27 Oct - 2022 | par Luc Turgeon

Surf des neiges

Nicolas Laframboise retrouve l’ambiance manquée

Nouvelle

Photo: Chris Witwicki

Montréal, 27 octobre 2022 (Sportcom) – Privé de sa planche pendant près d’un an en raison d’une blessure à un genou, Nicolas Laframboise s’ennuyait de la compétition. Les 15 000 spectateurs présents à la Coupe du monde de Coire samedi dernier lui ont servi tout un accueil à son retour.

Pyrotechnie et jeux de lumière ont accompagné une foule bruyante lors de la finale du grand saut (Big air) présentée en soirée, où Laframboise a pris le huitième rang. Un festival de musique organisé près du site a également contribué à donner de l’éclat à l’événement.

L’athlète de Saint-Jean-sur-Richelieu a été opéré en mai 2021 après s’être déchiré un ligament croisé antérieur. Il a ensuite entamé une longue période de réadaptation. La fébrilité de samedi illustre exactement ce à quoi il pensait lorsqu’il était à l’écart.

« Ça fait vraiment du bien de revivre ça. J’aime le sentiment de compétition et le petit stress qui suit. Ces finales sont faites pour donner un spectacle, ça amène une bonne ambiance à la chose et c’est moins centré sur la performance », a précisé Laframboise, en entrevue avec Sportcom.

Le planchiste de 22 ans n’a pas obtenu le résultat espéré en Suisse et ses chances de podium étaient minimes en ayant chuté à ses deux premiers essais. Ce qu’il a ressenti au bas de la piste à son troisième saut lui a redonné le sourire, en plus de le motiver pour la suite.

« Je suis un peu mitigé, parce que je suis content d’avoir fait la finale, mais je suis aussi déçu de ne pas avoir réussi mes premiers sauts. D’être en haut et voir du monde à n’en plus finir, ça reste un sentiment inexplicable et quand tu atterris, c’est juste exceptionnel. »

Les attentes et les objectifs ont été difficiles à cibler à l’approche de la Coupe du monde de Coire, sa première depuis janvier 2021.

Il est retourné sur la neige en mars après avoir regardé les Jeux olympiques – auxquels il espérait se qualifier – à la télévision. Graduellement, il a augmenté le degré de difficulté et ce n’est qu’au mois d’août, lors d’un camp préparatoire en Australie, qu’il a repris l’entraînement à plein régime.

Trois semaines en Océanie, deux autres en Suisse, puis il était enfin de retour.

« Au début, je ne faisais que des descentes. J’ai commencé à faire de petites manœuvres en mai, un an après avoir subi mon opération. Il n’y avait pas de compétition à ce moment, alors ça m’a permis de prendre mon temps et bien faire les choses sans en rater. Je crois que ç’a joué à mon avantage. »

Au terme d’un processus exigeant tant physiquement que mentalement, Laframboise estime être revenu là où il avait laissé. Ceci dit, il n’est pas question de ralentir et de prendre du répit.

En rattrapage

Nicolas Laframboise était sur un nuage en 2019, à sa première saison dans le circuit de la Coupe du monde. Médaillé d’or à Modène, puis décoré d’argent à Atlanta, le Québécois a, comme bien des gens, vu la pandémie lui barrer la route.

A suivi cette grave blessure qui n’a fait que repousser son éclosion sur la scène internationale. Pendant ce temps, c’est tout le milieu du surf des neiges qui a continué à se développer, sans Laframboise, qui tapait du pied.

Selon lui, les athlètes ont tous élevé la barre en prévision des Jeux olympiques de Pékin. L’ajout de plusieurs sacs gonflables un peu partout à travers le monde a également accéléré l’évolution des compétiteurs et de la discipline. L’équipement, notamment offert au Centre Maximise à Sainte-Agathe-des-Monts, permet une plus grande accessibilité et diminue considérablement les risques de blessure.

« La pandémie a freiné mon élan et a brisé la vague sur laquelle je surfais, a-t-il reconnu. Avec les JO et l’ajout des airbags, la nouvelle façon de s’entraîner, la progression est en flèche. Tout ça s’est fait quand j’étais blessé. Ça me stressait de voir ça et de ne pas pouvoir suivre ce courant. J’aime repousser mes limites et j’avais hâte de recommencer. »

De retour sur les rails, Laframboise se rendra maintenant en Finlande pour s’entraîner en vue du grand saut de la Coupe du monde d’Edmonton, qui aura lieu en décembre au stade du Commonwealth, domicile des Elks.

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