« La possibilité d’une médaille était là » – Laurence Beauregard, cinquième
Montréal, 31 octobre 2024 (Sportcom) – La lutteuse Laurence Beauregard s’est rendue jusqu’à un match de médaille de bronze dans le tableau…
Photo: Dave Holland, Canadian Sport Institute - Calgary
Montréal, 7 novembre 2023 (Sportcom) – Décembre 2021, coup de théâtre sur la scène canadienne du patinage de vitesse longue piste : les sélections olympiques prévues à Québec sont annulées à quelques jours d’avis en raison de la recrudescence du nombre de cas de COVID-19 chez les participants. Le choix des athlètes qui représenteront le pays aux Jeux de Pékin se fera en comité plutôt que sur la glace.
Sélectionné pour les Coupes du monde de l’automne 2021, David La Rue avait fait l’impasse sur cette série de courses afin de guérir une blessure au dos, préférant jouer son va-tout pour se qualifier à ses premiers Jeux dans la Vieille Capitale. Il n’a finalement pu faire ses preuves sur la glace et n’a pas été retenu dans l’équipe olympique.
Près de deux ans plus tard, l’athlète affirme que c’est une des meilleures choses qui lui soit arrivée alors qu’il s’apprête à entamer sa saison de Coupe du monde, vendredi, à Obihiro, au Japon.
« À partir de ce moment, je me suis mis dans l’école à temps plein et je n’ai pas perdu de temps à me lamenter de la situation. Et au final, ça m’a permis d’avancer mon université ultra rapidement en étudiant à temps plein l’hiver et l’été », explique celui qui terminera son baccalauréat en finances à l’Université Laval dans quelques semaines. « J’ai fait ce que je voulais faire au niveau académique pour l’instant et maintenant, je suis reconnaissant de faire du patinage de vitesse. »
Terminé pour lui cette impression d’inachevé au plan académique qui a longtemps flotté dans son esprit. Désormais, c’est un sentiment d’accomplissement auquel il ajoute un plaisir renouvelé à filer sur la glace avec de longues lames aux pieds.
« Ma perspective par rapport à la vie et au sport a énormément changé dans les dernières années et cela fait en sorte que je suis beaucoup plus serein avec le cours de ma vie. […] Avant, je me sentais un peu vide de faire uniquement du sport. Je me mettais beaucoup de pression pour performer, mais maintenant, le sport, je le fais parce que j’aime ça », ajoute l’athlète de 25 ans qui voudra poursuivre ses études afin d’obtenir le titre d’analyste financier agréé (CFA).
La spirale des blessures
David La Rue a été catapulté de la courte piste à la longue piste en 2017. Le jeune athlète a rapidement connu du succès sur la scène internationale junior avec une médaille d’argent au sprint par équipe des mondiaux en 2017 et une autre de la même couleur au 1500 m à l’édition 2018.
Puis, c’est le cycle des blessures qui a suivi. Il a commencé à ralentir cette mauvaise spirale la saison dernière. Aux Jeux mondiaux universitaires de Lake Placid, en janvier, il a remporté trois médailles, dont l’or au départ groupé. Assez pour recevoir une invitation à prendre part aux deux dernières Coupes du monde de la saison en Pologne.
Son dos guéri, il a pu hausser son kilométrage sur la glace et dans ses sorties de vélo les mois suivants, ce qui s’est traduit par une vitesse de pointe plus constante en fin de course, surtout au 1500 m.
Une grosse frousse
Deux semaines avant les sélections canadiennes présentées à Calgary au début octobre, le patineur est toutefois passé bien près de revivre un scénario s’apparentant à celui des sélections olympiques de 2022 et de ne pas être en mesure de se faire justice sur la glace. Cette fois, la raison était qu’il a été pris de violentes douleurs au dos.
« Je me suis demandé comment je serais en mesure de faire une course, car c’était tellement aigu et intense comme douleur. Les deux premiers jours, j’étais couché sur le dos et je n’étais pas capable de m’asseoir pour manger. Mais après, c’était pratiquement correct et je faisais du vélo. »
Se questionner à savoir s’il se classerait ou non pour les Coupes du monde ne faisait plus partie de ses pensées. Il voulait seulement améliorer sa condition physique. Ces circonstances particulières lui ont ouvert les yeux sur quelque chose de nouveau comme il l’explique.
« Historiquement, quand j’arrivais aux Championnats canadiens, j’étais au meilleur de ma forme, je me sentais un peu invincible et je me demandais comment je pourrais être meilleur que ça. Cette année, j’ai réussi à faire de très bonnes performances, mais je suis encore très, très loin de mon prime. »
La Rue s’est classée troisième au 1500 m, ce qui lui a ouvert les portes des Coupes du monde automnales. Il vante le travail de son équipe d’encadrement à Québec, à commencer par celui de Muncef Ouardi et de Gregor Jelonek, le « combo des meilleurs coachs » selon lui.
« Il y a une différence entre être capable de performer sous pression et avoir le goût de performer sous pression. Avant, j’étais capable de performer, sauf que le plaisir n’était pas tout le temps là. […] Une bonne différence maintenant, c’est que je suis satisfait avec la carrière sportive que j’ai eue. Je serais capable d’arrêter et ce ne serait pas la fin du monde pour moi étant donné que j’ai d’autres intérêts. Ça fait en sorte que j’apprécie beaucoup plus les moments que je vis dans mon sport. »
Laurent Dubreuil (Lévis), Antoine Gélinas-Beaulieu (Sherbrooke), Béatrice Lamarche (Québec) et Valérie Maltais (La Baie) seront les autres Québécois qui feront partie de l’équipe canadienne présente au Japon.
La Rue sera des épreuves de 1000 m, 1500 m, de la poursuite par équipe et du départ groupé.
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