Les jeunes vétérans prêts pour de nouveaux défis
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Montréal, 6 septembre 2023 (Sportcom) – Le Challenge mondial féminin de parahockey était de retour à Green Bay, au Wisconsin du 31 août au 3 septembre pour une deuxième édition. Pour Marie-Ève Croteau, il s’agissait toutefois d’une première chance de se démarquer sur la scène internationale dans le nouveau sport qui la passionne.
Croteau, double championne du monde en paracyclisme en 2011 était de la formation canadienne à ce tournoi qui comptait également des équipes des États-Unis, de la Grande-Bretagne et une équipe mondiale composée de joueuses de plus de dix pays à Green Bay. Une équipe asiatique devait également prendre part à la compétition, mais a dû déclarer forfait à la dernière minute.
Paralympienne des Jeux de Rio, Croteau a décidé de revenir à ses premières amours au cours de la dernière année en renouant avec le poste de gardienne de but qu’elle avait occupé à la ringuette pendant une vingtaine d’années.
« C’est ma première année en parahockey et ç’a été un premier tournoi international incroyable ! Je voulais seulement m’entraîner et m’amuser, mais d’avoir déjà la chance de me retrouver avec les meilleures joueuses de partout dans le monde, c’est très excitant », a mentionné Croteau en entrevue avec Sportcom.
Au départ, Croteau souhaitait combiner paracyclisme et parahockey, mais c’est finalement en écoutant son cœur qu’elle a pris la décision de se concentrer sur le parahockey.
« J’ai eu la piqûre pour le parahockey dès le départ et en même temps, la passion pour le paracyclisme s’est estompée tranquillement après 12 ans. En mars dernier, j’étais en Caroline du Nord pour un camp préparatoire en vélo et pendant l’entraînement, je pensais seulement au parahockey. Ma forme était encore bonne en vélo, mais je m’ennuyais vraiment du hockey. Ç’a été un signe que c’était le temps de faire le saut », a-t-elle raconté.
À Green Bay, le Canada a terminé la compétition avec la médaille d’argent après une défaite dans une finale âprement disputée face aux États-Unis. De son côté, Marie-Ève Croteau a eu la chance de voir de l’action dans le troisième match du Canada alors qu’elle s’est retrouvée entre les poteaux pour la moitié de la rencontre face à la Grande-Bretagne.
Les Britanniques n’ont pas été en mesure de décocher un seul tir sur Croteau qui a partagé le jeu blanc de cette victoire de 9-0 avec Tracey Arnold qui avait amorcé la rencontre. La Québécoise a avoué avoir été surprise de se retrouver dans le feu de l’action aussi rapidement.
« C’est l’Ontarienne Jessie Gregory qui a eu la majorité des départs, et avec raison, car elle est excellente. J’avais dit à mes parents de ne pas venir au tournoi parce que je ne pensais pas jouer du tout. En plus, on a fait des modifications à ma luge juste avant le tournoi et j’ai dû m’adapter rapidement », a-t-elle expliqué.
Si son rôle sur la glace a été plus limité lors de ce tournoi, Marie-Ève Croteau a fait sentir sa présence en dehors de la patinoire. Bien que la majorité de ses jeunes coéquipières étaient plus expérimentées qu’elle en parahockey, les nombreuses années dans le sport de haut niveau ont fait de Croteau une coéquipière de rêve en matière de leadership.
« Notre équipe était très jeune à Green Bay. Certaines de mes coéquipières ont 14 et 15 ans. J’ai pris la responsabilité d’aller les voir quand ça allait moins bien, de leur faire comprendre qu’elles sont encore jeunes et qu’elles ont beaucoup de potentiel. J’essaie d’apporter un petit plus à mes coéquipières lorsque c’est possible », poursuit la joueuse de 44 ans.
Maxime Gagnon, entraîneur de l’équipe du Québec de parahockey, se dit très heureux de voir l’ascension fulgurante de Marie-Ève Croteau dans son nouveau sport. Selon lui, elle pourrait devenir un important modèle pour les jeunes joueuses de parahockey au Québec, comme au Canada.
« Elle a une détermination hors du commun, elle veut toujours aller plus loin. De l’avoir dans le giron du parahockey, c’est excellent pour aider à développer et populariser le sport. On veut que les jeunes athlètes qui aspirent à jouer au parahockey aient des mentores pour leur permettre de rêver à jouer un jour avec l’équipe canadienne », mentionne Gagnon.
Coéquipière de Croteau avec l’équipe masculine québécoise, Raphaëlle Tousignant a été l’une des vedettes offensives dans le camp canadien au Challenge mondial, elle qui a marqué quatre buts en plus d’ajouter deux mentions d’aide durant le tournoi.
« Raphaëlle est tellement impressionnante ! Elle n’a peur de rien et, en plus, elle a une excellente vision de jeu. C’est une joueuse extrêmement complète et elle tire toujours son équipe vers le haut. Ce n’est pas pour rien qu’elle a participé au Championnat du monde masculin en mai dernier. Elle a amplement mérité sa place avec l’équipe. »
Vanessa Racine, Myriam Adam et Émilie Charron-Pilotte étaient les autres Québécoises en action à Green Bay pour le Canada. Élisabeth Bisaillon et Amanda Fanizza portaient de leur côté les couleurs de l’équipe mondiale.
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