13 Nov - 2021 | par Mathieu Laberge

Patinage de vitesse longue piste – Coupe du monde

Quand le processus mène à la médaille d’or

Nouvelle

Photo: ISU

Montréal, 13 novembre 2021 (Sportcom) – L’équipe canadienne féminine de poursuite a été la plus rapide à la Coupe du monde de Tomaszów Mazowiecki (Pologne), samedi. Valérie Maltais et ses coéquipières ontariennes Ivanie Blondin et Isabelle Weidemann ont parcouru les six tours en un temps de 3 minutes 0,28 seconde.

Le trio canadien a devancé le Japon de 1,23 seconde et les Pays-Bas de 2,41 secondes.

« Nous sommes extrêmement contentes de notre course et surtout du résultat. Oui, nous avions gagné en Coupe du monde l’an passé et une fois aux Championnats du monde, nous avions été un petit peu à court avec la médaille d’argent », a expliqué Maltais après l’épreuve.

La patineuse l’a répété plusieurs fois en point de presse : ses coéquipières et elle se concentrent avant tout sur le processus plutôt que sur le résultat.

« C’est le début de la saison, alors nous voulions mettre en application des choses que l’on connaît. […] Ce n’était pas la course la mieux exécutée. »

Les Canadiennes étaient dans la dernière paire du jour contre la formation russe. Maltais, s’est positionnée en tête du trio dès le début de la course et Blondin a ensuite pris sa place en avant. Les Canadiennes étaient alors provisoirement deuxièmes derrière les Japonaises. Ensuite, leur retard est passé de 0,93 seconde à 0,40 seconde.

C’est au quatrième des six tours à faire que les porte-couleurs de l’unifolié ont pris les commandes du classement provisoire. Visiblement encore en très grande forme après sa médaille d’argent au 3000 mètres de la veille, Weidemann a tiré ses coéquipières jusqu’à la toute fin en creusant un écart considérable à tous les temps de passage. Une stratégie semblable à celle de l’année dernière, mais où les relais de Maltais et Blondin étaient cette fois de 600 mètres au lieu de 400 mètres.

« Quand nous avons passé la ligne, le résultat a eu un effet-surprise, car nous n’avions pas réalisé à quel point nous avions bien réussi sans trop perdre de vitesse », a analysé la Québécoise.

Signe que Weidemann avait encore de l’essence dans son réservoir, son visage était impassible dans le dernier virage tandis que derrière, Maltais et Blondin grimaçaient de douleur.

« Faire trois tours à l’avant, c’était une pression supplémentaire (pour Isabelle), c’est certain. On lui a dit que c’était la glace pour qu’elle performe. Quand on partage la confiance que l’on a en elle, ça aide beaucoup. »

Plus tôt dans la journée au 1000 m, Maltais s’était classée 15e grâce à son temps de 1 minute 17,88 secondes. La patineuse de 31 ans a accusé un retard de 3,10 secondes sur la plus rapide du jour et détentrice du record du monde, l’Américaine Brittany Bowe.

« Je suis très contente de ma course. », a poursuivi l’athlète de La Baie, en ajoutant que les 500 kilomètres de vélo faits lors d’un camp préparatoire en Espagne ont diminué son explosivité.

« La saison est longue et on ne veut pas être à notre top à ce moment-ci. Mon départ était lent, mais j’ai bien exécuté ma course. […] Mon résultat me permet de rester dans le groupe A de la prochaine Coupe du monde et c’était mon objectif. »

Antoine Gélinas-Beaulieu manque de punch

Antoine Gélinas-Beaulieu était un peu à court à sa première course individuelle de la saison en Coupe du monde. Au 1500 mètres, le patineur de 29 ans a pris le 19e rang (1 min 49,91 s). Il était opposé à l’Américain Joey Mathia (1 min 46,38) qui est monté sur la troisième marche du podium.

« C’est drôle, mais je me sentais bien durant, pendant et après ma course », a-t-il commenté dans une déclaration écrite. « Mon exécution était bonne, j’ai appliqué à la lettre le plan de course, mais les jambes n’étaient pas au rendez-vous. Le départ groupé (NDLR : les demi-finales disputées plus tôt samedi) été dur sur le système et j’ai eu de la difficulté à bien récupérer. »

Dans cette demi-finale du départ groupé, le Québécois a fini neuvième ex aequo et cela n’a pas été suffisant pour se tailler une place dans la finale présentée en fin de journée.

« J’ai fait l’erreur de brûler trop de cartouches en étant réactif aux multiples échappées des autres compétiteurs. Cela a fait en sorte qu’il ne me restait plus de punch à la fin de ma course, ce qui est habituellement ma force. »

La journée de dimanche marquera le retour sur la glace des sprinters Laurent Dubreuil et Alex Boisvert-Lacroix au 500 mètres. Dubreuil sera aussi du 1000 mètres, tout comme Antoine Gélinas-Beaulieu. Valérie Maltais sera quant à elle aux demi-finales du départ groupé.

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