7 Oct - 2016 | par Émilie Bouchard Labonté

Judo

Patrick Gagné passionné par de nouveaux projets

Montréal, 7 octobre 2016 (Sportcom) – Se donner à 110% à la fois dans ses études et dans son judo, Patrick Gagné savait que l’équation était impossible. Après s’être consacré à son sport ces dix dernières années, l’athlète québécois a choisi de s’investir totalement dans une autre passion qui doit rester confidentielle pour le moment.

« J’ai eu une occasion en or d’entamer ma ‘‘vraie’’ carrière et je vais maintenant m’y consacrer à temps plein », explique celui qui est de retour sur les bancs d’école pour compléter sa formation académique.

C’est tout un changement pour l’athlète originaire de Baie-Comeau. Même s’il a toujours poursuivi un parcours scolaire, il n’a pas été étudiant à temps plein depuis bien longtemps. « La dernière fois que j’ai autant été à l’école, ça remonte au secondaire. Mais, c’est correct, car c’est intéressant », mentionne-t-il.

Tiraillé entre sa vie de judoka et une carrière professionnelle, Gagné a finalement pesé le pour et le contre. « J’avais pas mal réalisé ce que je voulais faire en judo, sauf un podium aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde. Est-ce que je voulais m’embarquer pour quatre autres années jusqu’à Tokyo? Poser la question m’a fait réaliser que je n’avais peut-être plus le feu sacré du judo. Il était temps de passer à autre chose. »

Ne pas faire les choses à moitié

Initié au judo par son père dès son jeune âge, Patrick Gagné avait quitté le milieu familial à 15 ans pour faire partie d’un programme de sport-études à Boucherville. Sa passion l’a mené aux quatre coins du monde. « Le judo, tu ne peux pas faire ça à 50%. Je suis aussi un gars comme ça dans la vie. J Je n’aime pas faire les choses à moitié. J’ai choisi l’école et je suis à 110% là-dedans. »

Au-delà des podiums, le médaillé de bronze du Grand Chelem d’Abou Dhabi de 2014 restera marqué par les gens que le judo lui aura permis de rencontrer. « C’est sûr qu’il y a les médailles, les résultats et les voyages, mais je pense que ce qui va me rester tout le reste de ma vie, ce sont les chums que je me suis faits, les entraîneurs et les thérapeutes du sport que j'ai rencontrés. Le judo, c’est comme une grande famille », souligne-t-il.

Celui qui avait dû se résigner à abandonner la course à une qualification olympique à la fin de l’hiver dernier en raison d’un changement de catégorie de poids ne dit avoir aucun regret. « De nouveaux défis s’offrent à moi et je suis juste excité de tout ce qui va m’arriver dans la prochaine année. »

Si l’athlète de 25 ans accroche son judogi de compétition, il continuera tout de même à pratiquer son sport dès qu’il le pourra. « J’ai commencé le judo à l’âge de 4 ans alors je serai toujours un judoka. Aller me chamailler tous les soirs, ça n’arrivera plus, mais au moins deux fois par semaine. Je ne pourrai pas vivre sans ça. »

À long terme, Patrick Gagné veut également redonner à son sport tout ce qu’il a appris. « Je vais essayer de rester impliqué dans le milieu. J’aimerais enseigner le judo aux jeunes. Et dans dix ans, c’est sûr que j’aurai des enfants qui vont aller s’amuser sur le tatami avec papa ! »

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