La recette du succès de l’équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste selon Samuel Girard

Montréal, 11 juin 2025 (Sportcom) – L’été arrive tranquillement et le coup d’envoi des Jeux olympiques de Milan-Cortina sera donné dans moins de 250 jours. Pour les athlètes qui visent une place dans l’équipe canadienne, c’est maintenant que l’entraînement est particulièrement exigeant.

Au cours de la dernière année, des athlètes de l’équipe nationale de patinage de vitesse courte piste ont mentionné à quelques occasions à quel point l’entraînement estival 2024 avait été difficile et qu’ils avaient été repoussés dans leurs derniers retranchements, même pour des vétérans ou des médaillés olympiques.

Samuel Girard a pris sa retraite du patinage de vitesse courte piste en 2019. Alors âgé de 22 ans, il a quitté le circuit international avec le titre de double médaillé olympique à Pyeongchang, un an plus tôt, avec l’or au 1000 m et le bronze au relais masculin. Six ans plus tard, il demeure un spectateur averti de son ancien sport, d’autant plus que l’équipe canadienne a été dominante sur la scène internationale la saison dernière.

L’ancien patineur a lui aussi eu des échos à propos de l’entraînement estival relevé. D’un point de vue extérieur, il estime que les succès de l’équipe canadienne s’expliquent en grande partie par l’approche personnalisée mise en place par les entraîneurs Marc Gagnon et Sébastien Cros. Chose à laquelle il n’a pas eu droit au cours de sa carrière sportive.

« Leur philosophie est différente de ce que nous avions dans le passé. Ils sont à l’affut des athlètes et de ce qu’ils sont comme personnes. Chaque athlète a une histoire différente et il faut s’adapter à leur histoire. C’est un travail d’équipe, mais ça passe avant tout par l’ouverture d’esprit des entraîneurs, car s’ils n’en ont pas, ça ne pourra pas aller plus haut (dans l’organisation) », souligne Girard.

La pause de la compétition prise par Kim Boutin à l’automne 2023 afin de consacrer du temps à son stage en éducation spécialisée est un autre exemple de cette plus grande latitude offerte aux athlètes, ce qui était moins le cas par le passé.

Samuel Girard a mis un terme à sa carrière sportive « avant de détester le sport » et ajoute qu’il ne s’est pas senti pressé par son entraîneur de l’époque, Derrick Campbell.

« Mon cycle olympique, je l’ai adoré et je ne peux pas dire que j’aurais fait quelque chose différemment, mais ce n’était pas viable à long terme pour moi. »

Un suivi personnalisé

L’approche mise en place la saison dernière où les entraîneurs sont jumelés aux athlètes selon les personnalités qui sont davantage compatibles est l’élément qui a changé la donne selon lui.

« C’est la clé du succès de l’équipe », croit celui qui est aujourd’hui père de deux jeunes enfants et opérateur de machinerie forestière dans une entreprise ou il est copropriétaire. « Quand on réussit à cibler ce que l’athlète a besoin, on est capable de le pousser plus loin. Et on le voit avec le relais des gars à quel point il performe et comment ils ont du plaisir. […] Quand on a de l’ouverture, on cherche toujours à s’améliorer pour ses athlètes. La job de l’entraîneur, c’est de travailler pour ses athlètes et pas pour gagner des médailles. »

Enseigner cette philosophie, c’est ce que fait la conjointe de Girard et ancienne membre de l’équipe nationale, Kasandra Bradette, qui est aujourd’hui entraîneure au Centre régional de développement Marc-Gagnon, à Saguenay, ainsi qu’au programme sport-études des écoles secondaires de la région.

Les athlètes de la relève de la relève ne seront donc pas trop dépaysés par l’encadrement des entraîneurs lorsqu’ils se joindront au centre national d’entraînement.

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• Girard, Samuel
• Mathieu Laberge
• Patinage de vitesse sur courte piste

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