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Ski acrobatique (sauts)
Montréal, 16 décembre 2016 (Sportcom) – Suffit la malchance pour Olivier Rochon. Le skieur et ses coéquipiers de l’équipe nationale canadienne Lewis Irving, Catrine Lavallé et Travis Gerrits entameront officiellement leur saison de Coupe du monde samedi, alors que Beida Lake (Chine) sera l’hôte de la première épreuve de sauts acrobatiques.
Le party de Noël de Catrine Lavallée Lewis Irving (Québec) et Catrine Lavallée (Montréal) en seront à leur deuxième saison en Coupe du monde. L'expérience acquise en 2015-2016 a été très formatrice pour les deux Québécois qui n'ont pas l'intention de faire de la figuration. « Je suis beaucoup plus confiante, a affirmé Lavallée, championne du monde junior en 2014. « Maintenant, je connais les gens, j'ai mon monde, mes amis. Le début de la saison, c'est comme aller à un gros party de Noël. T'es content de revoir tout le monde et tu fais la fête après plusieurs mois de travail. » Consciente qu'elle ne présentera pas les sauts aux degrés de difficulté les plus élevés, l'athlète de 21 ans misera sur la qualité de ses manoeuvres pour tirer son épingle du jeu. « Je sais que si je fais tout bien, j'aurai des chances d'atteindre les finales où tout peut arriver ensuite! » Auteur de trois top-10 dont une quatrième place l'année dernière, Irving veut quant à lui continuer sa lancée. « Je veux être constant pour atteindre la super finale le plus souvent possible », a déclaré celui qui a pour objectif ultime de se tailler une place parmi les cinq premiers au classement général de la Coupe du monde. S'il ne l'a pas encore essayé sur la neige, Irving a perfectionné sur les rampes d'eau un triple périlleux à quatre vrilles dont deux dans la deuxième rotation (full, double full, full) qu'il espère présenter aux juges plus tard en cours de saison. |
Absent de la campagne 2014 pour cause de blessure, retour discret en 2015, Rochon a vu sa dernière campagne écourtée sur la neige lorsqu’il a subi une fracture du plancher orbital en atterrissant un saut lors de la Coupe du monde de Deer Valley au début du mois de février. La veille, il avait obtenu son premier podium en trois ans.
« Ça allait bien et c’était mon premier podium en quelques années. Je venais de démontrer que j’avais pris le bon chemin et que j’étais au meilleur de ma forme », s’est rappelé le skieur de 27 ans.
Rochon n’avait toutefois pas dit son dernier mot. De retour à l’entraînement l’été dernier après un repos de trois mois, il a mis les bouchées doubles. « Je suis encore en meilleure forme que je l’étais l’an dernier », a-t-il affirmé.
Sa constance à l’entraînement lui permet d’aborder la saison en pleine confiance. « J’ai une très bonne moyenne d’atterrissage. En 150 sauts environ, j’en ai peut-être manqué six. »
Après avoir raté de peu sa place aux Jeux olympiques de Vancouver, puis s’être déchiré le ligament croisé antérieur de son genou gauche en plein processus de qualification pour les Jeux de Sotchi, Olivier Rochon veut sa place à ceux de PyeongChang. Mais il n’en fait pas une fixation.
« Je ne veux vraiment pas me mettre de pression. Je me suis rendu compte au fil des années que j’ai mis trop l’accent sur ma qualification. Cette année, je veux plus prendre la saison comme les autres et je veux faire mon meilleur et performer à mon meilleur. »
Une nouvelle carte dans sa manche
Après s’y être consacré pendant trois étés sur les rampes d’eau, Olivier Rochon ajoutera cette saison à son attirail de sauts un triple périlleux arrière avec trois vrilles dans le deuxième périlleux et une autre dans le troisième (lay, triple full, full).
« Le dernier Canadien à l’avoir présenté sur la scène internationale est Warren Shouldice et il avait reçu une note parfaite pour ce saut lors de ses derniers mondiaux », a mentionné le Québécois qui a pu demander conseil à son ancien coéquipier. « Je lui ai envoyé des vidéos pour avoir du feedback et c’est très positif, s’est-il réjoui. Je lui ai dit que j’essayerais de garder la tradition canadienne de ce saut! »
Olivier Rochon ne l’a pas encore essayé sur la neige, mais planifie s’y entraîner lors d’une semaine d’entraînement suivant la Coupe du monde de Lake Placid (New York), deuxième arrêt du circuit hivernal.
« L’objectif est de commencer la saison en confiance et présenter ce saut lors des Championnats du monde », a-t-il expliqué.
Beida Lake plutôt que Pékin
Après avoir complété leur camp d’entraînement en Finlande, les sauteurs sont arrivés au début de la semaine à Beida Lake, site de compétition de la première Coupe du monde de la saison situé dans le nord de la Chine.
Troquer quelques heures d’ensoleillement supplémentaire contre des conditions climatiques qui ont frôlé le -25°C cette semaine, les sauteurs ont trouvé qu’ils allaient être gagnants au change. « Il faut s’habituer, mais le froid ne nous dérange pas trop. Nous représentons un pays d’hiver après tout ! » a rappelé Olivier Rochon, qui apprécie le retour de cet arrêt, préféré cette année au stade olympique de Pékin où la compétition s’était tenue ces dernières années.
Le Québécois a également connu du succès à cet endroit. À son dernier passage dans le nord de la Chine, en 2012, il était monté sur la troisième marche du podium. « J’adore le site de sauts, la neige naturelle, la pente de ski. »
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