heureux, parce qu’il faut aimer ça pour pratiquer ce sport très exigeant », a affirmé sa mère.
C’était d’ailleurs son unique conseil à son fils avant le grand départ pour Niagara : « Amuse-toi!»
« Je veux faire la connaissance de plusieurs personnes! Je suis le seul nageur dans mon dortoir, alors je rencontre des athlètes d’autres sports et d’autres provinces. Notre pays est tellement vaste que la réalité d’une personne à Montréal est vraiment différente d’une autre qui habite au Yukon. J’aime apprendre à connaître tous ces gens. »
Classé quatrième de la finale du 50 m brasse lundi, il sera aussi des épreuves du 100 m et 200 m brasse cette semaine. Nathan suit le conseil de sa mère et s’amuse autant que possible sur le campus de l’Université Brock. À eux seuls, les Jeux du Canada justifient sa décision de se concentrer sur la natation.
Une expérience qui s’annonce donc tout aussi marquante que pour sa mère.
